Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-10-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 octobre 1900 05 octobre 1900
Description : 1900/10/05 (A4,N62,T7). 1900/10/05 (A4,N62,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783664
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 603
« PEABERRY 9 ET CAFÉIEHS MALES
Les cultivateurs parlent à tort de caféiers mâles, car le caféier a les fleurs tou-
jours hermaphrodites; ce qu'ils désignent sous ce nom de mâles, sont des sujets
qui ne nouent que très peu de fruits tout en fleurissant abondamment. Quant au
nom de « peaberry» (prononcez: piberri, avec accent sur le premier i), c'est celui
dont les Anglais appellent la fève unique, arrondie par le fait de l'avortement de
sa sœur.
Les Hollandais appellent ces fèves « mannetjes boon », fève mâle, et trahissent
par là une autre idée absurde qui a cours parmi les planteurs de café de tous
pays. D'une manière générale, les cultivateurs pensent et disent beaucoup d'hé-
résies sur ces choses-là. C'est pourquoi il nous a paru utile de reproduire ci-
dessous, dans ses parties essentielles, une note de M. HOWARD NEWPORT, profes-
seur de culture du café du Queensland, qui met au point les connaissances
actuelles sur la matière. Cette note a paru primitivement dans le CI Queensland
Agricultural Journal », nous la citons d'après le « Tropical Agriculturist » de
février (n° 8 du vol. XIX) :
« Les fèves «peaberry ». Lorsqu'on examine de près une fève « peaberry », on
reconnaît toujours les vestiges atrophiés de la fève-sœur avortée, on trouve
toujours en place (dans la « pulpe » de la cerise) son enveloppe parcheminée,
ratatinée et pliée sur elle-même.
La production de fèves « peaberry » est une malformation généralement
liée à un état d'affaiblissement du caféier, dû au sol, au climat ou aux procédés
de culture. Un arbre surchargé de fruits offrira un taux plus fort de fèves
« peaberry » qu'un pied portant une récolte modérée; ceci même dans les
conditions de sol et de climat les plus favorables possibles.
.Il y eut une époque où on pensait que la fève « peaberry » était le fait d'une
variété particulière du caféier; bien entendu, seuls les gens n'ayant affaire qu'au
café du commerce pouvaient penser ainsi ; cette idée fausse provenait de ce
que les fèves « peaberry » sont séparées par triage et cotées à des prix
spéciaux. Ces prix plus élevés ont leur raison dans la plus grande
facilité que la fève ronde offre au grillage, de par sa forme même; elle se laisse
griller d'une manière plus uniforme, donc plus parfaite; de là cette idée, extrê-
mement sujette à caution, qu'elle aurait une teneur supérieure en caféine et en
principes aromatiques. -
Comme une forte proportion de fèves « peaberry » est le fait d'arbres affaiblis,
une pareille récolte offrira toujours une rémunération très au-dessous de ce
qu'aurait rapporté une récolte normale de fèves doubles; ceci en dépit du prix
plus élevé de la fève « peaberry », qui ne l'est pas assez pour faire compen-
sation.
Semée, la fève « peaberry » germe bien, mais le résultat n'offre aucune supé-
riorité sur celui du semis de fèves doubles, normales. Les plantes élevées de
« peaberry » ne manifestent aucune tendance spéciale à produire à leur tour des
fèves « peaberry ».
Les caféiers dits mâles. Parmi les plants élevés de semis, dans toutes les pépi-
nières, on trouve un certain nombre de caféiers dont les feuilles sont longues et
étroites, les yeux plus rapprochés (« closer ») que d'habitude, l'ensemble du port
plus ramassé (« stunted ») et la taille plus petite. Transplantés dans la caféerie,
« PEABERRY 9 ET CAFÉIEHS MALES
Les cultivateurs parlent à tort de caféiers mâles, car le caféier a les fleurs tou-
jours hermaphrodites; ce qu'ils désignent sous ce nom de mâles, sont des sujets
qui ne nouent que très peu de fruits tout en fleurissant abondamment. Quant au
nom de « peaberry» (prononcez: piberri, avec accent sur le premier i), c'est celui
dont les Anglais appellent la fève unique, arrondie par le fait de l'avortement de
sa sœur.
Les Hollandais appellent ces fèves « mannetjes boon », fève mâle, et trahissent
par là une autre idée absurde qui a cours parmi les planteurs de café de tous
pays. D'une manière générale, les cultivateurs pensent et disent beaucoup d'hé-
résies sur ces choses-là. C'est pourquoi il nous a paru utile de reproduire ci-
dessous, dans ses parties essentielles, une note de M. HOWARD NEWPORT, profes-
seur de culture du café du Queensland, qui met au point les connaissances
actuelles sur la matière. Cette note a paru primitivement dans le CI Queensland
Agricultural Journal », nous la citons d'après le « Tropical Agriculturist » de
février (n° 8 du vol. XIX) :
« Les fèves «peaberry ». Lorsqu'on examine de près une fève « peaberry », on
reconnaît toujours les vestiges atrophiés de la fève-sœur avortée, on trouve
toujours en place (dans la « pulpe » de la cerise) son enveloppe parcheminée,
ratatinée et pliée sur elle-même.
La production de fèves « peaberry » est une malformation généralement
liée à un état d'affaiblissement du caféier, dû au sol, au climat ou aux procédés
de culture. Un arbre surchargé de fruits offrira un taux plus fort de fèves
« peaberry » qu'un pied portant une récolte modérée; ceci même dans les
conditions de sol et de climat les plus favorables possibles.
.Il y eut une époque où on pensait que la fève « peaberry » était le fait d'une
variété particulière du caféier; bien entendu, seuls les gens n'ayant affaire qu'au
café du commerce pouvaient penser ainsi ; cette idée fausse provenait de ce
que les fèves « peaberry » sont séparées par triage et cotées à des prix
spéciaux. Ces prix plus élevés ont leur raison dans la plus grande
facilité que la fève ronde offre au grillage, de par sa forme même; elle se laisse
griller d'une manière plus uniforme, donc plus parfaite; de là cette idée, extrê-
mement sujette à caution, qu'elle aurait une teneur supérieure en caféine et en
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une pareille récolte offrira toujours une rémunération très au-dessous de ce
qu'aurait rapporté une récolte normale de fèves doubles; ceci en dépit du prix
plus élevé de la fève « peaberry », qui ne l'est pas assez pour faire compen-
sation.
Semée, la fève « peaberry » germe bien, mais le résultat n'offre aucune supé-
riorité sur celui du semis de fèves doubles, normales. Les plantes élevées de
« peaberry » ne manifestent aucune tendance spéciale à produire à leur tour des
fèves « peaberry ».
Les caféiers dits mâles. Parmi les plants élevés de semis, dans toutes les pépi-
nières, on trouve un certain nombre de caféiers dont les feuilles sont longues et
étroites, les yeux plus rapprochés (« closer ») que d'habitude, l'ensemble du port
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