Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-03-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mars 1906 31 mars 1906
Description : 1906/03/31 (A6,N57). 1906/03/31 (A6,N57).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378377x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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- ÉTUDES & DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
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- .......... Page(s) .......... 92
- ACTUALITES
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- Livres nouveaux, §§ 1093=1111. Principaux sujets traités:
- Arachide. Vanille. Gomme arabique. Coton. Caoutchouc. Palmier à huile. Riz. Poivre. Santal. Coleus comestibles. - Cultures et produits des Colonies françaises, de l'Argentine, du Brésil, de Porto-Rico, de l'Afrique anglaise (occidentale, orientale, Transwaal). - Domestication du zèbre. - Exploitation des agaves dans l'Inde. - Les matières premières de la caoutchouterie (Manuel du fabricant). - L'Hevea en Extrême - Orient (Johnson). - Manuel du chimiste de sucrerie. - La sucrerie mondiale (Paasche). Dendrologie (Hortus Vilmoreanus). - Périodicité foliaire des arbres tropicaux (Wrigth). - Sériciculture
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 74
Ni) 57 - MARS 1906 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 73
le cas actuel, il y aura, du reste, encore bien
des travaux à faire avant que le problème ne
soit épuisé ; c'est tant mieux pour les cher-
cheurs. — N. D. L. R.
*
* *
Dans le numéro de janvier 1906 de « l'A-
gricultural Journal » du Cap, M. CHARLES
J JURITZ, chimiste du gouvernement de la co-
lonie, a publié un article fort intéressant
sur les bières des Cafres, leur nature et leur
composition. Il y a un peu plus de deux ans
que l'attention du laboratoire du gouverne-
ment a été attirée sur ces boissons. Avant
cette époque et dès 1897, quelques analyses
isolées avaient été faites mais on n'avait pas
entrepris une étude approfondie de la ma-
tière. C'est à la suite de nombreux faits
d'intoxication alcoolique survenus sur des
indigènes qui avaient été poursuivis devant
la justice, pour délit d'ivresse, que ces
études ont été entreprises soit au laboratoire
de la ville du Cap, soit à l'annexe de ce labo-
ratoire à Grahamstown.
Jusqu'alors cette bière n'était pas soumise
à la loi des boissons alcooliques ; on la con-
sidérait en effet comme contenant, en géné-
ral, une quantité très faible d'alcool et les
recherches ont été surtout dirigées pour sa-
voir si les débitants indigènes n'ajoutaient
pas des produits étrangers qui auraient pu
être la cause des intoxications.
Le laboratoire n'a jamais pu se procurer
de la bière de première main. Ce liquide lui
a toujours été envoyé dans des bouteilles par
les différents magistrats des villes voisines.
Il lui en est même venu du nord, de Kimber-
ley. Les analyses faites, ainsi que les en-
quêtes, ont démontré qu'il n'y avait dans la
liqueur que de l'alcool, des aldéhydes, pro-
- duits de la fermentation, mais on pût cons-
tater l'absence complète d'autres produits
intoxicants.
L'analyse donne un pourcentage d'alcool
qui se range de 2,34 à 13,57 0/0, avec une
moyenne de 7,19 o/D. Cette bière est de la
bière faite avec des grains de sorgho, ce
qu'on appelle dans le pays le «Kafl&r-corn» •
Il a été aussi analysé un certain nombre
d'échantillons de bière indigène dans la-
quelle on avait ajouté du houblon; de la
bière de figues de Barbarie; de la bière de
miel et de la bière de sucre. La conclusion
du travail est que la fabrication du « Caffir-
bear», qui peut contenir un grand pourcen- -
tage d'alcool, doit être surveillée et tombe
sous la loi qui régit la vente des boissons
alcooliques.
Pendant mon séjour à Bulawayo comme
directeur de l'Institut Pasteur de la Rhodésie,
j'ai étudié cette question de la bière des
Cafres, à la fin de 1902. Le gouvernement
avait,sur ma demande,envoyédansmon labo-
ratoire uneyingtaine de femmes indigènesqui
restèrent plus de trois semaines à fabriquer
leur bière sous mes yeux.
Pour la confection de cette boisson je les
vis se servir de grains de sorgho qu'elles firent
germer en les mouillant et en les laissant
ensuite dans un sac pendant quarante-huit
heures. Ces grains une fois desséchés par
l'exposition au soleil, furent broyés entre
deux' pierres et réduits en farine. Celle-ci
mise avec de l'eau dans des pots d'argile,fut
soumise ensuite à l'ébullition. Après que
le liquide eut bouilli pendant quelques
heures on le laissa refroidir en ayant
soin de ne 'pas recouvrir les pots. Lorsque je
voulais couvrir ces pots les femmes arri-
vaient, enlevaient précipitamment les cou-
vercles et, avec de grands gestes, essayaient
de me faire comprendre qu'il fallait laisser
le liquide à l'air libre. Au bout de quelques
heures, de véritables essaims d'insectes,
mouches, papillons, termites ailés étaient
noyés dans le liquide et la fermentation
commença. Les levures avaient été ap-
portées par ces insectes car mes brasseuses
n'avaient pas de « mère », provenant d'une
fermentation précédente, question que se
pose M. JURITZ et à laquelle je puis répondre
catégoriquement.
L'analyse de la bière fraîche faite à Bu-
lawayo a donné 6,39 o/o d'alcool ; 0,35 o/o
d'acidité (en acide acétique) ; 4,2 o/o d'ex-
trait sec; 0,26 o de maltose. Il y avait une
forte proportion d'amidon dans le résidu.
C'est donc un liquide nutritif et c'est à ce
le cas actuel, il y aura, du reste, encore bien
des travaux à faire avant que le problème ne
soit épuisé ; c'est tant mieux pour les cher-
cheurs. — N. D. L. R.
*
* *
Dans le numéro de janvier 1906 de « l'A-
gricultural Journal » du Cap, M. CHARLES
J JURITZ, chimiste du gouvernement de la co-
lonie, a publié un article fort intéressant
sur les bières des Cafres, leur nature et leur
composition. Il y a un peu plus de deux ans
que l'attention du laboratoire du gouverne-
ment a été attirée sur ces boissons. Avant
cette époque et dès 1897, quelques analyses
isolées avaient été faites mais on n'avait pas
entrepris une étude approfondie de la ma-
tière. C'est à la suite de nombreux faits
d'intoxication alcoolique survenus sur des
indigènes qui avaient été poursuivis devant
la justice, pour délit d'ivresse, que ces
études ont été entreprises soit au laboratoire
de la ville du Cap, soit à l'annexe de ce labo-
ratoire à Grahamstown.
Jusqu'alors cette bière n'était pas soumise
à la loi des boissons alcooliques ; on la con-
sidérait en effet comme contenant, en géné-
ral, une quantité très faible d'alcool et les
recherches ont été surtout dirigées pour sa-
voir si les débitants indigènes n'ajoutaient
pas des produits étrangers qui auraient pu
être la cause des intoxications.
Le laboratoire n'a jamais pu se procurer
de la bière de première main. Ce liquide lui
a toujours été envoyé dans des bouteilles par
les différents magistrats des villes voisines.
Il lui en est même venu du nord, de Kimber-
ley. Les analyses faites, ainsi que les en-
quêtes, ont démontré qu'il n'y avait dans la
liqueur que de l'alcool, des aldéhydes, pro-
- duits de la fermentation, mais on pût cons-
tater l'absence complète d'autres produits
intoxicants.
L'analyse donne un pourcentage d'alcool
qui se range de 2,34 à 13,57 0/0, avec une
moyenne de 7,19 o/D. Cette bière est de la
bière faite avec des grains de sorgho, ce
qu'on appelle dans le pays le «Kafl&r-corn» •
Il a été aussi analysé un certain nombre
d'échantillons de bière indigène dans la-
quelle on avait ajouté du houblon; de la
bière de figues de Barbarie; de la bière de
miel et de la bière de sucre. La conclusion
du travail est que la fabrication du « Caffir-
bear», qui peut contenir un grand pourcen- -
tage d'alcool, doit être surveillée et tombe
sous la loi qui régit la vente des boissons
alcooliques.
Pendant mon séjour à Bulawayo comme
directeur de l'Institut Pasteur de la Rhodésie,
j'ai étudié cette question de la bière des
Cafres, à la fin de 1902. Le gouvernement
avait,sur ma demande,envoyédansmon labo-
ratoire uneyingtaine de femmes indigènesqui
restèrent plus de trois semaines à fabriquer
leur bière sous mes yeux.
Pour la confection de cette boisson je les
vis se servir de grains de sorgho qu'elles firent
germer en les mouillant et en les laissant
ensuite dans un sac pendant quarante-huit
heures. Ces grains une fois desséchés par
l'exposition au soleil, furent broyés entre
deux' pierres et réduits en farine. Celle-ci
mise avec de l'eau dans des pots d'argile,fut
soumise ensuite à l'ébullition. Après que
le liquide eut bouilli pendant quelques
heures on le laissa refroidir en ayant
soin de ne 'pas recouvrir les pots. Lorsque je
voulais couvrir ces pots les femmes arri-
vaient, enlevaient précipitamment les cou-
vercles et, avec de grands gestes, essayaient
de me faire comprendre qu'il fallait laisser
le liquide à l'air libre. Au bout de quelques
heures, de véritables essaims d'insectes,
mouches, papillons, termites ailés étaient
noyés dans le liquide et la fermentation
commença. Les levures avaient été ap-
portées par ces insectes car mes brasseuses
n'avaient pas de « mère », provenant d'une
fermentation précédente, question que se
pose M. JURITZ et à laquelle je puis répondre
catégoriquement.
L'analyse de la bière fraîche faite à Bu-
lawayo a donné 6,39 o/o d'alcool ; 0,35 o/o
d'acidité (en acide acétique) ; 4,2 o/o d'ex-
trait sec; 0,26 o de maltose. Il y avait une
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C'est donc un liquide nutritif et c'est à ce
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