Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 juin 1906 30 juin 1906
Description : 1906/06/30 (A6,N60). 1906/06/30 (A6,N60).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378380d
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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- ÉTUDES & DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 175
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- .......... Page(s) .......... 191
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- .......... Page(s) .......... 192
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- Livres nouveaux, §§ 1172-1203. Principaux sujets traités:
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 164
No 60 — JUIN 1906 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 167
uniquement pour la production du raisin de
table.
Dans ces petites vignes je n'ai observé
qu'un seul cépage dont je ne saurais donner
le nom pour le moment; c'est un gros
raisin à peau épaisse, de couleur violacée;
presque noire, à goût nettement « foxe » (1),
d'ailleurs agréable pour les palais qui y
sont habitués. — D'après les renseignements
recueillis on y a déjà fait des essais de vini-
fication mais sans résultat favorable, ce que
j'attribue en premier lieu aux causesdéjàsi-
gnalées par M. D'HÉRELLE : manque absolu
de propreté et vases vinaires peu convena-
bles, ce qui produit des fermentations secon-
daires nuisibles à la vinification.
Un insecte cause aux viticulteurs de la
région des dommages considérable qui
entravent certainement l'extension de cette
culture; c'est une grande fourmi rouge (Atta
ssxdenst) qui coupe impitoyablement les
jeunes feuilles dès qu'elles apparaissent et
entraîne ainsi la mort des ceps. — On ne
cherche pas à combattre cette ennemi dès
que les dimensions de la vigne dépassent
celles d'un jardin d'agrément; nos gens
sont trop apathiques pour cela.
A Escuintla, — chef lieu du département
du même nom, situé à 300 mètres d'altitude,
en terrain volcanique très fertile; avec deux
saisons nettement tranchées, l'une très hu-
mide, l'autre très sèche, — il existe, dans
la cour d'une maison appartenant à mon
père, un beau cep, que je crois être du Chas-
selas à grain blanc, conduit en treille. Il
provient d'ailleurs d'un semis et avait 6
ans lorsqu'il donna sa première récolte :
deux petites grappespesant ensemble à peine
250 grammes.
L'année suivante la récolte fut de plus
d'un kilogramme de magnifiques grap-
pes d'un raisin très sucré, exquis. Enthou-
siasmés, nous fîmes de nombreuses bou-
tures qui furent plantées dans une « finea »
(1) Goût particulier aux vignes américaines et que les
Français, pour leur part, détestent sincèrement, dans le
vin surtout. — N. D. L. R.
de la localité; elles poussèrent fort bien
mais de tardèrent pas à succomber aux at-
taques de l'exécrable Atta qui existe partou
dans le pays.
Je pense, en fin de compte, que la viticul-
ture est parfaitement possible au Guatémala
et dans des zones fort variées ; dans les
expériences qu'il faudrait faire, il s'agirait
simplement de découvrir les cépages les
plus appropriés, de même que les systèmes
de taille les plus convenables au pays. Il
faudrait deux ou trois vignes d'essai, — une
par zone, — où l'on créerait une collection
de cépages judicieusement choisis et où on
appliquerait plusieurs systèmes de taille.
Avant de terminer, j'ajouterai un autre
renseignement encore peut-être utile à quel-
ques-uns parmi vos lecteurs : La vigne
sauvage abonde au Guatémala. J'en ai pu
observer deux espèces : le V. earibœa (1)
que j'ai rencontré à des altitudes de
1.400, 600 et 200 mètres,-et une autre dont
je n'ai vu que des pépins.; on en avait envoyé
à votre correspondant M. RENÉ GUÉRIN, j'i-
gnore d'où. Ces pépins sont fort gros, ver-
dâtres, à goût acide; c'est la seule chose
dont je me rappelle, car il y a déjà long-
temps de cela.
Un agriculteur qui, dans ses terrains, pos-
sédait beaucoup de V. earibœa, eut l'idée
de l'utiliser. Il fit récolter une dizaine de
kilos de raisins, les foula, les mit en cuve
et obtint - un vin atroce; ayant distillé ce
vin il obtint par contre une eau alcoolisée,
passable. M. GUÉRIN pourrait vous en dire
plus que moi sur cette expérience, car c'est
à lui qu'elle a été rapportée, avec -des échan-
tillons à l'appui.
JORGE GARCIA-SALAS-
Ingénieur agricole,
ancien élève de l'Ecole Nationale
d'Agriculture de Montpellier.
Guatémala, 7 juin 1905.
(1) Cette vigne est indigène aussi à la Jamaïque, il en a
été question dans le cc J. d'A. T. ». n° 46, p. 101.
N. o. L. R.
uniquement pour la production du raisin de
table.
Dans ces petites vignes je n'ai observé
qu'un seul cépage dont je ne saurais donner
le nom pour le moment; c'est un gros
raisin à peau épaisse, de couleur violacée;
presque noire, à goût nettement « foxe » (1),
d'ailleurs agréable pour les palais qui y
sont habitués. — D'après les renseignements
recueillis on y a déjà fait des essais de vini-
fication mais sans résultat favorable, ce que
j'attribue en premier lieu aux causesdéjàsi-
gnalées par M. D'HÉRELLE : manque absolu
de propreté et vases vinaires peu convena-
bles, ce qui produit des fermentations secon-
daires nuisibles à la vinification.
Un insecte cause aux viticulteurs de la
région des dommages considérable qui
entravent certainement l'extension de cette
culture; c'est une grande fourmi rouge (Atta
ssxdenst) qui coupe impitoyablement les
jeunes feuilles dès qu'elles apparaissent et
entraîne ainsi la mort des ceps. — On ne
cherche pas à combattre cette ennemi dès
que les dimensions de la vigne dépassent
celles d'un jardin d'agrément; nos gens
sont trop apathiques pour cela.
A Escuintla, — chef lieu du département
du même nom, situé à 300 mètres d'altitude,
en terrain volcanique très fertile; avec deux
saisons nettement tranchées, l'une très hu-
mide, l'autre très sèche, — il existe, dans
la cour d'une maison appartenant à mon
père, un beau cep, que je crois être du Chas-
selas à grain blanc, conduit en treille. Il
provient d'ailleurs d'un semis et avait 6
ans lorsqu'il donna sa première récolte :
deux petites grappespesant ensemble à peine
250 grammes.
L'année suivante la récolte fut de plus
d'un kilogramme de magnifiques grap-
pes d'un raisin très sucré, exquis. Enthou-
siasmés, nous fîmes de nombreuses bou-
tures qui furent plantées dans une « finea »
(1) Goût particulier aux vignes américaines et que les
Français, pour leur part, détestent sincèrement, dans le
vin surtout. — N. D. L. R.
de la localité; elles poussèrent fort bien
mais de tardèrent pas à succomber aux at-
taques de l'exécrable Atta qui existe partou
dans le pays.
Je pense, en fin de compte, que la viticul-
ture est parfaitement possible au Guatémala
et dans des zones fort variées ; dans les
expériences qu'il faudrait faire, il s'agirait
simplement de découvrir les cépages les
plus appropriés, de même que les systèmes
de taille les plus convenables au pays. Il
faudrait deux ou trois vignes d'essai, — une
par zone, — où l'on créerait une collection
de cépages judicieusement choisis et où on
appliquerait plusieurs systèmes de taille.
Avant de terminer, j'ajouterai un autre
renseignement encore peut-être utile à quel-
ques-uns parmi vos lecteurs : La vigne
sauvage abonde au Guatémala. J'en ai pu
observer deux espèces : le V. earibœa (1)
que j'ai rencontré à des altitudes de
1.400, 600 et 200 mètres,-et une autre dont
je n'ai vu que des pépins.; on en avait envoyé
à votre correspondant M. RENÉ GUÉRIN, j'i-
gnore d'où. Ces pépins sont fort gros, ver-
dâtres, à goût acide; c'est la seule chose
dont je me rappelle, car il y a déjà long-
temps de cela.
Un agriculteur qui, dans ses terrains, pos-
sédait beaucoup de V. earibœa, eut l'idée
de l'utiliser. Il fit récolter une dizaine de
kilos de raisins, les foula, les mit en cuve
et obtint - un vin atroce; ayant distillé ce
vin il obtint par contre une eau alcoolisée,
passable. M. GUÉRIN pourrait vous en dire
plus que moi sur cette expérience, car c'est
à lui qu'elle a été rapportée, avec -des échan-
tillons à l'appui.
JORGE GARCIA-SALAS-
Ingénieur agricole,
ancien élève de l'Ecole Nationale
d'Agriculture de Montpellier.
Guatémala, 7 juin 1905.
(1) Cette vigne est indigène aussi à la Jamaïque, il en a
été question dans le cc J. d'A. T. ». n° 46, p. 101.
N. o. L. R.
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