Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-10-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 octobre 1900 20 octobre 1900
Description : 1900/10/20 (A4,N63,T7). 1900/10/20 (A4,N63,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378367j
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
CONGRÈS INTERNATIONAL ET CONCOURS DE LA RAMIE 627
vous avons dit que la Ramie doit être d'un bon rapport; vous voyez que vous
avez des machines, cultivez de la Ramie.
M. le Président : Messieurs il ne faut pas oublier qu'il y a trois intérêts en
présence : ceux du filateur, du cultivateur et du décortiqueur. M. Marcou satis-
fait à deux de ces intérêts, car il vous di, J'ai une machine et j'offre de la Ramie
à 70 francs. C'est déjà un commencement.
M. Marcou : J'ai déjà fait la même réponse à la première session du Congrès.
A mon avis,il faut unir la culture au décorticage, et je dois dire que j'ai déjà reçu
des propositions très importantes pour unir la culture à mon industrie; je ne
vends pas ma machine séparément, parce que j'estime qu'elle doit servir unie à
la culture.
M. le Président : Messieurs les cultivateurs, vous devez être enchantés, puisque
voici les décortiqueurs qui s'offrent à tenter l'expérience de la culture.
Un cultivateur : Quand nous aurons vu fonctionner vos machines,nous saurons,
nous autres cultivateurs, ce que nous aurons à faire! Mais je dois vous dire dès à
présent que je ne pense pas qu'on doive faire de la Ramie comme on a fait du
lin; ce serait, à mon avis, une erreur absolue. Je ne vois pas du tout la Ramie
comme un succédané du lin ou de tout autre textile; je la considère comme un
article spécial et je me refuse à l'assimiler au lin. Ce que vous devez faire, c'est
de conserver à cette fibre sa beauté initiale. Elle est plus belle que le lin, elle doit
être payée plus cher. (Applaudissements.)
M. Michotte expose les principes de sa machine. L'opération est à peine plus
chère pour le sec que pour le vert. Il a inventé un séchoir très économique et
certainement supérieur à ce qui s'est fait jusqu'à ce jour, mais il ne pense pas
néanmoins que le produit soit achetable à 70 francs. Il fait la décomposition du
prix et des frais sur 500 kilos de tiges sèches. Sa machine, dit-il, donne 25 à
30 kilos à l'heure; frais nécessités : un homme, 3 francs ; un gamin, 1 franc; un
cheval, 4 fr. ; en comptant largement, 10 francs de frais par jour. Quand on arrive
à décortiquer à moins de 10 francs les 100 kilos, on fait une opération pratique.
Pour lui, il dégomme avec un savon spécial à 1 franc le kilogramme. Il fait le
calcul du dégommage et du séchage et conclut qu'il n'arrive pas à un prix très
élevé. Il présente ses produits et critique simultanément l'opinion de MM. Gavelle-
Brière et Favier sur l'utilisation industrielle de la Ramie en sec.
M. Rivière ne nie pas les difficultés du séchage dans les pays tempérés, mais
M. Marcou a montré un produit qui a trouvé l'assentiment des industriels; a-t-il
eu des difficultés de séchage préalable à son opération de décortication? voilà ce
que nous voudrions savoir; le séchage n'a-t-il pas varié selon l'état hygromé-
tique ambiant? pense-t-il que son opération serait facilitée par une dessiccation
préalable plus complète?
M. Marcou : Oui!
M. Rivière : Il y aurait donc intérêt à obtenir une dessiccation absolue par des
moyens préalables.
M. Marcou : Vos tiges d'Algérie sont admirablement séchées.
M. Rivière se félicite des résultats obtenus et critique le séchage en plein
champ, qui, d'après lui, altère la beauté et la solidité des fils. M. Duponchel a
cité des exemples de dessiccation tentée cependant au mois de juin par un temps
de sirocco. On a écrasé les fibres, elles sont restées exposées à l'air libre, elles
ont été séchées, mais quelques heures après elles fermentaient et de plus les
fibres étaient cassantes. On peut faire de la dessiccation intelligente à l'air libre
vous avons dit que la Ramie doit être d'un bon rapport; vous voyez que vous
avez des machines, cultivez de la Ramie.
M. le Président : Messieurs il ne faut pas oublier qu'il y a trois intérêts en
présence : ceux du filateur, du cultivateur et du décortiqueur. M. Marcou satis-
fait à deux de ces intérêts, car il vous di, J'ai une machine et j'offre de la Ramie
à 70 francs. C'est déjà un commencement.
M. Marcou : J'ai déjà fait la même réponse à la première session du Congrès.
A mon avis,il faut unir la culture au décorticage, et je dois dire que j'ai déjà reçu
des propositions très importantes pour unir la culture à mon industrie; je ne
vends pas ma machine séparément, parce que j'estime qu'elle doit servir unie à
la culture.
M. le Président : Messieurs les cultivateurs, vous devez être enchantés, puisque
voici les décortiqueurs qui s'offrent à tenter l'expérience de la culture.
Un cultivateur : Quand nous aurons vu fonctionner vos machines,nous saurons,
nous autres cultivateurs, ce que nous aurons à faire! Mais je dois vous dire dès à
présent que je ne pense pas qu'on doive faire de la Ramie comme on a fait du
lin; ce serait, à mon avis, une erreur absolue. Je ne vois pas du tout la Ramie
comme un succédané du lin ou de tout autre textile; je la considère comme un
article spécial et je me refuse à l'assimiler au lin. Ce que vous devez faire, c'est
de conserver à cette fibre sa beauté initiale. Elle est plus belle que le lin, elle doit
être payée plus cher. (Applaudissements.)
M. Michotte expose les principes de sa machine. L'opération est à peine plus
chère pour le sec que pour le vert. Il a inventé un séchoir très économique et
certainement supérieur à ce qui s'est fait jusqu'à ce jour, mais il ne pense pas
néanmoins que le produit soit achetable à 70 francs. Il fait la décomposition du
prix et des frais sur 500 kilos de tiges sèches. Sa machine, dit-il, donne 25 à
30 kilos à l'heure; frais nécessités : un homme, 3 francs ; un gamin, 1 franc; un
cheval, 4 fr. ; en comptant largement, 10 francs de frais par jour. Quand on arrive
à décortiquer à moins de 10 francs les 100 kilos, on fait une opération pratique.
Pour lui, il dégomme avec un savon spécial à 1 franc le kilogramme. Il fait le
calcul du dégommage et du séchage et conclut qu'il n'arrive pas à un prix très
élevé. Il présente ses produits et critique simultanément l'opinion de MM. Gavelle-
Brière et Favier sur l'utilisation industrielle de la Ramie en sec.
M. Rivière ne nie pas les difficultés du séchage dans les pays tempérés, mais
M. Marcou a montré un produit qui a trouvé l'assentiment des industriels; a-t-il
eu des difficultés de séchage préalable à son opération de décortication? voilà ce
que nous voudrions savoir; le séchage n'a-t-il pas varié selon l'état hygromé-
tique ambiant? pense-t-il que son opération serait facilitée par une dessiccation
préalable plus complète?
M. Marcou : Oui!
M. Rivière : Il y aurait donc intérêt à obtenir une dessiccation absolue par des
moyens préalables.
M. Marcou : Vos tiges d'Algérie sont admirablement séchées.
M. Rivière se félicite des résultats obtenus et critique le séchage en plein
champ, qui, d'après lui, altère la beauté et la solidité des fils. M. Duponchel a
cité des exemples de dessiccation tentée cependant au mois de juin par un temps
de sirocco. On a écrasé les fibres, elles sont restées exposées à l'air libre, elles
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