Revue des cultures coloniales

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32 pages

Titre : Revue des cultures coloniales

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1900-10-20

Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 20 octobre 1900 20 octobre 1900

Description : 1900/10/20 (A4,N63,T7). 1900/10/20 (A4,N63,T7).

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378367j

Source : CIRAD, 2012-231823

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/08/2013

VARIÉTÉS 635

CULTURE DE LA CANNE A SUCRE A MADAGASCAR

Nous empruntons au Supplément de Tamatave du Journal officiel de Mada-
gascar et dépendances (nOS 94 et 95) les renseignements qui suivent sur la cul-
ture de la canne à la concession L'Avenir de M. Dupuy, dans la vallée de l'Ivoloina
(200 hectares), à la propriété Melville de MM. Duruy et MicoiN, dans la vallée de
l'Ivondro (125 hectares) :
« Le sol de l'Avenir, formé d'alluvions argilo-siliceuses, convient à la culture de
la canne. Cependant, comme toutes les terres de la région, il manque d'acide
phosphorique et de chaux.

« M. Dupuy, donnant un exemple qu'il faut souhaiter de voir imiter, fait
depuis quelque temps déjà la préparation du sol au moyen du labour à la
charrue, et économise ainsi une forte main-d'œuvre; en outre, il se propose de
perfectionner encore son matériel agricole et d'importer les moteurs nécessaires
pour le labour à la vapeur.

« La charrue qu'il emploie actuellement est la Brabant double de la maison
Bajac (Liancourt); toutefois, pour éviter l'opération du retournement, un peu
compliquée pour les Malgaches, on a enlevé l'un des socs et la charrue fonc-
tionne comme une charrue ordinaire. Le labour est effectué à une profondeur de
0U130; la charrue est tirée par 4 paires de bœufs. La surface labourée est de près
d'un hectare par jour.

« Les cannes sont plantées en sillons espacés de 1 mètre environ. On place deux
boutures de 0m15 environ obliquement dans chaque trou. Une bouture est
formée par les entre-nœuds supérieurs d'une tige de canne coupée pour l'extrac-
tion du sucre.

« Les cannes qui poussent de ces boutures sont les cannes vierges ou cannes de
plants. Elles sont coupées au bout de 15 ou 18 mois, aussi près que possible de
terre (car la partie inférieure de la canne est la plus riche en sucre). De chaque
souche partiront des rejets qui fourniront les cannes de la coupe suivante : ce
sont les repousses.

« La plantation se fait de préférence en septembre-octobre et les cannes obte-
nues doivent être traitées au bout de 15 mois, c'est-à-dire en décembre-janvier
de l'année suivante. On peut aussi avancer la plantation et la faire de janvier à
mars; dans ce cas, les cannes ne sont coupées qu'au bout de 18 mois.

« M. Dupuy a installé sur sa propriété un Decauville qui dessert les champs de
canne et transporte à l'usine les produits de la récolte; les wagonnets sont
traînés par des bœufs. Les déchets de la coupe sont laissés dans le champ; ils
sèchent sur place et forment un engrais excellent.

« Les principales variétés de canne cultivées à l'usine sont la canne Lousier, la
canne Padang, la canne Port-Mackay.

« Ces cannes contiennent au moins 10 de sucre cristallisable, mais on n'en
retire que G à 7 Le rendement en sucre est d'environ 1.500 kilogrammes à
l'acre, soit 3.500 kilogrammes à l'hectare, et 4.000 kilogrammes dans les terrains
de premier choix.

« MM. Dupuy et Bauristhène (1) espèrent augmenter considérablement ces
rendements en amendant convenablement le sol par l'emploi des engrais con-
venables qui sont, pour les terres de l'Avenir, les phosphates et la chaux. w]

(1) M. Bauristhène est le directeur de la concession.

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