638 REVUE DES CULTURES COLONIALES
M. le Président : La question se pose auj ourd'hui d'une tout autre façon.
M. Rivière : L'idée qui sort de nos démonstrations est qu'il faut avoir recours
à une seconde machine pour défibrer. Il y a vingt ans nous avons passé à côté de
la question. Eh oui ! il faut bien le dire, parce qu'à cette époque nous n'avions
pas l'idée de la défibration : on ne cherchait mécaniquement que la décortication
ou lanière corticale entière revêtue de ses gommes et de son épiderme. Or, on
nous a montré aujourd'hui des machines qui donnent la défibration, c'est-à-dire
une désagrégation assez complète des fibres entre elles par une grande perte de
gomme à l'état pulvérulent : il y a là un progrès considérable.
Une nouvelle discussion s'engage entre MM. Faure, Michotte, Estienne
et Marcou..
M. Marcou : Puisque les personnes qui sont ici admettent qu'elles n'ont en
vue que de satisfaire à l'industrie de la filature, pourquoi ne pas s'en rapporter
aux personnes compétentes, à ceux dont c'est le métier et qui viennent vous
dire que ce produit leur convient? Il me semble que la conclusion logique des
expériences et des délibérations est celle-ci : le travail en sec a été demandé par
toute la filature. Elle a voulu du travail en sec, on lui en a fourni et les expé-
riences ont donné des produits immédiatement utilisables.
M. le Président : Il est incontestable qu'il y a chez les filateurs une demande
de Ramie en sec, On peut constater cela.
Voulez-vous voter sur cette question ?
Adapté à l'unanimité.
M. le Rapporteur général tient à poser une seconde question : D'après ce que
nous avons vu, peut-on produire des lanières immédiatement utilisables ? Il a
fallu deux machines pour arriver à ce but, mais on y est arrivé. Est-on d'avis de
constater ce résultat qui a une importance considérable parce qu'il supprime le
dégommage chimique ?
Approbation.
Donc une seconde opération doit être faite. Veut-on formuler cette idée en
termes précis?
Rédaction proposée : « Pour assouplir ou dégommer mécaniquement, il est
« nécessaire d'employer deux machines, et le Congrès international de la Ramie
« a constaté que des indications mécaniques très intéressantes ont été produites
« dans ce but par MM. Lacôte et Marcou. »
Adopté.
M. le Rapporteur général : Avec la décortication en vert, on obtiendra des pro-
duits lie belle qualité et d'une grande résistance. Comme succédané du lin on ne
peut pas dire que la Ramie doive être ravalée au rang du lin ordinaire, car les
produits qu'elle donne sont plus beaux et semblent appelés à faire surtout des
articles de luxe et même de résistance à l'usage. Je citerai comme exemple les
services de table de la Compagnie transatlantique.
Le linge de lin faisait soixante voyages, le linge en Ramie en a supporté 100
et 120 et figure encore à l'inventaire.
Maintenant, doit-on, pour cette raison chercher dans le traitement en vert
exclusivement l'utilisation de la Ramie? Comme cultivateur on serait porté à la
rechercher plus particulièrement parce que le traitement en vert évite beaucoup
de travail, mais il ne faut pas être exclusif, en présence surtout de la demande de
sec provenant de la filature de lin.
Le traitement en vert donne une fibre beaucoup plus belle et beaucoup plus
M. le Président : La question se pose auj ourd'hui d'une tout autre façon.
M. Rivière : L'idée qui sort de nos démonstrations est qu'il faut avoir recours
à une seconde machine pour défibrer. Il y a vingt ans nous avons passé à côté de
la question. Eh oui ! il faut bien le dire, parce qu'à cette époque nous n'avions
pas l'idée de la défibration : on ne cherchait mécaniquement que la décortication
ou lanière corticale entière revêtue de ses gommes et de son épiderme. Or, on
nous a montré aujourd'hui des machines qui donnent la défibration, c'est-à-dire
une désagrégation assez complète des fibres entre elles par une grande perte de
gomme à l'état pulvérulent : il y a là un progrès considérable.
Une nouvelle discussion s'engage entre MM. Faure, Michotte, Estienne
et Marcou..
M. Marcou : Puisque les personnes qui sont ici admettent qu'elles n'ont en
vue que de satisfaire à l'industrie de la filature, pourquoi ne pas s'en rapporter
aux personnes compétentes, à ceux dont c'est le métier et qui viennent vous
dire que ce produit leur convient? Il me semble que la conclusion logique des
expériences et des délibérations est celle-ci : le travail en sec a été demandé par
toute la filature. Elle a voulu du travail en sec, on lui en a fourni et les expé-
riences ont donné des produits immédiatement utilisables.
M. le Président : Il est incontestable qu'il y a chez les filateurs une demande
de Ramie en sec, On peut constater cela.
Voulez-vous voter sur cette question ?
Adapté à l'unanimité.
M. le Rapporteur général tient à poser une seconde question : D'après ce que
nous avons vu, peut-on produire des lanières immédiatement utilisables ? Il a
fallu deux machines pour arriver à ce but, mais on y est arrivé. Est-on d'avis de
constater ce résultat qui a une importance considérable parce qu'il supprime le
dégommage chimique ?
Approbation.
Donc une seconde opération doit être faite. Veut-on formuler cette idée en
termes précis?
Rédaction proposée : « Pour assouplir ou dégommer mécaniquement, il est
« nécessaire d'employer deux machines, et le Congrès international de la Ramie
« a constaté que des indications mécaniques très intéressantes ont été produites
« dans ce but par MM. Lacôte et Marcou. »
Adopté.
M. le Rapporteur général : Avec la décortication en vert, on obtiendra des pro-
duits lie belle qualité et d'une grande résistance. Comme succédané du lin on ne
peut pas dire que la Ramie doive être ravalée au rang du lin ordinaire, car les
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Le linge de lin faisait soixante voyages, le linge en Ramie en a supporté 100
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exclusivement l'utilisation de la Ramie? Comme cultivateur on serait porté à la
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