Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-01-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 janvier 1906 31 janvier 1906
Description : 1906/01/31 (A6,N55). 1906/01/31 (A6,N55).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783753
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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- ÉTUDES & DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
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- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
4 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE NQ 55 - JANV. 1906
sentir que la difficulté la plus grande qu'é-
prouveraient les planteurs européens serait
le peu de/ertilité du sol.
■ Voulant en avoir le cœur net, je résolus
: - de recommencer l'expérience avec une au-
tre planté qui devait bien supporter l'humi-
dité, et qui, encore plus que le ricin, avait
IaKréputation d'être d'unetculture facile.
J Vous vous rappelez combien on croyait
alors facile l'exploitation du bananier pour
la farine et la fibre. Il devait y avoir' là un
moyen de tirer parti de cette plante dans
des régions où elle devait pousser avec faci-
lité et qui étaient cependant trop éloignées
des marchés d'Europe pour permettre l'ex-
portation des fruits frais. Pour que cette
exploitation fût rémunératrice, il fallait
que le bananier poussât pour ainsi dire sans
soin et sans frais.
Vous savez comment je plantai 8.000 re-
jets de différentes variétés que je me pro-
curai dans le pays. Je les mis en place
dans des trous de 0m60 de profondeur et de
0m50 de largeur, espacés de 5m, sur une éten-
due de 20 hectares. Dans une autre parcelle
de 4 hectares, je plantai à 2m50.
Dans toute la partie espacée à 5 mètres,
une fois que mes plantes eurent un mètre
de hauteur je les laissai sans binage. Elles
auraient dû devenir assez fortes pendant les
pluies pour résister aux hautes herbes. Il
n'en fut rien : leur végétation resta station-
naire, la brousse les envahit et en étouffa le
plus grand nombre.
Les bananiers des quatre hectares que
j avais bi,nés avec soin, mais sans leur
donner d'autre engrais qu'un peu de guano,
atteignirent pendant -la saison des pluies
lm50 mais ne dépassèrent pas cette taille par
la suite et ne donnèrent presque -pas de fruits.
A partir de ce moment, je considérai
que la terre de Guinée n'était point assez
riche pour que l'on pût espérer y faire d'une
manière rémunératrice des cultures exten-
sives. Je m'attachai alors à voir de quelle
façon se posait le problème des cultures
intensives admettant l'application de procé-
dés perfectionnés qui remédieraient à la
nature du sol et du climat.
Cette même culture des bananiers, jointe
à la culture maraîchère, devait me servir
dans ce but, d'autant plus que là on pouvait
tirer parti des expériences du Jardin d'Es-
sai ; mais ici il faut que je considère les
choses d'une manière plus générale et sans
tenir compte seulement de mes essais per-
sonnels :
Je n'ai point l'intention de faire l'histoire
des diverses- tentatives qui ont pour objet
la culture du bananier en Guinée, il y a
lieu cependant d'en tracer les grandes
lignes.
Vers 1898 une première plantation fut en-
treprise aux environs de Conakry, à Rotuma,
par des commerçants du. Havre, MM. Loi-
ZEAU & BARRÀL. En 1900, ils abandonnèrent
Rotuma, et s'installèrent dans le Bramaya..
L'échec fut complet. D'une .manière géné-
rale on essaya de l'expliquer en disant que
les terrains avaient été mal choisis. Cela était
peut-être exact pour ceux de Rotuma, mais
non point pour ceux du Bramaya qui corres-
pondaient à la généralité de ceux de la Gui-
née. La vérité c'est que les cultures avaient
été faites sans application d'engrais, car
on estimait pouvoir s'en passer dans un
pays neuf.
A peu près à la même époque MAXIME
CORNU envoya du Muséum au Jardin d'Essai
de Camayenne un plant de Musa sinensis.
Ce plant y fut multiplié par M. TEISSONNIER
et servit à former une bananeraie qui avait
plus de 1.000 souches en 1903. Les résultats
obtenus furent magnifiques. Des régimes
expédiés à Paris furent jugés plus beaux et
de meilleure qualité que tout ce qu'on avait
vu jusque là sur le marché, le rendement
atteignit exceptionnellementen 1903 jusqu'à
six régimes par pied. Au bout de six mois
d'hivernage un rej et détaché de la souche et
mis en place donnait un premier petit ré-
gime et était en plein rapport avec le deu-
xième hivernage.
M. Roux, fils du trésorier-payeur de la
colonie, encouragé par ces résultats, entre-
prit dans un terrain limitrophe de celui de
Jardin d'Essai la création d'une bananeraie.
Une cession de 500 rej ets de Musa sinensts
sentir que la difficulté la plus grande qu'é-
prouveraient les planteurs européens serait
le peu de/ertilité du sol.
■ Voulant en avoir le cœur net, je résolus
: - de recommencer l'expérience avec une au-
tre planté qui devait bien supporter l'humi-
dité, et qui, encore plus que le ricin, avait
IaKréputation d'être d'unetculture facile.
J Vous vous rappelez combien on croyait
alors facile l'exploitation du bananier pour
la farine et la fibre. Il devait y avoir' là un
moyen de tirer parti de cette plante dans
des régions où elle devait pousser avec faci-
lité et qui étaient cependant trop éloignées
des marchés d'Europe pour permettre l'ex-
portation des fruits frais. Pour que cette
exploitation fût rémunératrice, il fallait
que le bananier poussât pour ainsi dire sans
soin et sans frais.
Vous savez comment je plantai 8.000 re-
jets de différentes variétés que je me pro-
curai dans le pays. Je les mis en place
dans des trous de 0m60 de profondeur et de
0m50 de largeur, espacés de 5m, sur une éten-
due de 20 hectares. Dans une autre parcelle
de 4 hectares, je plantai à 2m50.
Dans toute la partie espacée à 5 mètres,
une fois que mes plantes eurent un mètre
de hauteur je les laissai sans binage. Elles
auraient dû devenir assez fortes pendant les
pluies pour résister aux hautes herbes. Il
n'en fut rien : leur végétation resta station-
naire, la brousse les envahit et en étouffa le
plus grand nombre.
Les bananiers des quatre hectares que
j avais bi,nés avec soin, mais sans leur
donner d'autre engrais qu'un peu de guano,
atteignirent pendant -la saison des pluies
lm50 mais ne dépassèrent pas cette taille par
la suite et ne donnèrent presque -pas de fruits.
A partir de ce moment, je considérai
que la terre de Guinée n'était point assez
riche pour que l'on pût espérer y faire d'une
manière rémunératrice des cultures exten-
sives. Je m'attachai alors à voir de quelle
façon se posait le problème des cultures
intensives admettant l'application de procé-
dés perfectionnés qui remédieraient à la
nature du sol et du climat.
Cette même culture des bananiers, jointe
à la culture maraîchère, devait me servir
dans ce but, d'autant plus que là on pouvait
tirer parti des expériences du Jardin d'Es-
sai ; mais ici il faut que je considère les
choses d'une manière plus générale et sans
tenir compte seulement de mes essais per-
sonnels :
Je n'ai point l'intention de faire l'histoire
des diverses- tentatives qui ont pour objet
la culture du bananier en Guinée, il y a
lieu cependant d'en tracer les grandes
lignes.
Vers 1898 une première plantation fut en-
treprise aux environs de Conakry, à Rotuma,
par des commerçants du. Havre, MM. Loi-
ZEAU & BARRÀL. En 1900, ils abandonnèrent
Rotuma, et s'installèrent dans le Bramaya..
L'échec fut complet. D'une .manière géné-
rale on essaya de l'expliquer en disant que
les terrains avaient été mal choisis. Cela était
peut-être exact pour ceux de Rotuma, mais
non point pour ceux du Bramaya qui corres-
pondaient à la généralité de ceux de la Gui-
née. La vérité c'est que les cultures avaient
été faites sans application d'engrais, car
on estimait pouvoir s'en passer dans un
pays neuf.
A peu près à la même époque MAXIME
CORNU envoya du Muséum au Jardin d'Essai
de Camayenne un plant de Musa sinensis.
Ce plant y fut multiplié par M. TEISSONNIER
et servit à former une bananeraie qui avait
plus de 1.000 souches en 1903. Les résultats
obtenus furent magnifiques. Des régimes
expédiés à Paris furent jugés plus beaux et
de meilleure qualité que tout ce qu'on avait
vu jusque là sur le marché, le rendement
atteignit exceptionnellementen 1903 jusqu'à
six régimes par pied. Au bout de six mois
d'hivernage un rej et détaché de la souche et
mis en place donnait un premier petit ré-
gime et était en plein rapport avec le deu-
xième hivernage.
M. Roux, fils du trésorier-payeur de la
colonie, encouragé par ces résultats, entre-
prit dans un terrain limitrophe de celui de
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