Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1929-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 septembre 1929 01 septembre 1929
Description : 1929/09/01 (A18,N141)-1929/09/30. 1929/09/01 (A18,N141)-1929/09/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383415w
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
À LA PRODUCTION CAFÉIÈRE COLONIALE. 267
avantageux de produire des cafés de qualité supérieure, plutôt
que des ordinaires, d'autant plus que la bonne ou la médiocre
qualité d'un produit doivent occasionner des frais d'exploitation
à peu près équivalents. Il apparaît donc qu'il est d'importance
primordiale, lors de la création d'une caféière, de bien sélec-
tionner les espèces, sources rémunératrices des rendements futurs.
La nature du sol, les conditions climatériques et les parasites,
tels que VHemileia vastatrix, le Borer, etc., astreignent les pro-
ducteurs à d'inévitables nécessités; Madagascar ne pourra vrai-
semblablement pas espérer produire d'autres sortes que celles
contribuant aujourd'hui à sa prospérité, mais l'A. 0. F., surtout
en Côte-d'Ivoire et au Togo, semble plus favorisée, car, parmi,
les échantillons de café provenant de ces régions, certains, que
nous avons expertisés seraient susceptibles de lutter avantageu-
sement avec les cafés brésiliens. Il est d'ailleurs possible d'intro-
duire dans ces pays, des espèces connues, de qualité supérieure
du Centre-Amérique ou des Antilles. Cependant, les quelques
lots de café marchand apparus sur notre marché, sauf de rares
exceptions, ne répondent pas encore aux desiderata de la consom-
mation et nous font craindre qu'une sélection raisonnée n'ait
pas été, jusqu'alors, observée par la plupart des intéressés.
Si là sélection des espèces est capitale, la préparation du pro-
duit a aussi une très grande importance; la grosseur de la fève,
sa nuance, l'état sain du café et son triage en influencent la
valeur marchande. La préparation par voie humide lui fait toujours
obtenir des prix plus élevés que celui du café bariolé, d'aspect déjec-
tueux.
Les sacs jute, bien conditionnés, solides, d'un poids uniforme
de 60 kilogrammes, ont la préférence des acheteurs. Il est parfois
employé, à Madagascar, des nattes ou fibres bien tressées pour les
emballages en ballotins, qui donnent aussi satisfaction. Ce mode
d'emballage, même pour des colis de 60 kilogrammes, pourrait
être à envisager, s'il avait pour but, en créant une industrie
nouvelle dans la colonie, de réaliser une économie sur le prix
des sacs en jute.
Obtenir un beau produit, en tous points parfait, sera donc
l'objectif du planteur de café, mais là ne s'arrêtera pas son ambi-
tion d'en réaliser le meilleur profit. Averti de l'existence de notre
18.
avantageux de produire des cafés de qualité supérieure, plutôt
que des ordinaires, d'autant plus que la bonne ou la médiocre
qualité d'un produit doivent occasionner des frais d'exploitation
à peu près équivalents. Il apparaît donc qu'il est d'importance
primordiale, lors de la création d'une caféière, de bien sélec-
tionner les espèces, sources rémunératrices des rendements futurs.
La nature du sol, les conditions climatériques et les parasites,
tels que VHemileia vastatrix, le Borer, etc., astreignent les pro-
ducteurs à d'inévitables nécessités; Madagascar ne pourra vrai-
semblablement pas espérer produire d'autres sortes que celles
contribuant aujourd'hui à sa prospérité, mais l'A. 0. F., surtout
en Côte-d'Ivoire et au Togo, semble plus favorisée, car, parmi,
les échantillons de café provenant de ces régions, certains, que
nous avons expertisés seraient susceptibles de lutter avantageu-
sement avec les cafés brésiliens. Il est d'ailleurs possible d'intro-
duire dans ces pays, des espèces connues, de qualité supérieure
du Centre-Amérique ou des Antilles. Cependant, les quelques
lots de café marchand apparus sur notre marché, sauf de rares
exceptions, ne répondent pas encore aux desiderata de la consom-
mation et nous font craindre qu'une sélection raisonnée n'ait
pas été, jusqu'alors, observée par la plupart des intéressés.
Si là sélection des espèces est capitale, la préparation du pro-
duit a aussi une très grande importance; la grosseur de la fève,
sa nuance, l'état sain du café et son triage en influencent la
valeur marchande. La préparation par voie humide lui fait toujours
obtenir des prix plus élevés que celui du café bariolé, d'aspect déjec-
tueux.
Les sacs jute, bien conditionnés, solides, d'un poids uniforme
de 60 kilogrammes, ont la préférence des acheteurs. Il est parfois
employé, à Madagascar, des nattes ou fibres bien tressées pour les
emballages en ballotins, qui donnent aussi satisfaction. Ce mode
d'emballage, même pour des colis de 60 kilogrammes, pourrait
être à envisager, s'il avait pour but, en créant une industrie
nouvelle dans la colonie, de réaliser une économie sur le prix
des sacs en jute.
Obtenir un beau produit, en tous points parfait, sera donc
l'objectif du planteur de café, mais là ne s'arrêtera pas son ambi-
tion d'en réaliser le meilleur profit. Averti de l'existence de notre
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