Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-01-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 janvier 1906 31 janvier 1906
Description : 1906/01/31 (A6,N55). 1906/01/31 (A6,N55).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783753
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
6 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 55 — JANV. 1906
procurer de la bonne litière. La grande
herbe de brousse pourrit trop difficilement.
Celle qui sert à couvrir les cases convient
mieux, mais elle n'est point partout très
répandue. Il faudrait en tous cas n'employer
ce fumier que parfaitement consommé, car
ce serait autrement un excellent moyen d'in-
fester ses champs de termites.
Du reste c'est à l'état de terreau préparé
d'avance qu'il faudrait l'appliquer. Les ter-
mites sont en effet très friands non seule-
-ment de la paille qui se trouve dans le fu-
mier mais encore de la bouse elle-même,
et c'est peut-être la raison pour laquelle les
Foulahs, qui sont parmi les très rares peu-
ples d'Afrique qui emploient le fumier dans
leurs cultures, le font brûler au préalable.
Ils se bornent du reste à le ramasser à l'état
sec dans les pâturages.
Quoiqu'il en soit j'estimai, comme je
viens de le dire, que le seul point, où il fut
possible de faire dès cultures de bananes et
ananas destinés à l'exportation était le voi-
sinage de la voie ferrée à cause de la rapi-
dité avec laquelle ces fruits devaient être
apportés au point d'embarquement. Du reste
l'eau saumâtre des rivières dans leur partie
basse ne pouvait servir aux irrigations abon-
dantes absolument nécessaires en saison
sèche. Je résolus donc de créer tout d'abord
à Camayenne une pépinière qui me donne-
rait les éléments d'une'nouvelle plantation,
et c'est à quoi j'employai le commencement
de 1903.
C'était en somme une nouvelle entreprise
qu'il fallait commencer sur des bases nou-
velles.
Vous vous rappelez que les déclarations
de TEISSONNIER et les miennes sur la néces-
sité d'employer de grandes quantités d'en-
grais dans la culture des bananiers furent
très mal accueillies en France.
L'idée que le sol de la Guinée n'était pas
de la plus grande fertilité, parut extraordi-
naire et l'assurance que l'on pouvait ren-
contrer des difficultés culturales dans l'ex-
ploitation des bananiers, paradoxale.
Vous vous rappelez également que je
posais la question ainsi :
On peut considérer que la culture de la
banane doit être en Guinée une culture in-
tensive, portant sur de petites étendues aux-
quelles on devra faire rapporter le plus
possible. Par l'application de la formule
TEISSONNIER il semble bien que l'on puisse
obtenir un rendement rémunérateur. Sera-
t-il possible cependant d'appliquer dans une
plantation faite, dans un but intéressé, cette
formule qui n'a été expérimentée encore
que sur une petite échelle ?
J'avoue que pour ma part je ne considé-
rais pas la chose comme suffisamment dé-
montrée pour pouvoir conseiller à mes amis
de risquer de nouvelles sommes d'argent
dans une entreprise de ce genre, d'autant
que, comme je l'ai exposé dans la « Revue
des Sciences », la culture des terrains si-
tués le long de la voie ferrée ne me parais-
sait pas décidément des plus faciles. Indé-
pendamment du peu de surface des terres
cultivables, il n'est pas sûr que l'on obtienne
le long de. la ligne des résultats analogues
à ceux que l'on a eu à Conakry : Le terrain
n'est pas de même nature et il faudra faire
de nouvelles expériences d'engrais. Les
conditions climatériques ne sont pas les
mêmes. L'altitude est différente et à une
grande distance de la mer on n'obtiendra
peut-être pas d'aussi beaux fruits.
Un fait incontestable est que l'on ne voit
point dans les villages de cette région des
bananiers aussi robustes que ceux des ri-
vières. Ils sont minces, ont des feuilles ra-
bougries et portent de tout petits fruits.
Cette différence doit bien avoir une cause,
qui reste à déterminer. (1) — Enfin, les saute-
relles exercent davantage leurs ravages
dans l'intérieur que sur le bord de la mer.
En réalité l'ère des expériences n'était pas
terminée et j'admis que l'on en avait pour
plusieurs années de travail avant non point
d'obtenir des bénéfices mais de savoir quelle
était la véritable, voie dans laquelle on de-
vait s'engager.
(i) Certaines personnes considèrent comme explication
suffisante le harmattan vent, d'Est brûlant qui, lorsqu'il
souffle, dessèche et corrode tous les tissus verts et ten-
dres. — N. D. L. R.
procurer de la bonne litière. La grande
herbe de brousse pourrit trop difficilement.
Celle qui sert à couvrir les cases convient
mieux, mais elle n'est point partout très
répandue. Il faudrait en tous cas n'employer
ce fumier que parfaitement consommé, car
ce serait autrement un excellent moyen d'in-
fester ses champs de termites.
Du reste c'est à l'état de terreau préparé
d'avance qu'il faudrait l'appliquer. Les ter-
mites sont en effet très friands non seule-
-ment de la paille qui se trouve dans le fu-
mier mais encore de la bouse elle-même,
et c'est peut-être la raison pour laquelle les
Foulahs, qui sont parmi les très rares peu-
ples d'Afrique qui emploient le fumier dans
leurs cultures, le font brûler au préalable.
Ils se bornent du reste à le ramasser à l'état
sec dans les pâturages.
Quoiqu'il en soit j'estimai, comme je
viens de le dire, que le seul point, où il fut
possible de faire dès cultures de bananes et
ananas destinés à l'exportation était le voi-
sinage de la voie ferrée à cause de la rapi-
dité avec laquelle ces fruits devaient être
apportés au point d'embarquement. Du reste
l'eau saumâtre des rivières dans leur partie
basse ne pouvait servir aux irrigations abon-
dantes absolument nécessaires en saison
sèche. Je résolus donc de créer tout d'abord
à Camayenne une pépinière qui me donne-
rait les éléments d'une'nouvelle plantation,
et c'est à quoi j'employai le commencement
de 1903.
C'était en somme une nouvelle entreprise
qu'il fallait commencer sur des bases nou-
velles.
Vous vous rappelez que les déclarations
de TEISSONNIER et les miennes sur la néces-
sité d'employer de grandes quantités d'en-
grais dans la culture des bananiers furent
très mal accueillies en France.
L'idée que le sol de la Guinée n'était pas
de la plus grande fertilité, parut extraordi-
naire et l'assurance que l'on pouvait ren-
contrer des difficultés culturales dans l'ex-
ploitation des bananiers, paradoxale.
Vous vous rappelez également que je
posais la question ainsi :
On peut considérer que la culture de la
banane doit être en Guinée une culture in-
tensive, portant sur de petites étendues aux-
quelles on devra faire rapporter le plus
possible. Par l'application de la formule
TEISSONNIER il semble bien que l'on puisse
obtenir un rendement rémunérateur. Sera-
t-il possible cependant d'appliquer dans une
plantation faite, dans un but intéressé, cette
formule qui n'a été expérimentée encore
que sur une petite échelle ?
J'avoue que pour ma part je ne considé-
rais pas la chose comme suffisamment dé-
montrée pour pouvoir conseiller à mes amis
de risquer de nouvelles sommes d'argent
dans une entreprise de ce genre, d'autant
que, comme je l'ai exposé dans la « Revue
des Sciences », la culture des terrains si-
tués le long de la voie ferrée ne me parais-
sait pas décidément des plus faciles. Indé-
pendamment du peu de surface des terres
cultivables, il n'est pas sûr que l'on obtienne
le long de. la ligne des résultats analogues
à ceux que l'on a eu à Conakry : Le terrain
n'est pas de même nature et il faudra faire
de nouvelles expériences d'engrais. Les
conditions climatériques ne sont pas les
mêmes. L'altitude est différente et à une
grande distance de la mer on n'obtiendra
peut-être pas d'aussi beaux fruits.
Un fait incontestable est que l'on ne voit
point dans les villages de cette région des
bananiers aussi robustes que ceux des ri-
vières. Ils sont minces, ont des feuilles ra-
bougries et portent de tout petits fruits.
Cette différence doit bien avoir une cause,
qui reste à déterminer. (1) — Enfin, les saute-
relles exercent davantage leurs ravages
dans l'intérieur que sur le bord de la mer.
En réalité l'ère des expériences n'était pas
terminée et j'admis que l'on en avait pour
plusieurs années de travail avant non point
d'obtenir des bénéfices mais de savoir quelle
était la véritable, voie dans laquelle on de-
vait s'engager.
(i) Certaines personnes considèrent comme explication
suffisante le harmattan vent, d'Est brûlant qui, lorsqu'il
souffle, dessèche et corrode tous les tissus verts et ten-
dres. — N. D. L. R.
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