Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1897-10-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 octobre 1897 05 octobre 1897
Description : 1897/10/05 (A1,N5,T1). 1897/10/05 (A1,N5,T1).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6381461h
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
LES CULTURES COLONIALES ET L'AVENIR DES COLONIES FRANÇAISES 163
Notre ingénieur agronome, muni, j'y insiste, d'unè solide instruction
scientifique générale, veut-il se préparer à faire du tabac ? Il ira passer
une année à Cuba, une à Sumatra et à Bornéo ; il travaillera dans les
plantations, passant par tous les rangs et tous les rôles ; il reviendra,
avec ses attestations et son expérience, et le ministre des colonies, sur
le diplôme délivré par le ministre de l'agriculture, au titre d'ingénieur
agronome, ajoutera cette mention : colonial (tabac).
De même pour l'élève qui veut faire du thé : il ira en qhine, en
Assam, à Java et on le nommera ingénieur agronome colonial (tlié).
De même pour celui qui se destinera au café : il visitera Liberia, le
Brésil, Java; il y séjournera, il sera jardinier, comme on dit, et direc-
teur dé culture et d'exploitation, et reviendra ici pour se voir nommer
ingénieur agronome colonial (café). De même enfin pour celui qui vou-
dra faire de l'indigo, il ira à Natal, à Java, ailleurs encore; du riz,
source de grands profits, il ira en Birmanie, au Siam, aux Indes néer-
landaises, etc., etc. Au retour il obtiendra son diplôme avec mention
spéciale, parfois avec mention double ; et n'en doutez pas, une belle
situation au bout. Car il est temps d'en parler, et ceci nous conduit
normalement au problème politique.
Nous l'avons vu, après qu'on aura institué et créé ce que nous énu-
mérions plus haut, nous devons espérer d'avoir en main tout ce qui
peut assurer le succès : de la terre en abondance et de la terre choisie ;
la connaissance des diverses cultures à entreprendre, et des spécialistes
plour mettre à la tête des exploitations particulières. Que peut-il nous
manquer ? Rien, si ce n'est l'argent.
Mais l'argent ne manque pas. Il existe, il attend. Il attend quoi?
Des placements fructueux et sérieux. Faute de quoi, il se confine dans
le 3 p. 100 et les chemins de fer. Montrez-lui mieux, il y courra.
Mais que veut-il donc? et que lui faut-il? N'y a-t-il donc pas aux
colonies de quoi le tenter? Terres fertiles, cultures riches, profits
sûrs. — Profits sûrs, cela est-il certain ? La terre n'est rien sans
l'homme : où est l'homme pour la cultiver? Il va sortir des Ecoles
décrites. — Il va sortir? A merveille. L'argent a donc dû attendre que
ces hommes, que ces spécialistes, que ces experts en cultures colo-
niales, que ces techniciens qui sauront conduire une exploitation et
faire bon usage des capitaux confiés, il a dû attendre que ces hommes
fassent effectivement formés. Maintenant supposons-les formés. Que
va-t-il se produire? Voici l'aspect démocratique du problème. -
* ¥
Notre ingénieur agronome, muni, j'y insiste, d'unè solide instruction
scientifique générale, veut-il se préparer à faire du tabac ? Il ira passer
une année à Cuba, une à Sumatra et à Bornéo ; il travaillera dans les
plantations, passant par tous les rangs et tous les rôles ; il reviendra,
avec ses attestations et son expérience, et le ministre des colonies, sur
le diplôme délivré par le ministre de l'agriculture, au titre d'ingénieur
agronome, ajoutera cette mention : colonial (tabac).
De même pour l'élève qui veut faire du thé : il ira en qhine, en
Assam, à Java et on le nommera ingénieur agronome colonial (tlié).
De même pour celui qui se destinera au café : il visitera Liberia, le
Brésil, Java; il y séjournera, il sera jardinier, comme on dit, et direc-
teur dé culture et d'exploitation, et reviendra ici pour se voir nommer
ingénieur agronome colonial (café). De même enfin pour celui qui vou-
dra faire de l'indigo, il ira à Natal, à Java, ailleurs encore; du riz,
source de grands profits, il ira en Birmanie, au Siam, aux Indes néer-
landaises, etc., etc. Au retour il obtiendra son diplôme avec mention
spéciale, parfois avec mention double ; et n'en doutez pas, une belle
situation au bout. Car il est temps d'en parler, et ceci nous conduit
normalement au problème politique.
Nous l'avons vu, après qu'on aura institué et créé ce que nous énu-
mérions plus haut, nous devons espérer d'avoir en main tout ce qui
peut assurer le succès : de la terre en abondance et de la terre choisie ;
la connaissance des diverses cultures à entreprendre, et des spécialistes
plour mettre à la tête des exploitations particulières. Que peut-il nous
manquer ? Rien, si ce n'est l'argent.
Mais l'argent ne manque pas. Il existe, il attend. Il attend quoi?
Des placements fructueux et sérieux. Faute de quoi, il se confine dans
le 3 p. 100 et les chemins de fer. Montrez-lui mieux, il y courra.
Mais que veut-il donc? et que lui faut-il? N'y a-t-il donc pas aux
colonies de quoi le tenter? Terres fertiles, cultures riches, profits
sûrs. — Profits sûrs, cela est-il certain ? La terre n'est rien sans
l'homme : où est l'homme pour la cultiver? Il va sortir des Ecoles
décrites. — Il va sortir? A merveille. L'argent a donc dû attendre que
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niales, que ces techniciens qui sauront conduire une exploitation et
faire bon usage des capitaux confiés, il a dû attendre que ces hommes
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