Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
EN AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE. 147
rattachés à la souche mère; ceux qui sortent chétifs, mal fixés à leur base, poussant tordus ou affectant une forme cylindri- que avec leurs jeunes feuilles étalées ou en éventail; 2° Choisir pour la fructification les œilletons bien plantés sur la mère, larges à la base et de forme pyramidale. Conserver de préfé- rence le rejet sortant sous le régime en croissance; le plus écarté de la souche mère, quand la plantation est jeune, ou le plus rap- proché d'elle, dans le cas contraire.
L'œilletonnage se fait au moins deux fois par an, sauf dans le cas où le planteur a besoin de pousser ses plantes à produire les rejets qui lui seront nécessaires à l'extension de sa bana- neraie.
Le procédé le plus rationnel, mais le moins employé parce qu'il est long et coûteux, est le suivant : Une équipe de deux hommes déchausse la touffe de bananier de façon à rendre tous les rejets et les yeux apparents, et passe à la suivante.
L'œilletonneur après l'examen de la souche et des œilletons élimine, à l'aide d'une gouge ou d'une bêche étroite, ceux qui ne conviennent pas à la fructification, en s'assurant que le « germe" c'est-à-dire le cc cœur" détruit ne puisse repousser.
Une équipe de deux hommes apporte le fumier ou l'engrais sur brouette ou dans une hotte et l'épand dans la fosse. Une troi- sième équipe comble le trou. Quand elles sont bien coordonnées, ces opérations se font assez rapidement.
Le nombre de rejets à conserver varie de deux à trois et même quatre suivant la richesse du sol, l'âge de la plantation et la dis- tance entre les bananiers. Généralement, la deuxième année, la souche mère se dédouble en deux par sa façon même de végéter. Il suffira alors de conserver un rejet de remplacement à chaque tige; mais il faudra veiller à ce que la croissance de chaque tige soit éche- lonnée afin d'éviter que deux tiges d'âge et de taille identiques ne fructifient à la même époque.
L'œilletonnage doit être pratiqué régulièrement, de façon à maintenir cette progression dans la végétation du bananier. Tout retard ou négligence entraînerait une rupture de cet équilibre végétatif et nuirait par suite à la qualité des régimes.
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