Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 juillet 1906 31 juillet 1906
Description : 1906/07/31 (A6,N61). 1906/07/31 (A6,N61).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378381t
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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- ÉTUDES & DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
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- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 209
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- .......... Page(s) .......... 222
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- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 205
198 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 61 — JUILLET 1906
maladies, enfin l'absence de racines tra-
çantes permettait aux caféiers, plantés à
côté, de se développer librement.
On dirait réellement que cet arbre est
fait pour la saignée. Quelle différence avec
le tronc mal arrondi et à écorce. rugueuse
du Castilloa! Sans parler des cicatrices de
ce dernier, déjà mentionnées, ni de sa ten-
dance à fourcher!.
Chose remarquable, quelle que fut la si-
tuation des Heveas, tous, aussi bien les
forts que les faibles, fournissaient en toute
saison, un latex aussi épais qu'abondant,
coagulant spontanément le long du tronc,
au contact de l'air, donnant un caoutchouc
nerveux, bien supérieur à celui des lianes
(Landolphias) du pays, qui constitue
comme vous le savez, le commerce prin-
cipal de toutes les maisons de la Côte et va-
lait en été 1905, 7 fr. 75 le kilo sur le marché
d'Anvers.
— Un seul essai fut
Lianes (Landolphia). - Un seul essai fttt
fait à Kakamocka par la C. P. du Kuilou-
Niari des trois espèces de lianes de la forêt
donnant le caoutchouc indigène. Quoique
sur place à Mayumbe, c'est-à-dire dans un
pays forestier par excellence où les lianes
abondaient, il me fut impossible de me
procurer une quantité de graines suffisante
pour obtenir les 800 plants dont j'avais be-
soin. La raison c'est qu'il était extrême-
ment rare que les indigènes qui les cher-
chaient trouvent des fruits mûrs; après être
montés péniblement au sommet de la futaie
où la liane noue ses fleurs, ils se trouvaient
la plupart du temps en présence de fruits à
peine formés ou verts, les autres ayant été
dévorés au fur et à mesure de leur maturité
par les perroquets et les singes qui en sont
extrêmement friands, sans parler des tou-
cans et touracos, oiseaux voraces très nom-
breux dans toute la région.
En désespoir de cause, j'eus recours aux
boutures, qui furent prises moitié dans le
vieux bois, moitié dans les pousses de l'an-
née et tronçonnées les unes à 0m30, les au-
tres à 0m60 et lm20.
Elles furent plantées obliquement, à deux
pieds des arbres qu'elles affectionnaient
particulièrement dans la brousse, par con-
séquent en pleine forêt; on s'était contenté
de débrousser seulement autour de l'arbre-
support.
Malgré toutes ces précautions, les essais
qui avaient lieu à la fois dans les bois de la
rive gauche et de la rive droite du fleuve
Kuilou, furent partout négatifs et découra-
geants.
En ce que concerne l'avenir cultural des
plantes à caoutchouc dans ma région du
Bas-Congo, voici mon opinion personnelle
basée sur ce que j'y ai vu ; je commence par
mettre hors de cause les Kickxias, et les
Landolphias qui se trouvant dans leur pays
d'origine n'ont pas à supporter l'acclimate-
ment. Reste donc à considérer les caout-
choutiers d'importation, c'est-à-dire le Ma-
nihot, le Castilloa et l'Hevea.
Pour le premier, la culture ne paraît pas
rémunératrice ici.
Pour le second, en l'état actuel des choses,
il n'est pas possible de se prononcer d'une
façon absolue, les essais n'étant pas suffi-
sants; tout ce que l'on peut dire c'est que
l'arbre a des inconvénients sérieux, que je
résume en ceci :
Il lui faut plus de temps qu'aux autres
pour produire un latex contenant du caout-
chouc ;
La conformation de son tronc le rend
moins apte à la saignée (par rapport à
l'Hevea, s'entend) ;
Son système de racines superficielles très
développées empêche les binages à la lioue
dans les plantations et,quoi qu'on en dise, (1)
semble être défavorable aux cultures inter-
calaires.
Reste l'Hevea qui a toutes mes préféren-
ces et voici pourquoi :
C'est un arbre robuste, facile à conduire
et ne nécessitant aucune taille. Il est à ra-
cine pivotante, ce qui facilite les façons à
donner au terrain et permet le voisinage
immédiat d'autres cultures.
Son feuillage forme un excellent tamis
(1) P. CIBOT, par exemple, qui a vu des cacaoyers se
bien comporter an pied des Castilloas, à Ocumare (Vé-
nézuela). — Comparer « J. d'A. T. » n* 47.
maladies, enfin l'absence de racines tra-
çantes permettait aux caféiers, plantés à
côté, de se développer librement.
On dirait réellement que cet arbre est
fait pour la saignée. Quelle différence avec
le tronc mal arrondi et à écorce. rugueuse
du Castilloa! Sans parler des cicatrices de
ce dernier, déjà mentionnées, ni de sa ten-
dance à fourcher!.
Chose remarquable, quelle que fut la si-
tuation des Heveas, tous, aussi bien les
forts que les faibles, fournissaient en toute
saison, un latex aussi épais qu'abondant,
coagulant spontanément le long du tronc,
au contact de l'air, donnant un caoutchouc
nerveux, bien supérieur à celui des lianes
(Landolphias) du pays, qui constitue
comme vous le savez, le commerce prin-
cipal de toutes les maisons de la Côte et va-
lait en été 1905, 7 fr. 75 le kilo sur le marché
d'Anvers.
— Un seul essai fut
Lianes (Landolphia). - Un seul essai fttt
fait à Kakamocka par la C. P. du Kuilou-
Niari des trois espèces de lianes de la forêt
donnant le caoutchouc indigène. Quoique
sur place à Mayumbe, c'est-à-dire dans un
pays forestier par excellence où les lianes
abondaient, il me fut impossible de me
procurer une quantité de graines suffisante
pour obtenir les 800 plants dont j'avais be-
soin. La raison c'est qu'il était extrême-
ment rare que les indigènes qui les cher-
chaient trouvent des fruits mûrs; après être
montés péniblement au sommet de la futaie
où la liane noue ses fleurs, ils se trouvaient
la plupart du temps en présence de fruits à
peine formés ou verts, les autres ayant été
dévorés au fur et à mesure de leur maturité
par les perroquets et les singes qui en sont
extrêmement friands, sans parler des tou-
cans et touracos, oiseaux voraces très nom-
breux dans toute la région.
En désespoir de cause, j'eus recours aux
boutures, qui furent prises moitié dans le
vieux bois, moitié dans les pousses de l'an-
née et tronçonnées les unes à 0m30, les au-
tres à 0m60 et lm20.
Elles furent plantées obliquement, à deux
pieds des arbres qu'elles affectionnaient
particulièrement dans la brousse, par con-
séquent en pleine forêt; on s'était contenté
de débrousser seulement autour de l'arbre-
support.
Malgré toutes ces précautions, les essais
qui avaient lieu à la fois dans les bois de la
rive gauche et de la rive droite du fleuve
Kuilou, furent partout négatifs et découra-
geants.
En ce que concerne l'avenir cultural des
plantes à caoutchouc dans ma région du
Bas-Congo, voici mon opinion personnelle
basée sur ce que j'y ai vu ; je commence par
mettre hors de cause les Kickxias, et les
Landolphias qui se trouvant dans leur pays
d'origine n'ont pas à supporter l'acclimate-
ment. Reste donc à considérer les caout-
choutiers d'importation, c'est-à-dire le Ma-
nihot, le Castilloa et l'Hevea.
Pour le premier, la culture ne paraît pas
rémunératrice ici.
Pour le second, en l'état actuel des choses,
il n'est pas possible de se prononcer d'une
façon absolue, les essais n'étant pas suffi-
sants; tout ce que l'on peut dire c'est que
l'arbre a des inconvénients sérieux, que je
résume en ceci :
Il lui faut plus de temps qu'aux autres
pour produire un latex contenant du caout-
chouc ;
La conformation de son tronc le rend
moins apte à la saignée (par rapport à
l'Hevea, s'entend) ;
Son système de racines superficielles très
développées empêche les binages à la lioue
dans les plantations et,quoi qu'on en dise, (1)
semble être défavorable aux cultures inter-
calaires.
Reste l'Hevea qui a toutes mes préféren-
ces et voici pourquoi :
C'est un arbre robuste, facile à conduire
et ne nécessitant aucune taille. Il est à ra-
cine pivotante, ce qui facilite les façons à
donner au terrain et permet le voisinage
immédiat d'autres cultures.
Son feuillage forme un excellent tamis
(1) P. CIBOT, par exemple, qui a vu des cacaoyers se
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