Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-11-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 novembre 1900 05 novembre 1900
Description : 1900/11/05 (A4,N64,T7). 1900/11/05 (A4,N64,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378368z
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
CONGRÈS INTERNATIONAL ET CONCOURS DE LA RAMIE IT,9
douce que la fibre en sec : l'idéal serait de conservera la Ramie sa beauté initiale.
Alors le produit serait payé plus cher au cultivateur.
La Ramie en sec ne peut fournir que des fils 40 ou 45 au plus.
En résumé, la Ramie occupe, on peut le dire, actuellement, une place spéciale.
Faut-il marquer une préférence pour la Ramie en vert ou pour la Ramie en sec?
M. le Rapporteur examine la question sous ces deux faces, au point de vue
industriel et au point de vue agricole.
Au point de vue agricole, il serait tenté de se prononcer pour le vert qui exige
un moindre travail et offre des prix plus rémunérateurs. Il examine les divers
procédés :
En première ligne, une imitation remarquable du China-grass par la machine
Faure. Produit parfait obtenu d'emblée. Mais on fait le reproche à la machine
de ne donner que 30 kilog. par jour, ce que beaucoup jugent insuffisant. D'autres
pensent que le produit n'est pas suffisamment défibré pour être immédiatement
utilisable. Enfin ce produit n'a-t-il pas un inconvénient au point de
vue du dégommage, en ce sens que les gommes sont lissées sur le faisceau
fibreux?
M. le Président : M. Faure a montré que dans l'eau les fibres se dissolvent et
que d'autre part elles se dégomment à l'air libre, ce qui est précieux, car
M. Cornély disait que la nécessité de l'autoclave constitue un obstacle insurmon-
table dans les pays chauds.
M. Michotte s'élève contre cette assertion. M. Cornély ne l'a pas prouvée, et
quant à lui, il a vu employer l'autoclave en Algérie pour une foule d'usages,
notamment la charcuterie. Il explique le système de l'autoclave.
M. Faure : Les cultivateurs peuvent faire le dégommage à l'air libre.
M. Rivière : Un système en vert qui a attiré particulièrement notre attention
est celui de M. Estienne. Son but était de rechercher une lanière fortement grat-
tée et défibrée, beaucoup d'industriels pensant qu'on éviterait ainsi l'emploi d'un
bain chimique trop actif. Cependant, M. Duponchel ayant trouvé que la lanière
presque défibrée est un obstacle pour son procédé, ce matin même, la machine
Estienne, par une modification instantanée, a fait un ruban cortical non défibré
absolument parfait. Elle peut donc servir au travail industriel de l'un et l'autre
procédé. M. le Rapporteur général conclut que le système en vert pratiqué par
la machine Estienne peut donner les meilleurs résultats comme quantité et qua-
lité et que d'autre part M. Faure peut donner du China-grass parfait, ne deman-
dant pas d'autre procédé de dégommage que celui en usage.
M. Faure : J'approuve absolument cette définition. L'acheteur a besoin de
ces explications et le cultivateur saura désormais ce qu'il doit donner.
M. Rivière : Je pose en principe : « L'industriel qui s'occupe de la Ramie peut
« faire du China-grass. »– On est en possession de China-grass confectionné par
la machine Faure.
M. le Président : Je mets aux voix cette formule : « Actuellement il existe une
« machine qui peut faire de très bon China-grass. »
Adopté.
La deuxième proposition qui vise la machine Estienne serait la suivante : « Il
« existe une machine qui peut donner de la lanière dépelliculée parfaitement
« désagglutinée ou défibrée, déboisée et bien parallèle. »
Adopté après une courte discussion entre MM. Rivière et Cornu sur l'appro-
priation des termes : désaggluliné ou défibré.
douce que la fibre en sec : l'idéal serait de conservera la Ramie sa beauté initiale.
Alors le produit serait payé plus cher au cultivateur.
La Ramie en sec ne peut fournir que des fils 40 ou 45 au plus.
En résumé, la Ramie occupe, on peut le dire, actuellement, une place spéciale.
Faut-il marquer une préférence pour la Ramie en vert ou pour la Ramie en sec?
M. le Rapporteur examine la question sous ces deux faces, au point de vue
industriel et au point de vue agricole.
Au point de vue agricole, il serait tenté de se prononcer pour le vert qui exige
un moindre travail et offre des prix plus rémunérateurs. Il examine les divers
procédés :
En première ligne, une imitation remarquable du China-grass par la machine
Faure. Produit parfait obtenu d'emblée. Mais on fait le reproche à la machine
de ne donner que 30 kilog. par jour, ce que beaucoup jugent insuffisant. D'autres
pensent que le produit n'est pas suffisamment défibré pour être immédiatement
utilisable. Enfin ce produit n'a-t-il pas un inconvénient au point de
vue du dégommage, en ce sens que les gommes sont lissées sur le faisceau
fibreux?
M. le Président : M. Faure a montré que dans l'eau les fibres se dissolvent et
que d'autre part elles se dégomment à l'air libre, ce qui est précieux, car
M. Cornély disait que la nécessité de l'autoclave constitue un obstacle insurmon-
table dans les pays chauds.
M. Michotte s'élève contre cette assertion. M. Cornély ne l'a pas prouvée, et
quant à lui, il a vu employer l'autoclave en Algérie pour une foule d'usages,
notamment la charcuterie. Il explique le système de l'autoclave.
M. Faure : Les cultivateurs peuvent faire le dégommage à l'air libre.
M. Rivière : Un système en vert qui a attiré particulièrement notre attention
est celui de M. Estienne. Son but était de rechercher une lanière fortement grat-
tée et défibrée, beaucoup d'industriels pensant qu'on éviterait ainsi l'emploi d'un
bain chimique trop actif. Cependant, M. Duponchel ayant trouvé que la lanière
presque défibrée est un obstacle pour son procédé, ce matin même, la machine
Estienne, par une modification instantanée, a fait un ruban cortical non défibré
absolument parfait. Elle peut donc servir au travail industriel de l'un et l'autre
procédé. M. le Rapporteur général conclut que le système en vert pratiqué par
la machine Estienne peut donner les meilleurs résultats comme quantité et qua-
lité et que d'autre part M. Faure peut donner du China-grass parfait, ne deman-
dant pas d'autre procédé de dégommage que celui en usage.
M. Faure : J'approuve absolument cette définition. L'acheteur a besoin de
ces explications et le cultivateur saura désormais ce qu'il doit donner.
M. Rivière : Je pose en principe : « L'industriel qui s'occupe de la Ramie peut
« faire du China-grass. »– On est en possession de China-grass confectionné par
la machine Faure.
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« machine qui peut faire de très bon China-grass. »
Adopté.
La deuxième proposition qui vise la machine Estienne serait la suivante : « Il
« existe une machine qui peut donner de la lanière dépelliculée parfaitement
« désagglutinée ou défibrée, déboisée et bien parallèle. »
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