Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LA CULTURE DU SISAL AU TANGANIKA. 335
parfois seulement 40 à 5o livres sterling. En plus de cela, il touche de 1 à a shillings par balle. Il a son voyage aller et retour payé en première classe sur les navires, un congé payé de 4 à 6 mois tous les 3 ans, on lui fournit une maison confortable, bien meublée, et on lui paye son personnel domestique.
Les deux autres Européens sont un peu moins payés, mais ils ont des avantages correspondants.
Ces frais et salaires peuvent paraitre très élevés, mais il faut tenir compte que les plantations de sisal, bien dirigées, laissent de 3o à 40 p. 100 de bénéfice brut.
Les compagnies qui ont de bons employés européens donnent des dividendes de î 5 à a5 p. i o o à leurs actionnaires et, dans ces conditions, il est facile de comprendre qu'elles peuvent bien payer leur personnel quand il donne satisfaction.
Une bonne plantation peut être à peu près ruinée par une mauvaise direction, en un an ou deux.
On a reconnu, ici, qu'une petite exploitation est peu rému- nératrice; il faut faire cette culture sur une grande échelle ou ne pas s'en occuper.
On s'est demandé s'il ne serait pas possible d'avoir une usine à sisal sans plantation. Dans ce cas, les feuilles fraîches pourraient être achetées par l'usine soit aux indigènes, soit à des planteurs qui n'auraient pas d'usine comme cela se fait pour le coton.
Ce système ne semble pas devoir donner de bons résultats à cause des quantités énormes de feuilles fraiches qu'il faudrait transporter de trop loin, à cause, aussi, de l'irrégularité dans les arrivages de feuilles fraîches, qui doivent être traitées aussitôt que possible, après la coupe.
Ailleurs, et avec des facilités plus grandes de transport et une organisation appropriée, ce serait peut-être possible.
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