Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1929-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 octobre 1929 01 octobre 1929
Description : 1929/10/01 (A18,N142)-1929/10/31. 1929/10/01 (A18,N142)-1929/10/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63834169
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LE CACAOYER EN CÔTE D'IVOIRE. 307
trop humide et peu profond, fournissent des plants irréguliers,
à mauvais pivot et feuilles chétives, conditions déplorables pour
un bon développement ultérieur.
A la mise en place, les trous faits au dernier moment sont
insuffisamment aérés et de volume trop réduits. D'une part,
l'habitude de détruire toute végétation par un brûlage intensif
facilite l'entraînement de l'humus, lors de la saison des pluies,
ce qui réduit d'autant les réserves nutritives; pertes qui ne sont
pas compensées par de nouveaux apports de matières ferti-
lisantes. Ceci, joint aux imperfections précédemment signalées,
contribue au mauvais développement des plantations.
A la récolte, les cabosses sont fréquemment ouvertes sur place
et les graines mises dans des corbeilles pour être transpoitées
au séchoir et aux bacs de fermentation, quand ils existent. Ces
déchets de cabosses restent donc dans la plantation, y fermentent
et constituent de nouveaux foyers pour la propagation des
maladies.
La fermentation et le séchage se font dans de très mauvaises
conditions : absence de bacs de fermentation, mauvaise conduite
de celle-ci, insuffisance du lavage, séchage à l'air libre rendu
particulièrement difficile dans un état hygrométrique élevé en
permanence, nécessitant une exposition beaucoup trop longue
durant laquelle des fermentations secondaires prennent nais-
sance, donnant un cacao noirâtre; favorisant aussi le dévelop-
pement des moisissures lesquelles donnent une mauvaise odeur.
Ce cacao, ensaché, avant complète dessication, continue encore
à perdre de sa valeur.
Nous n'insisterons pas sur les plantations indigènes où toutes
les précédentes critiques seraient encore aggravées. Toutefois,
nous devons reconnaître, à l'avantage des plantations europé-
ennes, le meilleur choix du terrain; tandis que l'indigène,
partisan du moindre effort, recherche les points les moins
boisés, par conséquent moins riches, ou encore des terrains
qu'il aura défrichés antérieurement, pour ses cultures vivrières,
lesquels sont très fortement épuisés. L'indigène ignore, par
ailleurs, les soins aux arbres, à la récolte, et de cela nous ne lui
ferons pas grand grief : il a, dans son esprit simpliste, reconnu
que l'on s'arrachait sa récolte bien ou mal présentée; que,
trop humide et peu profond, fournissent des plants irréguliers,
à mauvais pivot et feuilles chétives, conditions déplorables pour
un bon développement ultérieur.
A la mise en place, les trous faits au dernier moment sont
insuffisamment aérés et de volume trop réduits. D'une part,
l'habitude de détruire toute végétation par un brûlage intensif
facilite l'entraînement de l'humus, lors de la saison des pluies,
ce qui réduit d'autant les réserves nutritives; pertes qui ne sont
pas compensées par de nouveaux apports de matières ferti-
lisantes. Ceci, joint aux imperfections précédemment signalées,
contribue au mauvais développement des plantations.
A la récolte, les cabosses sont fréquemment ouvertes sur place
et les graines mises dans des corbeilles pour être transpoitées
au séchoir et aux bacs de fermentation, quand ils existent. Ces
déchets de cabosses restent donc dans la plantation, y fermentent
et constituent de nouveaux foyers pour la propagation des
maladies.
La fermentation et le séchage se font dans de très mauvaises
conditions : absence de bacs de fermentation, mauvaise conduite
de celle-ci, insuffisance du lavage, séchage à l'air libre rendu
particulièrement difficile dans un état hygrométrique élevé en
permanence, nécessitant une exposition beaucoup trop longue
durant laquelle des fermentations secondaires prennent nais-
sance, donnant un cacao noirâtre; favorisant aussi le dévelop-
pement des moisissures lesquelles donnent une mauvaise odeur.
Ce cacao, ensaché, avant complète dessication, continue encore
à perdre de sa valeur.
Nous n'insisterons pas sur les plantations indigènes où toutes
les précédentes critiques seraient encore aggravées. Toutefois,
nous devons reconnaître, à l'avantage des plantations europé-
ennes, le meilleur choix du terrain; tandis que l'indigène,
partisan du moindre effort, recherche les points les moins
boisés, par conséquent moins riches, ou encore des terrains
qu'il aura défrichés antérieurement, pour ses cultures vivrières,
lesquels sont très fortement épuisés. L'indigène ignore, par
ailleurs, les soins aux arbres, à la récolte, et de cela nous ne lui
ferons pas grand grief : il a, dans son esprit simpliste, reconnu
que l'on s'arrachait sa récolte bien ou mal présentée; que,
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