Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-02-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 février 1906 28 février 1906
Description : 1906/02/28 (A6,N56). 1906/02/28 (A6,N56).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378376h
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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- ÉTUDES & DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- Livres nouveaux, §§ 1073-1092. Principaux sujets traités:
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 36
No 56 — FÉv. 1906 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 45
dans un état de repos estival, qui devient de
plus en plus complet, à mesure que la tem-
pérature augmente. La grappe se trouve
bientôt comme séparée du sarment; celui-ci
lui offre encore un point d'appui, mais lui
refuse les matériaux nécessaires (1).
En coupant les grappes à moitié mûres et
en les gardant dans mon fruitier, leur ma-
turité s'achevait tout aussi bien, ou tout aussi
mal, que celle des grappes restées sur plante.
J'ai souvent essayé de laisser le raisin sur
la plante le plus longtemps possible (les in-
sectes s'y opposent fréquemment); j'en ai
même laissé pendant trois et quatre mois;
aucune amélioration ; au contraire, il deve-
nait détestable, car, en perdant une partie
de son eau, il devenait relativement plus
aigre.
La cause première est donc une trop
grande élévation de température moyenne,
qui oblige le raisin à mûrir avant ou durant
la période culminante de la température de
l'année; partant, maturité précipitée et im-
parfaite, mauvais moût et mauvais vin. Je
suis sûr d'avance que les faits relatifs au
reste de la zone tropicale, bien observés,
viendront appuyer ces conclusions.
Y a-t-il un remède?
Une fois admise la cause première que je
(1) Bien entendu, je ne parle pas ici de l'Isabelle, que
je ne considère pas comme variété à vin, bien que les
Brésiliens en tirent la plus grande partie de leur « vinho
nacional Il.
viens d'indiquer, il devient logique d'ad-
mettre qu'on arriverait à la supprimer si on
pouvait cultiver des variétés très hâtives ou
très tardives. De hâtives, nous en avons ;
mais malheureusement j'ai observé qu'elles
sont aussi les plus difficiles à acclimater;
dans nos essais elles restèrent chétives, peu
productives, peu résistantes aux maladies,
aux grandes pluies et aux plus fortes cha-
leurs ; au surplus, notre printemps est trop
pluvieux; on sera peut-être plus heureux
autre part; mais je crains bien que partout
s'y opposeront les insectes, si nombreux
pendant le printemps tropical.
Quant aux variétés très tardives, il fau-
drait les créer, car celles que nous possé-
dons ne le sont pas assez. Par 22 degrés
centigrades de moyenne annuelle, le cépage
le plus tardif mûrit en décembre (en juin
dans l'hémisphère septentrional) tandis que
la température monte au moins jusqu'en
janvier (juillet). Les àura-t-on un jour?
Donneront-elles un bon vin? Qui sait! il ne
faut jamais désespérer.
Mais dans les circonstances actuelles,
avec les moyens que nous possédons, la
bonne vinification sous les tropiques reste,
pour moi, un problème pratiquement inso-
luble. Je ne demande pas mieux que de me
tromper.
Dr MOISES S. BERTONI.
Puerto Bertoni, mars 1905.
Les Guis caoutchoutifères de l'Amérique du Sud
Résumé d'une étude de M. le Prof. WARBURG
Qui se serait jamais attendu à voir extraire
du caoutchouc du gui? C'est cependant bien
ce qui se fait actuellement au Vénézuéla. Il
ne s'agit pas, à vrai dire, de notre espèce
européenne (Viscum album) mais de diffé-
rentes autres espèces de la même famille
(Loranthacées), ayant les mêmes allures,
poussant toutes en parasites sur les bran-
ches d'arbres. Au Vénézuéla, les Lorantha-
cées en général sont désignées par les gens
sous le nom de TINA, et les cultivateurs du
pays ne savent guère les distinguer les unes
des autres.
Pour le moment deux plantes de cette
catégorie ont été nettement signalées au
Vénézuéla comme fournissant du caout-
chouc commercial :
1° Strutanthus syringifolius MART. dont
les baies fraîches ont environ 15 mm. de
long sur 8 mm. de diamètre, et qui porte les
noms indigènes de TINA PALOMESA, TINA
TURCA.
dans un état de repos estival, qui devient de
plus en plus complet, à mesure que la tem-
pérature augmente. La grappe se trouve
bientôt comme séparée du sarment; celui-ci
lui offre encore un point d'appui, mais lui
refuse les matériaux nécessaires (1).
En coupant les grappes à moitié mûres et
en les gardant dans mon fruitier, leur ma-
turité s'achevait tout aussi bien, ou tout aussi
mal, que celle des grappes restées sur plante.
J'ai souvent essayé de laisser le raisin sur
la plante le plus longtemps possible (les in-
sectes s'y opposent fréquemment); j'en ai
même laissé pendant trois et quatre mois;
aucune amélioration ; au contraire, il deve-
nait détestable, car, en perdant une partie
de son eau, il devenait relativement plus
aigre.
La cause première est donc une trop
grande élévation de température moyenne,
qui oblige le raisin à mûrir avant ou durant
la période culminante de la température de
l'année; partant, maturité précipitée et im-
parfaite, mauvais moût et mauvais vin. Je
suis sûr d'avance que les faits relatifs au
reste de la zone tropicale, bien observés,
viendront appuyer ces conclusions.
Y a-t-il un remède?
Une fois admise la cause première que je
(1) Bien entendu, je ne parle pas ici de l'Isabelle, que
je ne considère pas comme variété à vin, bien que les
Brésiliens en tirent la plus grande partie de leur « vinho
nacional Il.
viens d'indiquer, il devient logique d'ad-
mettre qu'on arriverait à la supprimer si on
pouvait cultiver des variétés très hâtives ou
très tardives. De hâtives, nous en avons ;
mais malheureusement j'ai observé qu'elles
sont aussi les plus difficiles à acclimater;
dans nos essais elles restèrent chétives, peu
productives, peu résistantes aux maladies,
aux grandes pluies et aux plus fortes cha-
leurs ; au surplus, notre printemps est trop
pluvieux; on sera peut-être plus heureux
autre part; mais je crains bien que partout
s'y opposeront les insectes, si nombreux
pendant le printemps tropical.
Quant aux variétés très tardives, il fau-
drait les créer, car celles que nous possé-
dons ne le sont pas assez. Par 22 degrés
centigrades de moyenne annuelle, le cépage
le plus tardif mûrit en décembre (en juin
dans l'hémisphère septentrional) tandis que
la température monte au moins jusqu'en
janvier (juillet). Les àura-t-on un jour?
Donneront-elles un bon vin? Qui sait! il ne
faut jamais désespérer.
Mais dans les circonstances actuelles,
avec les moyens que nous possédons, la
bonne vinification sous les tropiques reste,
pour moi, un problème pratiquement inso-
luble. Je ne demande pas mieux que de me
tromper.
Dr MOISES S. BERTONI.
Puerto Bertoni, mars 1905.
Les Guis caoutchoutifères de l'Amérique du Sud
Résumé d'une étude de M. le Prof. WARBURG
Qui se serait jamais attendu à voir extraire
du caoutchouc du gui? C'est cependant bien
ce qui se fait actuellement au Vénézuéla. Il
ne s'agit pas, à vrai dire, de notre espèce
européenne (Viscum album) mais de diffé-
rentes autres espèces de la même famille
(Loranthacées), ayant les mêmes allures,
poussant toutes en parasites sur les bran-
ches d'arbres. Au Vénézuéla, les Lorantha-
cées en général sont désignées par les gens
sous le nom de TINA, et les cultivateurs du
pays ne savent guère les distinguer les unes
des autres.
Pour le moment deux plantes de cette
catégorie ont été nettement signalées au
Vénézuéla comme fournissant du caout-
chouc commercial :
1° Strutanthus syringifolius MART. dont
les baies fraîches ont environ 15 mm. de
long sur 8 mm. de diamètre, et qui porte les
noms indigènes de TINA PALOMESA, TINA
TURCA.
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