Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-12-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 décembre 1900 05 décembre 1900
Description : 1900/12/05 (A4,N66,T7). 1900/12/05 (A4,N66,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783701
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
718 REVUE DES CULTURES COLONIALES
font plutôt l'effet de petits arbres aimant à vivre à l'ombre d'autres. Comme cul-
ture intercalaire, on a essayé le café de Libéria, mais avec peu de succès parce
que son développement rapide nuit aux arbres à gutta-percha. Comme ces der-
niers ont des racines superficielles, on recommande comme culture intermé-
diaire les arbres à kapok qui ne donnent pas trop d'ombre dans les premières
années et qui, plus tard, quand ils en donnent, sont très élevés; ils ont aussi
des racines qui s'enfoncent profondément dans le sol -et fournissent un produit
dont il est facile de tirer profit. Comme les arbres à gutta-percha commencent à
fleurir en grand nombre à Tjipetir, on pense que dans les années qui vont suivre,
ils procureront des quantités considérables de graines. En ce qui concerne le
Payena Leerii, le gutta-percha qu'il produit n'est pas d'aussi bonne qualité que
celui des genres Palaquium ; par contre, cet arbre convient admirablement au
boisement. Il supporte un ombrage épais et forme très vite des plantations serrées
et couvrant entièrement le sol. Plantés de 10 à 12 mètres de distance, ces arbres
* constituent, après onze à douze années, une forêt sombre et épaisse, dépourvue
pour ainsi dire de taillis et dont les branches descendent jusqu'au sol. Même
l'ombrage des larges couronnes du Manihot Glazovii ne nuit pas aux arbres.
Les difficultés principales de la culture se trouvent dans les frais relativement
élevés de l'entretien. Elle n'est déjà pas bon marché à cause de la difficulté que
l'on rencontre à se procurer des graines, mais ensuite les couches exigent un
arrosage abondant et les jeunes plantations réclament beaucoup de soins. Pen-
dant quatre années au moins (parfois six) le sol doit être sarclé convenablement
et, pendant les quatre années suivantes, il doit être bien entretenu. Planter d'une
façon trop compacte pour éclaircir dans la suite, exige trop de ces graines coû-
teuses ; il vaut mieux planter entre les arbres, pour les abattre plus tard, d'autres
essences forestières moins chères ou des plantes à caoutchouc, ou mieux encore
peut-être, assurer la propreté du sol au moyen d'une culture intercalaire peu
coûteuse.
RÉCOLTE DE LA GUTTA-PERCHA
Comme il a été dit plus haut, le latex est contenu dans des vaisseaux isolés
qui se trouvent principalement dans les parties inférieures de l'écorce, mais
qu'on rencontre aussi dans les feuilles. La figure 7 montre une section d'une
petite branche a et une feuille b et c du Palaquium gutta. On remarquera les
nombreuses cellules du latex L dans les deux premières couches de l'écorce PB
et SB de la branche, aussi bien que dans la moelle P. Les sections de feuille
montrent, dans un cas, b, la terminaison de deux vaisseaux de latex et, dans
l'autre, c, la direction de l'un d'eux dans le tissu cellulaire imparfait ou mérenchyme.
Pour atteindre le latex, il est donc nécessaire de couper à travers l'écorce et le
faire exsuder. La méthode invariable du récolteur de getah malais est d'abattre
l'arbre, d'en couper les branches et de creuser des canaux dans l'écorce, à 12 et
18 pouces de distance, tout le long du tronc. Le suc remplit bientôt les rainures
creusées dans l'écorce, et, dans les arbres de meilleure qualité, il se coagule rapi-
dement. On l'enlève alors avec la pointe d'un couteau. S'il s'agit d'arbres de
qualité inférieure, le suc durcit beaucoup moins vite. On doit alors le recueillir
dans un récipient quelconque, une écuelle de noix de cocotier ou une spathe de
palmier par exemple, que l'on place sous le tronc. Le latex est alors transporté
vers les huttes et bouilli doucement, soit seul, soit additionné d'eau. La matière
font plutôt l'effet de petits arbres aimant à vivre à l'ombre d'autres. Comme cul-
ture intercalaire, on a essayé le café de Libéria, mais avec peu de succès parce
que son développement rapide nuit aux arbres à gutta-percha. Comme ces der-
niers ont des racines superficielles, on recommande comme culture intermé-
diaire les arbres à kapok qui ne donnent pas trop d'ombre dans les premières
années et qui, plus tard, quand ils en donnent, sont très élevés; ils ont aussi
des racines qui s'enfoncent profondément dans le sol -et fournissent un produit
dont il est facile de tirer profit. Comme les arbres à gutta-percha commencent à
fleurir en grand nombre à Tjipetir, on pense que dans les années qui vont suivre,
ils procureront des quantités considérables de graines. En ce qui concerne le
Payena Leerii, le gutta-percha qu'il produit n'est pas d'aussi bonne qualité que
celui des genres Palaquium ; par contre, cet arbre convient admirablement au
boisement. Il supporte un ombrage épais et forme très vite des plantations serrées
et couvrant entièrement le sol. Plantés de 10 à 12 mètres de distance, ces arbres
* constituent, après onze à douze années, une forêt sombre et épaisse, dépourvue
pour ainsi dire de taillis et dont les branches descendent jusqu'au sol. Même
l'ombrage des larges couronnes du Manihot Glazovii ne nuit pas aux arbres.
Les difficultés principales de la culture se trouvent dans les frais relativement
élevés de l'entretien. Elle n'est déjà pas bon marché à cause de la difficulté que
l'on rencontre à se procurer des graines, mais ensuite les couches exigent un
arrosage abondant et les jeunes plantations réclament beaucoup de soins. Pen-
dant quatre années au moins (parfois six) le sol doit être sarclé convenablement
et, pendant les quatre années suivantes, il doit être bien entretenu. Planter d'une
façon trop compacte pour éclaircir dans la suite, exige trop de ces graines coû-
teuses ; il vaut mieux planter entre les arbres, pour les abattre plus tard, d'autres
essences forestières moins chères ou des plantes à caoutchouc, ou mieux encore
peut-être, assurer la propreté du sol au moyen d'une culture intercalaire peu
coûteuse.
RÉCOLTE DE LA GUTTA-PERCHA
Comme il a été dit plus haut, le latex est contenu dans des vaisseaux isolés
qui se trouvent principalement dans les parties inférieures de l'écorce, mais
qu'on rencontre aussi dans les feuilles. La figure 7 montre une section d'une
petite branche a et une feuille b et c du Palaquium gutta. On remarquera les
nombreuses cellules du latex L dans les deux premières couches de l'écorce PB
et SB de la branche, aussi bien que dans la moelle P. Les sections de feuille
montrent, dans un cas, b, la terminaison de deux vaisseaux de latex et, dans
l'autre, c, la direction de l'un d'eux dans le tissu cellulaire imparfait ou mérenchyme.
Pour atteindre le latex, il est donc nécessaire de couper à travers l'écorce et le
faire exsuder. La méthode invariable du récolteur de getah malais est d'abattre
l'arbre, d'en couper les branches et de creuser des canaux dans l'écorce, à 12 et
18 pouces de distance, tout le long du tronc. Le suc remplit bientôt les rainures
creusées dans l'écorce, et, dans les arbres de meilleure qualité, il se coagule rapi-
dement. On l'enlève alors avec la pointe d'un couteau. S'il s'agit d'arbres de
qualité inférieure, le suc durcit beaucoup moins vite. On doit alors le recueillir
dans un récipient quelconque, une écuelle de noix de cocotier ou une spathe de
palmier par exemple, que l'on place sous le tronc. Le latex est alors transporté
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