Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-11-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 novembre 1900 20 novembre 1900
Description : 1900/11/20 (A4,N65,T7). 1900/11/20 (A4,N65,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378369c
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
686 REVUE DES CULTURES COLONIALES
région s'étend à 6 degrés de chaque côté de l'équateur et du 99e au 119e degré de
longitude Est. Elle embrasse donc 12 degrés de latitude et 20 degrés de longitude,
soit une superficie de 1.140.000 milles carrés. Une petite partie seulement en
est occupée par les terres et une faible portion de ces dernières convient au
développement des arbres à gutta-percha.
Dans aucun endroit du monde en dehors de cette surface, il n'a été découvert
d'arbres à gutta-percha. Ce fait est d'autant plus étonnant que les Sapotacées,
auxquelles ils appartiennent, sont répandus partout dans les tropiques et sont ,.
même d'une haute antiquité, puisqu'ils sont représentés parmi les plantes fos-
siles. On pourrait se demander si l'on n'a pas rencontré d'arbres à gutta-percha
dans les îles adjacentes à la région délimitée sur la carte, comme, par exemple,
dans le groupe important situé au nord de Bornéo, dans les Philippines ou dans
les îles Célèbes ou à Java, pour ne citer que les principales. Il faut répondre que
jusqu'à présent on n'y a pas trouvé d'arbres à gutta-percha. Il y existe, sans
doute, des arbres à Getah, dans le sens malais du mot, mais aucun qui réponde
à la description de l'arbre à gutta-percha.
Ce fait paraît surprenant à première vue. Il est cependant possible de l'expli-
quer. L'eau de l'océan Indien est relativement peu profonde entre le continent
asiatique et les îles de Sumatra, de Java, de Bornéo et une partie des Philippines:
elle a, en général, moins de cinquante brasses de profondeur. En dehors de cette
région et autour des îles Célèbes et des petites îles de la Sonde, l'eau est, au
contraire, très profonde. Elle compte jusqu'à 1.000 brasses de profondeur. Il suit
de là qu'il doit y avoir un énorme plateau submergé qui relie au continent asia-
tique les îles énumérées plus haut, tandis que les petites îles de la Sonde et les
Célèbes sont complètement séparées de cet ensemble par une grande dépression
d'eau. Cette constatation, jointe à d'autres observations faites dans le domaine
géologique et zoologique, montre que Sumatra, Java, Bornéo et les îles Philip-
pines ont été séparés du continent asiatique à une date relativement récente
tandis que les Célèbes et les- autres îles sont ce que Wallace appelle « d'an-
ciennes îles continentales ».
Les lignes pointillées de la carte indiquent la configuration probable des deux
anciens continents dont chaque groupe d'îles faisait auparavant partie. On remar-
quera combien les pointillés se rapprochent l'un de l'autre aux endroits où se
trouvent maintenant les îles de Bali et de Lombok. La conséquence de ce qui
vient d'être exposé est que les règnes animal et végétal de ces deux îles, qui ne
sont éloignées l'une de l'autre que de 15 milles environ, diffèrent beaucoup plus
entre eux que ceux du Japon et de la Grande-Bretagne, par exemple, qui sont
séparés par tout un continent.
La ligne pointillée représente, selon Wallace, la ligne de séparation entre la
région indo-malaise et la région austro-malaise. Cette ligne, passant entre l'île
de Bornéo et'les Célèbes, rattache ces dernières et les petites îles de la Sonde à
une région biologique entièrement différente et qui n'a rien de commun avec les
particularités de la faune et de la flore indo-malaise.
Après avoir démontré que les Célèbes et les petites îles de la Sonde n'appar-
tenaient pas, comme les autres, au continent asiatique, à une époque relative-
ment récente, il reste à expliquer pourquoi Java et les Philippines ne possèdent
pas d'arbres de gutta-percha, bien qu'il soit admis qu'ils fassent partie du même
groupe que Bornéo et Sumatra. Voici la raison : après que la faune et la flore
malaise typiques eurent existé depuis un certain temps sur le continent asia-
région s'étend à 6 degrés de chaque côté de l'équateur et du 99e au 119e degré de
longitude Est. Elle embrasse donc 12 degrés de latitude et 20 degrés de longitude,
soit une superficie de 1.140.000 milles carrés. Une petite partie seulement en
est occupée par les terres et une faible portion de ces dernières convient au
développement des arbres à gutta-percha.
Dans aucun endroit du monde en dehors de cette surface, il n'a été découvert
d'arbres à gutta-percha. Ce fait est d'autant plus étonnant que les Sapotacées,
auxquelles ils appartiennent, sont répandus partout dans les tropiques et sont ,.
même d'une haute antiquité, puisqu'ils sont représentés parmi les plantes fos-
siles. On pourrait se demander si l'on n'a pas rencontré d'arbres à gutta-percha
dans les îles adjacentes à la région délimitée sur la carte, comme, par exemple,
dans le groupe important situé au nord de Bornéo, dans les Philippines ou dans
les îles Célèbes ou à Java, pour ne citer que les principales. Il faut répondre que
jusqu'à présent on n'y a pas trouvé d'arbres à gutta-percha. Il y existe, sans
doute, des arbres à Getah, dans le sens malais du mot, mais aucun qui réponde
à la description de l'arbre à gutta-percha.
Ce fait paraît surprenant à première vue. Il est cependant possible de l'expli-
quer. L'eau de l'océan Indien est relativement peu profonde entre le continent
asiatique et les îles de Sumatra, de Java, de Bornéo et une partie des Philippines:
elle a, en général, moins de cinquante brasses de profondeur. En dehors de cette
région et autour des îles Célèbes et des petites îles de la Sonde, l'eau est, au
contraire, très profonde. Elle compte jusqu'à 1.000 brasses de profondeur. Il suit
de là qu'il doit y avoir un énorme plateau submergé qui relie au continent asia-
tique les îles énumérées plus haut, tandis que les petites îles de la Sonde et les
Célèbes sont complètement séparées de cet ensemble par une grande dépression
d'eau. Cette constatation, jointe à d'autres observations faites dans le domaine
géologique et zoologique, montre que Sumatra, Java, Bornéo et les îles Philip-
pines ont été séparés du continent asiatique à une date relativement récente
tandis que les Célèbes et les- autres îles sont ce que Wallace appelle « d'an-
ciennes îles continentales ».
Les lignes pointillées de la carte indiquent la configuration probable des deux
anciens continents dont chaque groupe d'îles faisait auparavant partie. On remar-
quera combien les pointillés se rapprochent l'un de l'autre aux endroits où se
trouvent maintenant les îles de Bali et de Lombok. La conséquence de ce qui
vient d'être exposé est que les règnes animal et végétal de ces deux îles, qui ne
sont éloignées l'une de l'autre que de 15 milles environ, diffèrent beaucoup plus
entre eux que ceux du Japon et de la Grande-Bretagne, par exemple, qui sont
séparés par tout un continent.
La ligne pointillée représente, selon Wallace, la ligne de séparation entre la
région indo-malaise et la région austro-malaise. Cette ligne, passant entre l'île
de Bornéo et'les Célèbes, rattache ces dernières et les petites îles de la Sonde à
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particularités de la faune et de la flore indo-malaise.
Après avoir démontré que les Célèbes et les petites îles de la Sonde n'appar-
tenaient pas, comme les autres, au continent asiatique, à une époque relative-
ment récente, il reste à expliquer pourquoi Java et les Philippines ne possèdent
pas d'arbres de gutta-percha, bien qu'il soit admis qu'ils fassent partie du même
groupe que Bornéo et Sumatra. Voici la raison : après que la faune et la flore
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