Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-10-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 octobre 1900 20 octobre 1900
Description : 1900/10/20 (A4,N63,T7). 1900/10/20 (A4,N63,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378367j
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 633
VARIÉTÉS
QUELQUES MOTS A PROPOS DES « KICKXIA » (1\
On a, dans ces derniers temps,, attiré fréquemment l'attention sur les Kickxia,
tantôt pour signaler leur importance comme producteurs d'un excellent caout-
chouc, tantôt pour certifier que leur rendement dans ce produit est nul. Jus-
qu'en 1898, l'on ne connaissait qu'une seule espèce décrite en 1861 par le célèbre
botaniste anglais Bentham, et dont une figure avait été publiée dans les Icones
plantarum (pl. 1276). Depuis, deux espèces nouvelles ont été signalées ; la première
est le Kickxia latifolia Stapf, décrit dans le Bulletin, of Miscellaneous information
(Kew, 1898, p. 307), sur des échantillons récoltés dans l'État Indépendant du
Congo, au pays des Bangala, par Alfr. Dewèvre, et figuré en 1899 dans le Notizblatt
des Konigl. botanischen Gartens und Muséums zu Berlin. (IL, p. 356), d'après un
fragment de l'échantillon de Dewèvre, communiqué à Berlin par le Jardin bo-
tanique de Bruxelles. Cette espèce ne renfermerait pas, au dire de Dewèvre, de
caoutchouc. La seconde espèce a été décrite et figurée dans la même publication
(loc. cit., p. 353, pl. I), par M. P. Preuss, sous le nom de Kickxia elastica. Les
études de M. Preuss, qui ont porté sur de nombreux matériaux, lui ont permis
de fixer plus nettement que cela avait été fait les caractères du Kickxia africana,
et il semble résulter des observations de M. Preuss que la plante ayant été
signalée à Lagos, comme fournissant du caoutchouc, ne serait pas le K. africana,
mais le nouveau K. elastica.
M. Preuss a rencontré des Kickxia sur toute la côte du Kamerun, aussi bien
dans les régions sèches que dans les régions humides, mais pas sur les mon-
tagnes ; il croît même à quelques mètres de distance de la mer. D'après le même
explorateur, les Kickxia sont des types de la forêt tropicale, de grands arbres à
tronc droit, à couronne se formant assez haut au-dessus du sol ; il est difficile de
les distinguer des autres arbres de la forêt, mais, au moment de la maturité des
fruits, on s'aperçoit facilement de leur présence par les capsules ouvertes et les
nombreuses graines que l'on trouve sur le sol. C'est pendant la période sèche,
de décembre à mars, que les fruits des Kickxia arrivent à maturité.
Il existe indiscutablement plusieurs espèces de Kickxia au Congo, malheureu-
sement fort mal représentées dans nos herbiers, et par suite difficilement déter-
minables. Pour déterminer les plantes de ce genre, c'est sur ce point que nous
attirerons l'attention des agents de l'Etat Indépendant du Congo, il faut être en
possession de fleurs à divers états de développement et de fruits mûrs. Les fleurs
et les feuilles seules ne peuvent servir à différencier avec certitude les trois
espèces connues, ou du moins le Kickxia latifolia et le K. a/ricana tel que le com-
prend M. Preuss; il y a bien entre ces deux espèces une différence assez grande
dans la forme et la grandeur des pétales, dans le nombre des glandes du sépale
interne et dans la forme de la feuille, mais ces caractères ne sont pas toujours
facilement appréciables, le dernier surtout est sujet à varier. Si l'on compare la
figure du K. latifolia et celle du K. afrúana (cf. Notizbl., cit. p. 356 et pl. II), on
voit que chez le K. latifolia les feuilles sont subarrondies à la base, chez le
K. africana elles sont franchement cunéiformes. Mais c'est là un caractère sur
(1) Cet article du savant auteur des « Contributions à la Flore du Congo » a paru dans la
« Belgique Coloniale » du 23 septembre (No 38).
VARIÉTÉS
QUELQUES MOTS A PROPOS DES « KICKXIA » (1\
On a, dans ces derniers temps,, attiré fréquemment l'attention sur les Kickxia,
tantôt pour signaler leur importance comme producteurs d'un excellent caout-
chouc, tantôt pour certifier que leur rendement dans ce produit est nul. Jus-
qu'en 1898, l'on ne connaissait qu'une seule espèce décrite en 1861 par le célèbre
botaniste anglais Bentham, et dont une figure avait été publiée dans les Icones
plantarum (pl. 1276). Depuis, deux espèces nouvelles ont été signalées ; la première
est le Kickxia latifolia Stapf, décrit dans le Bulletin, of Miscellaneous information
(Kew, 1898, p. 307), sur des échantillons récoltés dans l'État Indépendant du
Congo, au pays des Bangala, par Alfr. Dewèvre, et figuré en 1899 dans le Notizblatt
des Konigl. botanischen Gartens und Muséums zu Berlin. (IL, p. 356), d'après un
fragment de l'échantillon de Dewèvre, communiqué à Berlin par le Jardin bo-
tanique de Bruxelles. Cette espèce ne renfermerait pas, au dire de Dewèvre, de
caoutchouc. La seconde espèce a été décrite et figurée dans la même publication
(loc. cit., p. 353, pl. I), par M. P. Preuss, sous le nom de Kickxia elastica. Les
études de M. Preuss, qui ont porté sur de nombreux matériaux, lui ont permis
de fixer plus nettement que cela avait été fait les caractères du Kickxia africana,
et il semble résulter des observations de M. Preuss que la plante ayant été
signalée à Lagos, comme fournissant du caoutchouc, ne serait pas le K. africana,
mais le nouveau K. elastica.
M. Preuss a rencontré des Kickxia sur toute la côte du Kamerun, aussi bien
dans les régions sèches que dans les régions humides, mais pas sur les mon-
tagnes ; il croît même à quelques mètres de distance de la mer. D'après le même
explorateur, les Kickxia sont des types de la forêt tropicale, de grands arbres à
tronc droit, à couronne se formant assez haut au-dessus du sol ; il est difficile de
les distinguer des autres arbres de la forêt, mais, au moment de la maturité des
fruits, on s'aperçoit facilement de leur présence par les capsules ouvertes et les
nombreuses graines que l'on trouve sur le sol. C'est pendant la période sèche,
de décembre à mars, que les fruits des Kickxia arrivent à maturité.
Il existe indiscutablement plusieurs espèces de Kickxia au Congo, malheureu-
sement fort mal représentées dans nos herbiers, et par suite difficilement déter-
minables. Pour déterminer les plantes de ce genre, c'est sur ce point que nous
attirerons l'attention des agents de l'Etat Indépendant du Congo, il faut être en
possession de fleurs à divers états de développement et de fruits mûrs. Les fleurs
et les feuilles seules ne peuvent servir à différencier avec certitude les trois
espèces connues, ou du moins le Kickxia latifolia et le K. a/ricana tel que le com-
prend M. Preuss; il y a bien entre ces deux espèces une différence assez grande
dans la forme et la grandeur des pétales, dans le nombre des glandes du sépale
interne et dans la forme de la feuille, mais ces caractères ne sont pas toujours
facilement appréciables, le dernier surtout est sujet à varier. Si l'on compare la
figure du K. latifolia et celle du K. afrúana (cf. Notizbl., cit. p. 356 et pl. II), on
voit que chez le K. latifolia les feuilles sont subarrondies à la base, chez le
K. africana elles sont franchement cunéiformes. Mais c'est là un caractère sur
(1) Cet article du savant auteur des « Contributions à la Flore du Congo » a paru dans la
« Belgique Coloniale » du 23 septembre (No 38).
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 25/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6378367j/f25.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6378367j/f25.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6378367j/f25.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6378367j
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6378367j
Facebook
Twitter