Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1932-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 septembre 1932 01 septembre 1932
Description : 1932/09/01 (A21,N177)-1932/09/30. 1932/09/01 (A21,N177)-1932/09/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63812820
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LE GIROFLIER À SAINTE-MARIE ET À MADAGASCAR. 105
faire les besoins du monde entier, nous pensons que le planteur
européen ne doit point craindre la surproduction et s'abstenir
de planter. Au contraire, nombreux sont encore les planteurs
qui sur la côte Est n'ont qu'une culture sur leur exploitation
agricole, le caféier par exemple. Adjoindre celle du giroflier nous
paraît être une excellente mesure de prudence et nous en avons
eu la confirmation l'année dernière. C'est ainsi qu'à la fin de
1980 alors que le café se vendait 3 fr. 5o le kilogramme, les
k clous 7) de girofle étaient cotés 7810 francs, et les colons qui
avaient à cette époque des arbres en rapport, ont fortement appré-
cié le revenu que peut produire cette précieuse plante aroma-
tique. Les plantations de girofliers, une fois établies, exigent peu
de frais d'entretien et il suffit de quelques bonnes années pour
récupérer largement le capital investi.
Quant aux planteurs de Sainte-Marie, qui vivent presque uni-
quement des produits des girofliers, ils devraient s'efforcer de
trouver une autre plante rémunératrice à côté de leur culture
principale. Bien que le sol de cette île soit pauvre, il semble
que le problème ne soit point insoluble. Le cocotier réussit
dans certaines parties de l'île; il pourrait être multiplié et parmi
les plantes à parfums le « lemon grasse, les tt ginger grasse,
le patchouli seraient des cultures susceptibles d'aider les planteurs
en cas de crise sur la girofle.
Le problème du reboisement se pose également pour cette
île, qui ne possède que de faibles réserves forestières pour ses
distilleries et tous les planteurs qui ont encore quelques terres
de disponibles ne doivent pas hésiter à planter quelques ares
chaque année.
Les variétés d'eucalyptus qui existent déjà depuis fort long-
temps, dans cette île, sont les garants de réussite de ces plantations.
Quant aux débouchés de l'essence de girofle il est certain que
le gaïacol, extrait du goudron de bois, est un concurrent sérieux de
l'essence de girofle. Les industriels, fabricants de vanilline arti-
ficielle, n'ont point de préférence pour le gaïacol ou l'essence de
girofle; ils emploient la matière qui leur est offerte au plus bas
prix.
Au cours d'un entretien, qu'a bien voulu nous accorder le
directeur d'une importante usine de la région lyonnaise, nous
faire les besoins du monde entier, nous pensons que le planteur
européen ne doit point craindre la surproduction et s'abstenir
de planter. Au contraire, nombreux sont encore les planteurs
qui sur la côte Est n'ont qu'une culture sur leur exploitation
agricole, le caféier par exemple. Adjoindre celle du giroflier nous
paraît être une excellente mesure de prudence et nous en avons
eu la confirmation l'année dernière. C'est ainsi qu'à la fin de
1980 alors que le café se vendait 3 fr. 5o le kilogramme, les
k clous 7) de girofle étaient cotés 7810 francs, et les colons qui
avaient à cette époque des arbres en rapport, ont fortement appré-
cié le revenu que peut produire cette précieuse plante aroma-
tique. Les plantations de girofliers, une fois établies, exigent peu
de frais d'entretien et il suffit de quelques bonnes années pour
récupérer largement le capital investi.
Quant aux planteurs de Sainte-Marie, qui vivent presque uni-
quement des produits des girofliers, ils devraient s'efforcer de
trouver une autre plante rémunératrice à côté de leur culture
principale. Bien que le sol de cette île soit pauvre, il semble
que le problème ne soit point insoluble. Le cocotier réussit
dans certaines parties de l'île; il pourrait être multiplié et parmi
les plantes à parfums le « lemon grasse, les tt ginger grasse,
le patchouli seraient des cultures susceptibles d'aider les planteurs
en cas de crise sur la girofle.
Le problème du reboisement se pose également pour cette
île, qui ne possède que de faibles réserves forestières pour ses
distilleries et tous les planteurs qui ont encore quelques terres
de disponibles ne doivent pas hésiter à planter quelques ares
chaque année.
Les variétés d'eucalyptus qui existent déjà depuis fort long-
temps, dans cette île, sont les garants de réussite de ces plantations.
Quant aux débouchés de l'essence de girofle il est certain que
le gaïacol, extrait du goudron de bois, est un concurrent sérieux de
l'essence de girofle. Les industriels, fabricants de vanilline arti-
ficielle, n'ont point de préférence pour le gaïacol ou l'essence de
girofle; ils emploient la matière qui leur est offerte au plus bas
prix.
Au cours d'un entretien, qu'a bien voulu nous accorder le
directeur d'une importante usine de la région lyonnaise, nous
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