Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-11-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 novembre 1900 20 novembre 1900
Description : 1900/11/20 (A4,N65,T7). 1900/11/20 (A4,N65,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378369c
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
692 REVUE DES CULTURES COLONIALES
cette année, pour la première fois depuis 1893, un mouvement du change
capable de favoriser les transactions commerciales.
On espère également que la diminution des frais à payer dans le port de
Londres accroîtra encore l'énorme importation métropolitaine.
R. B.
LE BALATA (1)
Comme dans toute exploitation lucrative et qui n'a pas à craindre la concur-
rence avant bien des années, tel le caoutchouc, par exemple, qui causa une véri-
table fièvre dans le monde capitaliste, et dont le stock a augmenté depuis
quelque temps en produisant une paralysation momentanée dans la vente, un
autre article presque analogue, mais dont la production n'a pas encore atteint
un chiffre élevé, est l'objet de convoitise de bien des sociétés coloniales.
L'article en question est ce qu'on appelle en général le Balata.
Le produit de l'arbre ainsi appelé est connu depuis une quarantaine d'années,
mais il avait toujours conservé le nom de Gutta-Percha de Surinam, à cause
d'une certaine ressemblance avec le produit de Ylsonandra gutta des Indes néer-
landaises.
Ce fut vers l'année 1882 que l'on commença à distinguer mieux le produit des
Balatas, qui ne peut encore rivaliser comme qualité avec la vraie gutta ; par une
étude sérieuse et des recherches, le Balata pourra un jour remplacer la pré-
cieuse gomme malaisienne pour l'isolement des fils des câbles sous-marins.
Au Vénézuéla, dans tout le bassin de l'Orénoque, dans les Guyanes française,
hollandaise et anglaise, une partie du Brésil et aux Antilles, il existe des sujets
de Balatas de plusieurs espèces. Toutes appartiennent à la famille des Sapota-
cées, genre Mimusops.
Ce genre d'arbres se trouve le plus fréquemment et en plus grandes quantités
dans les terrains bas, marécageux ou dans le voisinage immédiat des rivières,
qui, à certaines époques de l'année, débordent et inondent les parages environ-
nants.
Ces lieux sont généralement très malsains pour les Européens nés ou accli-
matés dans des régions élevées.
On trouve aussi des Balatas (Mimusops elata) dans des terrains jusqu'à
200 mètres d'altitude, vers le Haut-Orénoque ; mais la qualité en est inférieure.
Le Balata (Mimusops Balata) vulgairement nommé « Balata rouge » donne le
meilleur produit. Ce sont de grands arbres atteignant une hauteur de 30 à
40 mètres, portant une fronde très large et épaisse. La tige cylindrique est à elle
seule haute d'environ 15 à 20 mètres et a lm ,50 à lm,75 de circonférence. Le bois
est rouge, dans le genre du cèdre, mais lourd et très compact. Il est excellent
pour la menuiserie et l'ébénisterie ; il prend bien le poli. Les feuilles ovales sont
alternes, pétiolées, sans stipules, très entières, coriaces et luisantes. Les fleurs
sont blanches et d'une odeur suave. Les fruits sont ovales ou ronds, couverts
d'une peau brunâtre, plus ou moins crevassée. Ils se mangent crus et ont un
goût semblable à la prune.
Selon les contrées, on extrait le latex ou gomme du Balata de manières bien
différentes et le plus souvent par des méthodes barbares et dévastatrices.
(1) Extrait de la Gazette coloniale de Bruxelles, n° 14. La source première n'y est pas indiquée.
cette année, pour la première fois depuis 1893, un mouvement du change
capable de favoriser les transactions commerciales.
On espère également que la diminution des frais à payer dans le port de
Londres accroîtra encore l'énorme importation métropolitaine.
R. B.
LE BALATA (1)
Comme dans toute exploitation lucrative et qui n'a pas à craindre la concur-
rence avant bien des années, tel le caoutchouc, par exemple, qui causa une véri-
table fièvre dans le monde capitaliste, et dont le stock a augmenté depuis
quelque temps en produisant une paralysation momentanée dans la vente, un
autre article presque analogue, mais dont la production n'a pas encore atteint
un chiffre élevé, est l'objet de convoitise de bien des sociétés coloniales.
L'article en question est ce qu'on appelle en général le Balata.
Le produit de l'arbre ainsi appelé est connu depuis une quarantaine d'années,
mais il avait toujours conservé le nom de Gutta-Percha de Surinam, à cause
d'une certaine ressemblance avec le produit de Ylsonandra gutta des Indes néer-
landaises.
Ce fut vers l'année 1882 que l'on commença à distinguer mieux le produit des
Balatas, qui ne peut encore rivaliser comme qualité avec la vraie gutta ; par une
étude sérieuse et des recherches, le Balata pourra un jour remplacer la pré-
cieuse gomme malaisienne pour l'isolement des fils des câbles sous-marins.
Au Vénézuéla, dans tout le bassin de l'Orénoque, dans les Guyanes française,
hollandaise et anglaise, une partie du Brésil et aux Antilles, il existe des sujets
de Balatas de plusieurs espèces. Toutes appartiennent à la famille des Sapota-
cées, genre Mimusops.
Ce genre d'arbres se trouve le plus fréquemment et en plus grandes quantités
dans les terrains bas, marécageux ou dans le voisinage immédiat des rivières,
qui, à certaines époques de l'année, débordent et inondent les parages environ-
nants.
Ces lieux sont généralement très malsains pour les Européens nés ou accli-
matés dans des régions élevées.
On trouve aussi des Balatas (Mimusops elata) dans des terrains jusqu'à
200 mètres d'altitude, vers le Haut-Orénoque ; mais la qualité en est inférieure.
Le Balata (Mimusops Balata) vulgairement nommé « Balata rouge » donne le
meilleur produit. Ce sont de grands arbres atteignant une hauteur de 30 à
40 mètres, portant une fronde très large et épaisse. La tige cylindrique est à elle
seule haute d'environ 15 à 20 mètres et a lm ,50 à lm,75 de circonférence. Le bois
est rouge, dans le genre du cèdre, mais lourd et très compact. Il est excellent
pour la menuiserie et l'ébénisterie ; il prend bien le poli. Les feuilles ovales sont
alternes, pétiolées, sans stipules, très entières, coriaces et luisantes. Les fleurs
sont blanches et d'une odeur suave. Les fruits sont ovales ou ronds, couverts
d'une peau brunâtre, plus ou moins crevassée. Ils se mangent crus et ont un
goût semblable à la prune.
Selon les contrées, on extrait le latex ou gomme du Balata de manières bien
différentes et le plus souvent par des méthodes barbares et dévastatrices.
(1) Extrait de la Gazette coloniale de Bruxelles, n° 14. La source première n'y est pas indiquée.
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