Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-11-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 novembre 1900 20 novembre 1900
Description : 1900/11/20 (A4,N65,T7). 1900/11/20 (A4,N65,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378369c
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 695
Nahimpaona et qui possède des échantillons très variés de plantes de toutes
sortes.
Voici le texte de la lettre de M. Marchai :
Fort-Dauphin, 5 juillet 1900.
« Monsieur le Gouverneur général,
« Sachant tout l'intérêt que vous portez à l'industrie du pays, j'ai le plaisir de
vous adresser un échantillon de caoutchouc provenant du broyage des écorces
de la liane appelée « Voahaina ».
« Je crois que la nouvelle méthode d'extraction augmentera l'exportation de
ce produit dans toute l'île ; cette méthode est toute différente de celle des indi-
gènes qui, en recueillant le latex, en perdent au moins 80 en abandonnant
sur le sol les lianes coupées par bout d'environ 50 centimètres, sur lesquels
2 centimètres à chaque bout ont seuls donné un produit.
« Voici, en quelques mots, le nouveau mode de préparation. Les écorces
devront être cueillies fraîches, car, après quelques jours, il est très difficile de
les séparer du bois; l'industriel pourra ensuite les broyer fraîches ou sèches.
« Lorsque les écorces seront bien broyées, on y ajoutera de l'eau chaude à 60°
par petite quantité jusqu'à ce que le mélange prenne une consistance épaisse.
(Il ne faudra pas employer l'eau bouillante, qui détériore le produit.) A ce moment,
il faudra verser de l'eau froide en grande quantité pour saisir les parcelles de
caoutchouc qui surnageront; on peut ainsi les recueillir avec une passoire ou à
main. Le mieux est d'avoir un courant d'eau qui entraîne les parcelles dans un
autre récipient où elles sont arrêtées par une toile métallique.
« Ce caoutchouc contiendra une quantité d'écorces qu'on devra séparer en le
repassant au broyeur ou au mortier. Une fois propre, on le fera sécher dans un
grenier, en prenant bien soin de le mettre à l'abri de la lumière. Après un
séchage complet, l'humidité ayant disparu, les matières étrangères tomberont
d'elles-mêmes.
« La dernière opération sera de le repasser sec au laminoir ou au mortier
pour l'agglomérer et le rendre homogène. Cette opération terminée, le caout-
chouc sera exportable.
« Je saisis cette occasion, mon Général, pour porter à votre connaissance
que les plants de caoutchouc Céara (Jfanihot Glazioivii) plantés par moi à Na-
himpaona, et qui ont atteint l'âge de 10 ans, donnent un résultat aujourd'hui.
« En saignant l'arbre avant cet âge, il en coulait un latex n'ayant pas une
consistance élastique, et ressemblant plutôt à une cire. Après l'âge de dix ans,
au contraire, il en coule un latex qui se coagule à l'air libre et qu'on peut décoller
de l'arbre avec facilité. Il faut en conclure que l'arbre à caoutchouc Céara
n'est exploitable dans notre colonie qu'à l'âge de dix ans.
« Je conseillerais donc aux colons qui voudraient s'adonner à cette culture de
bien se garder de faire des plantations sur des terrains humides où la plante ne
résiste pas; elle y devient belle et elle le reste pendant deux ou trois ans, mais
meurt bientôt après.
« Au contraire, sur un terrain en pente, sec et rocailleux, elle réussit à
merveille.
« Veuillez agréer, etc.
« MARCllAL, »
Nahimpaona et qui possède des échantillons très variés de plantes de toutes
sortes.
Voici le texte de la lettre de M. Marchai :
Fort-Dauphin, 5 juillet 1900.
« Monsieur le Gouverneur général,
« Sachant tout l'intérêt que vous portez à l'industrie du pays, j'ai le plaisir de
vous adresser un échantillon de caoutchouc provenant du broyage des écorces
de la liane appelée « Voahaina ».
« Je crois que la nouvelle méthode d'extraction augmentera l'exportation de
ce produit dans toute l'île ; cette méthode est toute différente de celle des indi-
gènes qui, en recueillant le latex, en perdent au moins 80 en abandonnant
sur le sol les lianes coupées par bout d'environ 50 centimètres, sur lesquels
2 centimètres à chaque bout ont seuls donné un produit.
« Voici, en quelques mots, le nouveau mode de préparation. Les écorces
devront être cueillies fraîches, car, après quelques jours, il est très difficile de
les séparer du bois; l'industriel pourra ensuite les broyer fraîches ou sèches.
« Lorsque les écorces seront bien broyées, on y ajoutera de l'eau chaude à 60°
par petite quantité jusqu'à ce que le mélange prenne une consistance épaisse.
(Il ne faudra pas employer l'eau bouillante, qui détériore le produit.) A ce moment,
il faudra verser de l'eau froide en grande quantité pour saisir les parcelles de
caoutchouc qui surnageront; on peut ainsi les recueillir avec une passoire ou à
main. Le mieux est d'avoir un courant d'eau qui entraîne les parcelles dans un
autre récipient où elles sont arrêtées par une toile métallique.
« Ce caoutchouc contiendra une quantité d'écorces qu'on devra séparer en le
repassant au broyeur ou au mortier. Une fois propre, on le fera sécher dans un
grenier, en prenant bien soin de le mettre à l'abri de la lumière. Après un
séchage complet, l'humidité ayant disparu, les matières étrangères tomberont
d'elles-mêmes.
« La dernière opération sera de le repasser sec au laminoir ou au mortier
pour l'agglomérer et le rendre homogène. Cette opération terminée, le caout-
chouc sera exportable.
« Je saisis cette occasion, mon Général, pour porter à votre connaissance
que les plants de caoutchouc Céara (Jfanihot Glazioivii) plantés par moi à Na-
himpaona, et qui ont atteint l'âge de 10 ans, donnent un résultat aujourd'hui.
« En saignant l'arbre avant cet âge, il en coulait un latex n'ayant pas une
consistance élastique, et ressemblant plutôt à une cire. Après l'âge de dix ans,
au contraire, il en coule un latex qui se coagule à l'air libre et qu'on peut décoller
de l'arbre avec facilité. Il faut en conclure que l'arbre à caoutchouc Céara
n'est exploitable dans notre colonie qu'à l'âge de dix ans.
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bien se garder de faire des plantations sur des terrains humides où la plante ne
résiste pas; elle y devient belle et elle le reste pendant deux ou trois ans, mais
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merveille.
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