Presse et revues
44 pages
Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1932-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 octobre 1932 01 octobre 1932
Description : 1932/10/01 (A21,N178)-1932/10/31. 1932/10/01 (A21,N178)-1932/10/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6381283d
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
150 LA CULTURE DU BANANIER
et d'attendre qu'ils repoussent. Ces invasions semblent terminées,
car on n'en a pas signalé en 1982.
Il serait prudent, néanmoins, pour éviter le retour d'une sem-
blable calamité, que le gouvernement de la colonie adoptât les
mêmes mesures de protection que celles dont le Maroc et l'Algérie
se sont servis efficacement dans ce but. Il faut bien reconnaître,
en effet, que les planteurs de bananiers sont dans l'incapacité
la plus complète de lutter contre un fléau qui s'attaque non seu-
lement à leurs plantations, mais à toutes les cultures européennes
et indigènes de la colonie.
Maladies cryptogamiques.
On a parfois, dans les plantations de bananiers, l'occasion de
déplorer la perte de plusieurs sujets isolés ou groupés sur de
petites parcelles qui s'étiolent, présentent un régime avorté et
dont le tronc renferme des cellules nécrosées de couleur marron
foncé ou même pourries et d'odeur nauséabonde. Les indigènes
de Guinée ont appelé cette maladie : « Bambakouti" ou pourriture
du cœur. Il convient dans ce cas, d'arracher et de brûler immédia-
tement les pieds atteints.
Cette maladie ne semble pas redoutable, car elle s'étend assez
rarement. En 1981, plusieurs plantations furent attaquées par
une affection cryptogamique ayant beaucoup d'analogie avec celle
que l'on a découverte à la Jamaïque et appelé : jaunissure des
feuilles. On la rencontrait aussi bien dans les terrains secs que
dans les bas-fonds humides, sur des bananiers vigoureux, comme
sur des sujets souffreteux et privés d'engrais. Les feuilles de la
plante se couvraient de taches jaunes auréolées de jaune citron et
qui finissaient par prendre une teinte brune en s'étendant sur
toute la surface du limbe. La base des pétioles devenait flasque
et pourrissait. L'intérieur du tronc était généralement sain ou
présentait parfois des taches marron foncé. Le bouquet terminal
du bananier prenait le port d'un éventail et portait une fleur
avortée. Lorsqu'on le recépait, le rejet qui poussait à sa base
semblait d'abord sain; mais finissait par devenir malade.
Nous pensons qu'il s'agit d'une poussée cryptogamique provo-
quée par les conditions climatériques défectueuses dans lesquelles
le bananier a dû végéter pendant cette période.
et d'attendre qu'ils repoussent. Ces invasions semblent terminées,
car on n'en a pas signalé en 1982.
Il serait prudent, néanmoins, pour éviter le retour d'une sem-
blable calamité, que le gouvernement de la colonie adoptât les
mêmes mesures de protection que celles dont le Maroc et l'Algérie
se sont servis efficacement dans ce but. Il faut bien reconnaître,
en effet, que les planteurs de bananiers sont dans l'incapacité
la plus complète de lutter contre un fléau qui s'attaque non seu-
lement à leurs plantations, mais à toutes les cultures européennes
et indigènes de la colonie.
Maladies cryptogamiques.
On a parfois, dans les plantations de bananiers, l'occasion de
déplorer la perte de plusieurs sujets isolés ou groupés sur de
petites parcelles qui s'étiolent, présentent un régime avorté et
dont le tronc renferme des cellules nécrosées de couleur marron
foncé ou même pourries et d'odeur nauséabonde. Les indigènes
de Guinée ont appelé cette maladie : « Bambakouti" ou pourriture
du cœur. Il convient dans ce cas, d'arracher et de brûler immédia-
tement les pieds atteints.
Cette maladie ne semble pas redoutable, car elle s'étend assez
rarement. En 1981, plusieurs plantations furent attaquées par
une affection cryptogamique ayant beaucoup d'analogie avec celle
que l'on a découverte à la Jamaïque et appelé : jaunissure des
feuilles. On la rencontrait aussi bien dans les terrains secs que
dans les bas-fonds humides, sur des bananiers vigoureux, comme
sur des sujets souffreteux et privés d'engrais. Les feuilles de la
plante se couvraient de taches jaunes auréolées de jaune citron et
qui finissaient par prendre une teinte brune en s'étendant sur
toute la surface du limbe. La base des pétioles devenait flasque
et pourrissait. L'intérieur du tronc était généralement sain ou
présentait parfois des taches marron foncé. Le bouquet terminal
du bananier prenait le port d'un éventail et portait une fleur
avortée. Lorsqu'on le recépait, le rejet qui poussait à sa base
semblait d'abord sain; mais finissait par devenir malade.
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quée par les conditions climatériques défectueuses dans lesquelles
le bananier a dû végéter pendant cette période.
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