Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-11-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 novembre 1900 05 novembre 1900
Description : 1900/11/05 (A4,N64,T7). 1900/11/05 (A4,N64,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378368z
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
CONGRÈS INTERNATIONAL ET CONCOURS DE LA RAMIE 061
grégée : il obtient ainsi une désagrégation complète des fibres. Son procédé doit
s'appliquer à l'alimentation d'une usine spéciale qui travaille déjà le China-
grass et dont le Congrès a sous les yeux les remarquables produits tissés.
Quelques articles fort beaux ont pour origine, non le China-grass, mais de la
Ramie des cultures du Caucase où la plantation s'étend grâce aux efforts de notre
collègue M. Cloquemin.
Tous ces produits, de préparations différentes, sont, en résumé, fort beaux
bien appropriés au but visé et démontrent la qualité de la fibre qui se prête
aisément à des manipulations diverses, qui ont tendance à se simplifier.
Sur la question d'économie générale, M. Rivière continue ainsi son exposé :
Au point de vue agricole, la Ramie peut être produite facilement dans les
milieux de convenance et l'on ne saurait admettre les prétentions exagérées de
certains agriculteurs sur le revenu net à l'hectare qu'ils imposeraient.
En ce qui concerne la petite exploitation, M. Faure a donné des chiffres inté-
ressants, fort admissibles et de contrôle facile, mais la Ramie est une culture qui
doit se faire, au moins dans la première phase de la question, sur de grands
espaces et avec des ressources suffisantes.
Ainsi que l'a admis sagement le Congrès, c'est d'abord aux groupements
financiers et industriels qu'il appartient de fonder des noyaux de production
dans les régions favorables ; ensuite on fera appel aux agriculteurs, s'ils ne
viennent d'eux-mêmes.
L'agriculture recule au début devant une difficulté qui n'en sera pas une
demain : c'est la mise de fonds de premier établissement nécessaire à la création
d'une plantation quelque peu importante. Il est vrai que cette dépense est élevée
à cause du prix des plants. Mais cette objection ne résistera pas quand des noyaux
de 15 à 20 hectares et plus même, établis dans de bonnes régions culturales,
pourront facilement et économiquement diffuser des plants par des éclaircis
non préjudiciables à la plantation mère. Alors, au lieu de simples petits rhizomes
de longueur restreinte, on plantera des éclats de souche qui, à la fin de la première
année de plantation, avant même, donneront déjà une récolte appréciable.
L'industriel a intérêt à avoir les produits d'une même culture, produits homo-
gènes et obtenus par un travail déterminé, ce qui n'est pas le cas du China-
grass dans le commerce actuel : les qualités en sont différentes suivant les ori-
gines et la nature des préparations qu'il a subies, de là des résultats dissem-
blables à la filature, au tissage et à l'usage.
Le Congrès, poursuit M. Rivière, a donné à l'agriculture de bonnes bases
d'appréciation du rendement en établissant que dans les pays tempérés en
terres arrosées, on pouvait faire trois belles coupes représentant 3.000 kilogs
de filasse estimée 700 francs la tonne, soit environ 2.000 francs de revenu brut à
l'hectare, mais que ce rendement pouvait être largement dépassé dans les pays
tropicaux à fortes pluies et à grands arrosements.
En résumé, le prix de revient est subordonné à la simplicité et à l'efficacité
du traitement et doit varier nécessairement avec la qualité et la destination du
produit.
Les sociétés qui se sont fondées seulement pour l'exploitation d'un brevet ne
sont pas actuellement dans la bonne voie: elles ont perdu en frais généraux
des sommes considérables qui eussent été mieux employées à la culture de
quelques hectares qui auraient permis de présenter au commerce autre
chose que des échantillons de laboratoire. Ces cultures primordiales
grégée : il obtient ainsi une désagrégation complète des fibres. Son procédé doit
s'appliquer à l'alimentation d'une usine spéciale qui travaille déjà le China-
grass et dont le Congrès a sous les yeux les remarquables produits tissés.
Quelques articles fort beaux ont pour origine, non le China-grass, mais de la
Ramie des cultures du Caucase où la plantation s'étend grâce aux efforts de notre
collègue M. Cloquemin.
Tous ces produits, de préparations différentes, sont, en résumé, fort beaux
bien appropriés au but visé et démontrent la qualité de la fibre qui se prête
aisément à des manipulations diverses, qui ont tendance à se simplifier.
Sur la question d'économie générale, M. Rivière continue ainsi son exposé :
Au point de vue agricole, la Ramie peut être produite facilement dans les
milieux de convenance et l'on ne saurait admettre les prétentions exagérées de
certains agriculteurs sur le revenu net à l'hectare qu'ils imposeraient.
En ce qui concerne la petite exploitation, M. Faure a donné des chiffres inté-
ressants, fort admissibles et de contrôle facile, mais la Ramie est une culture qui
doit se faire, au moins dans la première phase de la question, sur de grands
espaces et avec des ressources suffisantes.
Ainsi que l'a admis sagement le Congrès, c'est d'abord aux groupements
financiers et industriels qu'il appartient de fonder des noyaux de production
dans les régions favorables ; ensuite on fera appel aux agriculteurs, s'ils ne
viennent d'eux-mêmes.
L'agriculture recule au début devant une difficulté qui n'en sera pas une
demain : c'est la mise de fonds de premier établissement nécessaire à la création
d'une plantation quelque peu importante. Il est vrai que cette dépense est élevée
à cause du prix des plants. Mais cette objection ne résistera pas quand des noyaux
de 15 à 20 hectares et plus même, établis dans de bonnes régions culturales,
pourront facilement et économiquement diffuser des plants par des éclaircis
non préjudiciables à la plantation mère. Alors, au lieu de simples petits rhizomes
de longueur restreinte, on plantera des éclats de souche qui, à la fin de la première
année de plantation, avant même, donneront déjà une récolte appréciable.
L'industriel a intérêt à avoir les produits d'une même culture, produits homo-
gènes et obtenus par un travail déterminé, ce qui n'est pas le cas du China-
grass dans le commerce actuel : les qualités en sont différentes suivant les ori-
gines et la nature des préparations qu'il a subies, de là des résultats dissem-
blables à la filature, au tissage et à l'usage.
Le Congrès, poursuit M. Rivière, a donné à l'agriculture de bonnes bases
d'appréciation du rendement en établissant que dans les pays tempérés en
terres arrosées, on pouvait faire trois belles coupes représentant 3.000 kilogs
de filasse estimée 700 francs la tonne, soit environ 2.000 francs de revenu brut à
l'hectare, mais que ce rendement pouvait être largement dépassé dans les pays
tropicaux à fortes pluies et à grands arrosements.
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du traitement et doit varier nécessairement avec la qualité et la destination du
produit.
Les sociétés qui se sont fondées seulement pour l'exploitation d'un brevet ne
sont pas actuellement dans la bonne voie: elles ont perdu en frais généraux
des sommes considérables qui eussent été mieux employées à la culture de
quelques hectares qui auraient permis de présenter au commerce autre
chose que des échantillons de laboratoire. Ces cultures primordiales
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