Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-10-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 octobre 1900 20 octobre 1900
Description : 1900/10/20 (A4,N63,T7). 1900/10/20 (A4,N63,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378367j
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
626 REVUE DES CULTURES COLONIALES
M. Rivière m'a déjà envoyé une certaine quantité de tiges de Ramie qu'il avait
fait sécher. Quel est son procédé? Je l'ignore, mais je puis dire qu'il est parfait
par les résultats obtenus.
M. Rivière. — Le séchage est possible, les produits de la Ramie travaillée en
sec sont demandés, reste la décortication. M. Lacôte a résolu le problème par
son invention.
M. Marcou. — Après avoir établi une seule et même machine pour faire le
travail complet, nous avons divisé le travail en deux parties, ce qui le rend plus
simple et plus économique. De là deux machines : la déboiseuse et la défibreuse.
La déboiseuse se compose de deux rouleaux dont la fonction est d'entraîner
et d'aplatir les tiges, d'un système de concassage et de deux batteurs tournant
l'un dans l'autre ;'sa production est de 400 kilog. de lanières par dix heures de
travail. Si nous ne considérons que le travail de la machine, il faut deux servants,
un pour mettre les tiges et l'autre pour les recevoir.
La défibreuse est formée de deux rouleaux entraîneurs et d'une table fixe à
cannelures sur laquelle agit par friction une série de pièces distinctes également
cannelées. Sa production est de 80 à 100 kilogs de filasse par 10 heures de travail
et cette machine peut être servie par deux femmes.
Les tiges séchées sont passées dans la déboiseuse qui les rend à l'état de
lanières complètement dépourvues de bois; ces lanières sont d'un écoulement
assuré, elles remplacent avantageusement toutes sortes de liens, et sont recher-
chées des arboriculteurs, viticulteurs, etc. Un chimiste nous en a offert
500 francs la tonne, ce qui donnerait déjà un beau bénéfice tant pour le cultiva-
teur que pour le déboiseur.
Les lanières obtenues sont placées sur la défibreuse qui les transforme en
filasse. Voici les échantillons de notre travail que je me permets de vous sou-
mettre. La filasse remplit certainement le but que je cherchais à expliquer au
début de la séance. C'est un produit obtenu d'une manière purement mécanique,
directement utilisable dans l'industrie textile, puisque, nous en reportant à une
définition précédemment donnée, cette filasse peut être immédiatement passée au
peignage sans aucune autre préparation préalable. C'est ce produit que je pourrai
livrer aux filateurs à raison de 700 francs la tonne.
Mes calculs sont établis sur une exploitation comprenant à la fois la culture et
le décorticage ; je n'ai donc pas étudié, pour le moment du moins, la part de
bénéfice qui serait réservée au cultivateur travaillant pour son compte. Je crois
néanmoins que, dans un pays où l'op peut faire trois coupes, le cultivateur pour-
rait être assuré d'un bénéfice d'environ 250 francs par hectare.
M. Marcou termine en disant, pour répondre à une question posée par un agri-
culteur, qu'il ne vend pas sa machine.
Un agriculteur : Mais si vous ne vendez pas votre machine, elle n'intéresse
pas le Congrès. Nous autres cultivateurs, nous sommes justement venus pour
nous renseigner et savoir quelle extension nous pouvons donner à nos cultures
de Ramie ; cette extension dépend de deux choses : des machines qu'on nous
offrira pour les décortiquer et du prix qu'on nous paiera le produit. Or, vous nous
dites : J'ai une très bonne machine, mais je me refuse à la mettre àvotre dispo-
sition.
M. Rivière : Voilà cinquante ans que nous nous adressons aux cultivateurs
pour obtenir de la Ramie, et c'est nous qui, en fin de compte, sommes obligés de
la cultiver. M. Marcou ne vous dit pas : Prenez ma machine, et il a raison. Nous
M. Rivière m'a déjà envoyé une certaine quantité de tiges de Ramie qu'il avait
fait sécher. Quel est son procédé? Je l'ignore, mais je puis dire qu'il est parfait
par les résultats obtenus.
M. Rivière. — Le séchage est possible, les produits de la Ramie travaillée en
sec sont demandés, reste la décortication. M. Lacôte a résolu le problème par
son invention.
M. Marcou. — Après avoir établi une seule et même machine pour faire le
travail complet, nous avons divisé le travail en deux parties, ce qui le rend plus
simple et plus économique. De là deux machines : la déboiseuse et la défibreuse.
La déboiseuse se compose de deux rouleaux dont la fonction est d'entraîner
et d'aplatir les tiges, d'un système de concassage et de deux batteurs tournant
l'un dans l'autre ;'sa production est de 400 kilog. de lanières par dix heures de
travail. Si nous ne considérons que le travail de la machine, il faut deux servants,
un pour mettre les tiges et l'autre pour les recevoir.
La défibreuse est formée de deux rouleaux entraîneurs et d'une table fixe à
cannelures sur laquelle agit par friction une série de pièces distinctes également
cannelées. Sa production est de 80 à 100 kilogs de filasse par 10 heures de travail
et cette machine peut être servie par deux femmes.
Les tiges séchées sont passées dans la déboiseuse qui les rend à l'état de
lanières complètement dépourvues de bois; ces lanières sont d'un écoulement
assuré, elles remplacent avantageusement toutes sortes de liens, et sont recher-
chées des arboriculteurs, viticulteurs, etc. Un chimiste nous en a offert
500 francs la tonne, ce qui donnerait déjà un beau bénéfice tant pour le cultiva-
teur que pour le déboiseur.
Les lanières obtenues sont placées sur la défibreuse qui les transforme en
filasse. Voici les échantillons de notre travail que je me permets de vous sou-
mettre. La filasse remplit certainement le but que je cherchais à expliquer au
début de la séance. C'est un produit obtenu d'une manière purement mécanique,
directement utilisable dans l'industrie textile, puisque, nous en reportant à une
définition précédemment donnée, cette filasse peut être immédiatement passée au
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livrer aux filateurs à raison de 700 francs la tonne.
Mes calculs sont établis sur une exploitation comprenant à la fois la culture et
le décorticage ; je n'ai donc pas étudié, pour le moment du moins, la part de
bénéfice qui serait réservée au cultivateur travaillant pour son compte. Je crois
néanmoins que, dans un pays où l'op peut faire trois coupes, le cultivateur pour-
rait être assuré d'un bénéfice d'environ 250 francs par hectare.
M. Marcou termine en disant, pour répondre à une question posée par un agri-
culteur, qu'il ne vend pas sa machine.
Un agriculteur : Mais si vous ne vendez pas votre machine, elle n'intéresse
pas le Congrès. Nous autres cultivateurs, nous sommes justement venus pour
nous renseigner et savoir quelle extension nous pouvons donner à nos cultures
de Ramie ; cette extension dépend de deux choses : des machines qu'on nous
offrira pour les décortiquer et du prix qu'on nous paiera le produit. Or, vous nous
dites : J'ai une très bonne machine, mais je me refuse à la mettre àvotre dispo-
sition.
M. Rivière : Voilà cinquante ans que nous nous adressons aux cultivateurs
pour obtenir de la Ramie, et c'est nous qui, en fin de compte, sommes obligés de
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