Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
98 ÉTUDES ET MÉMOIRES.
A cette époque j'étais chef du Service de l'agriculture du Séné- gal, et je pensais qu'il était préférable d'éduquer les cultivateurs avant de mettre, entre leurs mains, un instrument nouveau.
Le paysan sénégalais, en effet, cultive depuis un temps immé- morial avec l'hilaire; il n'est pas éleveur et n'a pas d'animaux à sa disposition; c'est mettre la charrue avant les bœufs — au sens propre du mot — que de préparer des machines attelées avant d'avoir les moteurs animés : bœufs, chevaux, ânes, chameaux indispensables à leur traction.
Fig. 1. — Hilaire à roue. Échelle t/io (vue de côté).
Mais il fallait céder à l'opinion dominante; il fallait un instru- ment.
Un constructeur amateur avait fait établir, chez Bajac, une hilaire spéciale; un ingénieur agronome, du Service de l'Agri- culture fit construire un «sweep », instrument qu'il avait vu aux Etats-Unis, au cours d'une mission d'études.
On prépara également une hilaire fixée sur un système propre à la traction.
De mon côté, je fis monter, sur un bâti de houe à bras, modèle Alouette", de Vaison (Vaucluse), un fer d'hilaire, environ deux fois plus large que l'outil local; une roue à l'avant du bâti devait
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