Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-10-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 octobre 1900 05 octobre 1900
Description : 1900/10/05 (A4,N62,T7). 1900/10/05 (A4,N62,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783664
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
*
VARIÉTÉS 601
température moyenne, les plantations égyptiennes ont parfois à souffrir du
refroidissement nocturne, qui descend quelquefois jusqu'à zéro. Ce phénomène
vient de se produire pendant trois années consécutives, en causant de grands
dégâts. -
La Canne remonte très haut sur les rives du Haut-Nil, où elle est plus ou moins
cultivée par les habitants, principalement dans le Dongola. Ajoutons pour être
complet que l'Abyssinie possède encore quelques restes de ces cultures, floris-
santes au moyen âge, et que de nouvelles plantations ont été créées dans l'Ery-
thrée, près de Massaoua et dans l'ile de Dahluk.
Les régions de l'Atlas, bien que l'isotherme de 20° les traverse, ont un climat
trop sec pour que notre culture y prospère. Cependant la côte- occidentale du
Maroc entre Tetuan et Ceuta possède des champs de Canne dont la production,
bien qu'en décadence, donne encore lieu à une certaine exportation. Il existe
aussi dans le Tell algérien quelques plantations de peu d'importance, favorisées
par des circonstances locales.
Les vastes régions du Soudan ne nous offrent que quelques cultures locales
établies par les indigènes, qui consomment le jus de la Canne à l'état brut. Il
s'en trouve, par exemple, chez les Haoussas et dans le bassin inférieur du Niger.
On en signale également peu sur les côtes du golfe de la Guinée. Libéria, où le
climat est bon, cultive la Canne sur une assez grande échelle. On la trouve éga-
lement au Sénégal, mais le voisinage du Sahara rend ce dernier pays trop
aride.
La Canne existe au Cameroun, et toutes les conditions naturelles du pays sont
des plus favorables à la culture; celle-ci n'a cependant pas encore été entre-
prise. Il en est de même au Congo français.
L'importance que présente pour les Belges tout ce qui se rapporte à l'État du
Congo nous engage à traduire intégralement ce que M. Walter Luck dit de
cet État :
« La Canne à sucre a été importée par les Portugais de l'île San-Thomé à l'em-
bouchure du Congo, où elle est encore aujourd'hui plantée avec succès. Ce que
nous connaissons du climat (nous ne possédons d'observations suivies que pour
le Bas-Congo et pour Luluabourg) permet d'affirmer que les conditions géné-
rales sont bonnes. En particulier, le régime des pluies, réparties en deux sai-
sons, est extrêmement favorable à notre culture. Si l'on commence la plantation
pendant les pluies de mars, la température élevée permet, après avoir traversé
la seconde période de pluies en novembre, de faire dès le mois de janvier la
récolte des Cannes par un temps sec, comme l'exige une culture bien entendue.
« On rencontre déjà dans le pays des Mombouttous de nombreuses petites plan-
tations indigènes. On croit qu'il en existe également sur la rive occidentale du
lac Albert-Nyanza, près de Woromo.
« De là, la Canne s'est étendue dans le Congo, vers le district des Stanley-
Falls et vers Liboko. Stanley a remarqué, avec un peu d'exagération, que chaque
village indigène possédait ses plantations.
« Un essai de plantation a été fait avec succès à Lukungu, au Nord du lac
Léopold II.
« Dans le district des Cataractes existent de nombreuses cultures, parfois
importantes, notamment sur la ligne de Isanghila à Manyanga.
« Sur les bords du Kwa, d'après Stanley, croissent des Cannes d'une hauteur
extraordinaire. Leur teneur en sucre est très élevée et prouve que les premiers
VARIÉTÉS 601
température moyenne, les plantations égyptiennes ont parfois à souffrir du
refroidissement nocturne, qui descend quelquefois jusqu'à zéro. Ce phénomène
vient de se produire pendant trois années consécutives, en causant de grands
dégâts. -
La Canne remonte très haut sur les rives du Haut-Nil, où elle est plus ou moins
cultivée par les habitants, principalement dans le Dongola. Ajoutons pour être
complet que l'Abyssinie possède encore quelques restes de ces cultures, floris-
santes au moyen âge, et que de nouvelles plantations ont été créées dans l'Ery-
thrée, près de Massaoua et dans l'ile de Dahluk.
Les régions de l'Atlas, bien que l'isotherme de 20° les traverse, ont un climat
trop sec pour que notre culture y prospère. Cependant la côte- occidentale du
Maroc entre Tetuan et Ceuta possède des champs de Canne dont la production,
bien qu'en décadence, donne encore lieu à une certaine exportation. Il existe
aussi dans le Tell algérien quelques plantations de peu d'importance, favorisées
par des circonstances locales.
Les vastes régions du Soudan ne nous offrent que quelques cultures locales
établies par les indigènes, qui consomment le jus de la Canne à l'état brut. Il
s'en trouve, par exemple, chez les Haoussas et dans le bassin inférieur du Niger.
On en signale également peu sur les côtes du golfe de la Guinée. Libéria, où le
climat est bon, cultive la Canne sur une assez grande échelle. On la trouve éga-
lement au Sénégal, mais le voisinage du Sahara rend ce dernier pays trop
aride.
La Canne existe au Cameroun, et toutes les conditions naturelles du pays sont
des plus favorables à la culture; celle-ci n'a cependant pas encore été entre-
prise. Il en est de même au Congo français.
L'importance que présente pour les Belges tout ce qui se rapporte à l'État du
Congo nous engage à traduire intégralement ce que M. Walter Luck dit de
cet État :
« La Canne à sucre a été importée par les Portugais de l'île San-Thomé à l'em-
bouchure du Congo, où elle est encore aujourd'hui plantée avec succès. Ce que
nous connaissons du climat (nous ne possédons d'observations suivies que pour
le Bas-Congo et pour Luluabourg) permet d'affirmer que les conditions géné-
rales sont bonnes. En particulier, le régime des pluies, réparties en deux sai-
sons, est extrêmement favorable à notre culture. Si l'on commence la plantation
pendant les pluies de mars, la température élevée permet, après avoir traversé
la seconde période de pluies en novembre, de faire dès le mois de janvier la
récolte des Cannes par un temps sec, comme l'exige une culture bien entendue.
« On rencontre déjà dans le pays des Mombouttous de nombreuses petites plan-
tations indigènes. On croit qu'il en existe également sur la rive occidentale du
lac Albert-Nyanza, près de Woromo.
« De là, la Canne s'est étendue dans le Congo, vers le district des Stanley-
Falls et vers Liboko. Stanley a remarqué, avec un peu d'exagération, que chaque
village indigène possédait ses plantations.
« Un essai de plantation a été fait avec succès à Lukungu, au Nord du lac
Léopold II.
« Dans le district des Cataractes existent de nombreuses cultures, parfois
importantes, notamment sur la ligne de Isanghila à Manyanga.
« Sur les bords du Kwa, d'après Stanley, croissent des Cannes d'une hauteur
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