Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-11-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 novembre 1900 20 novembre 1900
Description : 1900/11/20 (A4,N65,T7). 1900/11/20 (A4,N65,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378369c
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 693
La meilleure méthode pour récolter le latex des Balatas est le piquage, à la
manière des caoutchoucs. On évitera ainsi la destruction des arbres, et, avec une
surveillance et un contrôle,on empêchera le mélange du lait de Balata avec celui
d'autres plantes, ce qui diminue la valeur de la marchandise de presque 50
sur les marchés européens. Cela ne veut dire nullement que l'on devra dépré-
cier le lait de certaines plantes, comme celui des caoutchoucs ou de Balatas
inférieurs que l'on rencontrera en même temps; il suffit de verser ces latex dif-
férents dans d'autres récipients et de traiter la coagulation par la méthode qui
conviendra le mieux.
Le Balata ne peut être saigné que tous les deux jours. Bien piqué, il donnera
jusqu'à 200 grammes par jour. Si tous les arbres à piquer sont libres ou nettoyés
d'avance, deux hommes (on travaille généralement en compagnie) pourront
saigner facilement cinquante arbres à l'heure, ce qui ferait 10.000 grammes,
soit, avec le déchet, la coagulation et le séchage, environ 4 à 5 kilos par heure.
Au Surinam, on fait la récolte du Balata en entaillant la tige au moyen d'une
espèce de sabre, appelé macheté, en zig-zag, de bas en haut, les rainures se
rejoignant toutes. Le lait de l'entaille supérieure coule dans celle d'en dessous
et finit par entrer dans le récipiént posé au pied de l'arbre. Aussi cette méthode
a parfois son inconvénient. A certaine époque de l'année, le lait est toujours
plus épais et se coagule avant d'arriver au récipient.
Dans d'autres contrées, on scie l'arbre à la hauteur de un pied du sol. Ce tra-
vail est bien rapide, mais, quoique coupé, l'arbre ne tombe pas, car les cimes
des autres arbres l'entrelacent tellement qu'on a beau le secouer, la plante
reste suspendue en l'air. Donc, pour pouvoir faire tomber un arbre, on est
obligé de couper les branches maîtresses qui le retiennent aux autres après
avoir fait une place nette de 20 à 25 mètres tout autour. En coupant ainsi les
branches de cet arbre, une grande partie du lait se réfugie vers la coupure, se
perd ou se coagule durant l'opération. En tout cas, cette gomme est impropre à
la vente.
Cependant, si.on trouvait un arbre facile à faire tomber, sans devoir faire tant
de préparatifs, alors on y aurait avantage. Dans ce cas, on décortiquera complè-
tement l'arbre, on coupera l'écorce en petits morceaux qu'on laissera macérer
au soleil pendant quelques heures dans un poids égal d'eau mêlée à de la
potasse. A l'aide d'une presse à main, on exprimera fortement le lait contenu
dans les bouts d'écorce. On pourra retirer ainsi, en moins d'une heure, 10 à
15 litres de lait, ce qui équivaut à environ 4 kilos de Balata sec.
On peut aussi peler en partie un Balata sans le faire mourir.
A cet effet, on coupe des anneaux d'écorce d'une largeur de 10 centimètres, en
ayant soin de laisser un filet d'écorce pour que les deux parties restantes
demeurent attachées. De 30 en 30 centimètres, on peut enlever un de ces
anneaux. L'écorce est traitée comme dans la méthode précédente.
A la Guyane anglaise, on enlève des parties de l'écorce dans le sens de la
longueur de l'arbre. Ces plaies se ferment assez rapidement, et la peau des vais-
seaux laticifères se reforme comme par une greffe. Un arbre de grandeur
moyenne fournit par cette méthode environ 1 kilo de Balata.
La récolte du Balata diffère d'une contrée à l'autre. C'est après la saison des
pluies que le lait coule le plus abondamment, mais alors il met plus de temps à
se coaguler.
Au Surinam, après la récolte du lait de Balata, on verse le liquide dans des
La meilleure méthode pour récolter le latex des Balatas est le piquage, à la
manière des caoutchoucs. On évitera ainsi la destruction des arbres, et, avec une
surveillance et un contrôle,on empêchera le mélange du lait de Balata avec celui
d'autres plantes, ce qui diminue la valeur de la marchandise de presque 50
sur les marchés européens. Cela ne veut dire nullement que l'on devra dépré-
cier le lait de certaines plantes, comme celui des caoutchoucs ou de Balatas
inférieurs que l'on rencontrera en même temps; il suffit de verser ces latex dif-
férents dans d'autres récipients et de traiter la coagulation par la méthode qui
conviendra le mieux.
Le Balata ne peut être saigné que tous les deux jours. Bien piqué, il donnera
jusqu'à 200 grammes par jour. Si tous les arbres à piquer sont libres ou nettoyés
d'avance, deux hommes (on travaille généralement en compagnie) pourront
saigner facilement cinquante arbres à l'heure, ce qui ferait 10.000 grammes,
soit, avec le déchet, la coagulation et le séchage, environ 4 à 5 kilos par heure.
Au Surinam, on fait la récolte du Balata en entaillant la tige au moyen d'une
espèce de sabre, appelé macheté, en zig-zag, de bas en haut, les rainures se
rejoignant toutes. Le lait de l'entaille supérieure coule dans celle d'en dessous
et finit par entrer dans le récipiént posé au pied de l'arbre. Aussi cette méthode
a parfois son inconvénient. A certaine époque de l'année, le lait est toujours
plus épais et se coagule avant d'arriver au récipient.
Dans d'autres contrées, on scie l'arbre à la hauteur de un pied du sol. Ce tra-
vail est bien rapide, mais, quoique coupé, l'arbre ne tombe pas, car les cimes
des autres arbres l'entrelacent tellement qu'on a beau le secouer, la plante
reste suspendue en l'air. Donc, pour pouvoir faire tomber un arbre, on est
obligé de couper les branches maîtresses qui le retiennent aux autres après
avoir fait une place nette de 20 à 25 mètres tout autour. En coupant ainsi les
branches de cet arbre, une grande partie du lait se réfugie vers la coupure, se
perd ou se coagule durant l'opération. En tout cas, cette gomme est impropre à
la vente.
Cependant, si.on trouvait un arbre facile à faire tomber, sans devoir faire tant
de préparatifs, alors on y aurait avantage. Dans ce cas, on décortiquera complè-
tement l'arbre, on coupera l'écorce en petits morceaux qu'on laissera macérer
au soleil pendant quelques heures dans un poids égal d'eau mêlée à de la
potasse. A l'aide d'une presse à main, on exprimera fortement le lait contenu
dans les bouts d'écorce. On pourra retirer ainsi, en moins d'une heure, 10 à
15 litres de lait, ce qui équivaut à environ 4 kilos de Balata sec.
On peut aussi peler en partie un Balata sans le faire mourir.
A cet effet, on coupe des anneaux d'écorce d'une largeur de 10 centimètres, en
ayant soin de laisser un filet d'écorce pour que les deux parties restantes
demeurent attachées. De 30 en 30 centimètres, on peut enlever un de ces
anneaux. L'écorce est traitée comme dans la méthode précédente.
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longueur de l'arbre. Ces plaies se ferment assez rapidement, et la peau des vais-
seaux laticifères se reforme comme par une greffe. Un arbre de grandeur
moyenne fournit par cette méthode environ 1 kilo de Balata.
La récolte du Balata diffère d'une contrée à l'autre. C'est après la saison des
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