Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-11-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 novembre 1900 20 novembre 1900
Description : 1900/11/20 (A4,N65,T7). 1900/11/20 (A4,N65,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378369c
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 681
Toutes les Sapotacées sont des arbres ou des arbustes et sont presque toutes
originaires des tropiques, de l'Inde, de 1 Afrique ou de l'Amérique. On en trouve
aussi quelques-unes dans les parties méridionales de l'Amérique du Nord et du
Cap de Bonne-Espérance. Elles se caractérisent par la sécrétion de sucs laiteux,
qui ne semblent pas avoir d'utilité : ils peuvent servir à guérir les blessures de
la plante en les recouvrant comme d'une cire ou en servant d'antiseptique, mais
leur véritable importance fonctionnelle n'est pas encore entièrement établie.
Le suc laiteux ou latex est contenu dans des vaisseaux — disposés en séries
longitudinales comme les vaisseaux de tanin du houblon et les vaisseaux
mucilagineux du Tradescantia — qui se trouvent placés principalement dans les
parties intérieures de l'écorce,mais que l'on rencontre aussi dans la moelle et
dans les tissus de la feuille (dans le merenchyme), mais pas dans le bois.
Les Sapotacées ont des branches rondes; leurs feuilles sont alternées, simples,
entières et pétiolées ; elles n'ont pas de stipules. Le feuillage de quelques-unes
est remarquable pour sa beauté ; leurs feuilles sont d'une brillante couleur vert
d'émeraude à la partie supérieure et elles ont, à la partie inférieure, un beau
reflet métallique, à tonalités d'or ou de cuivre, dû à la présence d'un duvet
soyeux ou poilu. L'inflorescence est axillaire et les fleurs hermaphrodites sont
régulières et unies. Le calice est libre et persistant, divisé en quatre segments
ou sépales, qui sont parfois disposés en série double. La corolle est monopétale
et a le même nombre de segments ou pétales que le calice; les étamines, qui
surgissent de la corolle, sont égales en nombre et opposées aux pétales. Les
anthères étant généralement tournées vers l'extérieur, il y a un style avec un
stigmate généralement lobé. Le fruit est une pulpe charnue, contenant diffé-
rentes cellules, renfermant chacune une graine. Dans quelques espèces, il est
considéré comme comestible, comme, par exemple, dans YAchras Sapota, dans
le ChrysophyUum Gainito et dans le Lucuma mamrnosa. Les graines ressemblent à
des noix et sont cohérentes ; elles contiennent fréquemment une huile coagulée,
employée au lieu de beurre parles indigènes pour cuire leur mets. Ce que l'on
appelle Galam butter, par exemple, provient du Bassia butyracea.
Les Sapotacées sont intimement apparentées à deux autres familles,fournissant
aussi d'importants produits économiques, à savoir : les Ebénaces, auxquels
appartient l'arbre qui fournit l'ébène (Diopyros ebenum) et les Styracées, dont
quelques-unes donnent des résines utiles, telles que la gomme-benzoine (Styrax
brmzoin), Les trois familles forment ensemble un ordre naturel, auquel on a
donné le nom de Ebénales (LyospyriJu:£), Il n'est peut-être pas inutile de dire qu'il
n'y a pas de relations directes entre les Sapotacées et les différentes familles
auxquelles appartiennent les plantes à caoutchouc, bien que ces dernières
produisent aussi un suc laiteux en abondance et que, d'autre part, ni les Ebenales
ni les Styracées, qui sont si intimement apparentées aux Sapotacées, ne contien-
nent pas de latex du tout.
Les affinités des trois familles et le nombre de genres et d'espèces de chacune
sont indiqués d'après VIndex generumphanerogamorum de Durand, de 1888, dans
le tableau suivant :
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Toutes les Sapotacées sont des arbres ou des arbustes et sont presque toutes
originaires des tropiques, de l'Inde, de 1 Afrique ou de l'Amérique. On en trouve
aussi quelques-unes dans les parties méridionales de l'Amérique du Nord et du
Cap de Bonne-Espérance. Elles se caractérisent par la sécrétion de sucs laiteux,
qui ne semblent pas avoir d'utilité : ils peuvent servir à guérir les blessures de
la plante en les recouvrant comme d'une cire ou en servant d'antiseptique, mais
leur véritable importance fonctionnelle n'est pas encore entièrement établie.
Le suc laiteux ou latex est contenu dans des vaisseaux — disposés en séries
longitudinales comme les vaisseaux de tanin du houblon et les vaisseaux
mucilagineux du Tradescantia — qui se trouvent placés principalement dans les
parties intérieures de l'écorce,mais que l'on rencontre aussi dans la moelle et
dans les tissus de la feuille (dans le merenchyme), mais pas dans le bois.
Les Sapotacées ont des branches rondes; leurs feuilles sont alternées, simples,
entières et pétiolées ; elles n'ont pas de stipules. Le feuillage de quelques-unes
est remarquable pour sa beauté ; leurs feuilles sont d'une brillante couleur vert
d'émeraude à la partie supérieure et elles ont, à la partie inférieure, un beau
reflet métallique, à tonalités d'or ou de cuivre, dû à la présence d'un duvet
soyeux ou poilu. L'inflorescence est axillaire et les fleurs hermaphrodites sont
régulières et unies. Le calice est libre et persistant, divisé en quatre segments
ou sépales, qui sont parfois disposés en série double. La corolle est monopétale
et a le même nombre de segments ou pétales que le calice; les étamines, qui
surgissent de la corolle, sont égales en nombre et opposées aux pétales. Les
anthères étant généralement tournées vers l'extérieur, il y a un style avec un
stigmate généralement lobé. Le fruit est une pulpe charnue, contenant diffé-
rentes cellules, renfermant chacune une graine. Dans quelques espèces, il est
considéré comme comestible, comme, par exemple, dans YAchras Sapota, dans
le ChrysophyUum Gainito et dans le Lucuma mamrnosa. Les graines ressemblent à
des noix et sont cohérentes ; elles contiennent fréquemment une huile coagulée,
employée au lieu de beurre parles indigènes pour cuire leur mets. Ce que l'on
appelle Galam butter, par exemple, provient du Bassia butyracea.
Les Sapotacées sont intimement apparentées à deux autres familles,fournissant
aussi d'importants produits économiques, à savoir : les Ebénaces, auxquels
appartient l'arbre qui fournit l'ébène (Diopyros ebenum) et les Styracées, dont
quelques-unes donnent des résines utiles, telles que la gomme-benzoine (Styrax
brmzoin), Les trois familles forment ensemble un ordre naturel, auquel on a
donné le nom de Ebénales (LyospyriJu:£), Il n'est peut-être pas inutile de dire qu'il
n'y a pas de relations directes entre les Sapotacées et les différentes familles
auxquelles appartiennent les plantes à caoutchouc, bien que ces dernières
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ni les Styracées, qui sont si intimement apparentées aux Sapotacées, ne contien-
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