Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
L'ORIENTATION A DONNER
A LA PRODUCTION CAFÉIÈRE COLONIALE
PAR
P. JOBIN, 'Membre de la Ligue coloniale du Havre, Membre du Syndicat du Commerce des cafés du Havre.
L'orientation de la production agricole coloniale vers la culture caféière, sensiblement en progrès, est évidemment très souhaitable puisque notre France métropolitaine est encore au- jourd 'hui presque entièrement tributaire de l'étranger pour les besoins de sa consommation qui atteint annuellement près de 175.000 tonnes de cafés divers (2.916.666 sacs en 1928).
Cependant, sous l'influence de l'Institut de Défense du Café de Sao-Paulo, une longue période de hauts prix, amplement rémunérateurs a, en de nombreux pays, incité à la création de nouvelles et importantes caféières dont l'apport futur fait entre- voir une suite de récoltes mondiales surproductives, inconci- liables avec des cours toujours aussi élevés. Une telle éventualité, bien que problématique, devra par conséquent préoccuper nos nouveaux planteurs coloniaux qui, entre l'époque de leurs pre- miers défrichements et celle des futures récoltes, verront s'écou- ler un laps de temps fort long, pendant lequel bien des per- turbations seront susceptibles de modifier la situation actuelle.
Il importe donc de les prémunir contre un engouement irréfléchi et il apparaît que leur réussite certaine sera tout d'abord subor- donnée au choix sélectionné des espèces cultivables, dont les produits devront être, plus tard, très soigneusement présentés.
Ce n'est aussi, qu'en employant les meilleures méthodes commer- ciales pour la vente de leurs cafés, qu'ils obtiendront la quin- tessence d'un profit équitablement mérité.
La détaxe douanière de 231 fr. 20 par 100 kilogrammes, dont profitent les cafés coloniaux à leur entrée en France, nous
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