Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-10-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 octobre 1900 20 octobre 1900
Description : 1900/10/20 (A4,N63,T7). 1900/10/20 (A4,N63,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378367j
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
CONGRÈS INTERNATIONAL ET CONCOURS DE LA RAMIE 625
serait rémunérateur, mais il n'a pas dit combien la quantité de Ramie nécessaire
pour obtenir une tonne de produit coûterait au cultivateur.
M. le Président fait remarquer à nouveau que les questions agricoles concer-
nant la Ramie.ont déjà été traitées dans la première session du Congrès; toutefois,
si M. Marcou veut répondre à la question posée, il lui donnera la parole.
M. Marcou ne peut pas se placer au point de vue de l'agriculteur, mais comme
constructeur de machines il veut bien expliquer le but qu'il poursuit et repren-
dre avec plus de détails la réponse qu'il a faite au début de la séance à
M. le Rapporteur général.
M. Marcou. — Je vous expliquerai d'abord le but que nous poursuivons.
Émerveillé de l'abondante production de la Ramie en Chine, et de la beauté
de cette plante textile, en même temps qu'étonné du mode de travail rudimen-
taire et de l'emploi restreint de la fibre, M. Lacôte, avant de concevoir sa machine,
s'est renseigné aux sources les plus autorisées pour connaître le produit que
désirait l'industrie textile.
Filateurs et cordiers de Lille, Rouen, Nantes, Angers, ont tous répondu qu'ils
n'étudieraient la filature de Ramie que si on leur présentait de la filasse et non
du China-grass.
A la première session de notre Congrès, nous avons recueilli les explications
très catégoriques de MM. Gavelle-Brière et Favier. « Ce qui s'est opposé jus-
qu'ici au développement de l'industrie de la Ramie, dit M. Gavelle-Brière, c'est
qu'il n'existe pas de producteurs de Ramie décortiquée à sec. Pour notre indus-
trie, il nous faut de la lanière provenant de tiges séchées. » Notre vice-président,
M. Martel, confirmait l'opinion de M. Gavelle-Brière.
M. Favier, qui ne travaille cependant que le China-grass, conclut que, si le
courant d'idées qui s'affirme en faveur du traitement en sec avait été suivi il y a
dix ans, la Ramie aurait fait son chemin.
Suivant un membre du Jury de la Classe 76, les échantillons de notre travail
obtenus par le traitement en sec placent la question sur un terrain nouveau et
intéressant pour les filateurs : sous cette forme, la Ramie devient utilisable dans
leurs usines.
Il y a quelques jours, M. Faure lui-même me disait considérer la décortication
en sec comme le complément nécessaire de la décortication en vert.
Les paroles et les faits prouvent jusqu'à l'évidence combien la décortication
en sec est importante et combien elle doit être encouragée. C'est peut-être l'in-
térêt le plus vif de la question qui m'occupe en ce moment.
Diverses objections ont été soulevées :
Quelques-uns ont déclaré que les opérations de séchage étaient impossibles
ou du moins fort difficiles. Des expériences personnelles m'ont démontré que le
soleil d'Orléans et de Melun séchait facilement et parfaitement les tiges de
Ramie étendues sur le sol sitôt après la coupe. Ces tiges engrangées deux ou
trois jours après n'ont jamais fermenté.
M. Favier a signalé qu'il a séché de la Ramie à Saint-Denis du Sig, en Égypte
et en France, et que les opérations nécessaires sont sinon simples, du moins
assez économiques. M. Duponchel partage cette opinion, dont il s'est rendu
compte expérimentalement à Alger. J'entendais à l'instant un membre du Con-
grès, agriculteur algérien, dire que le séchage était des plus simples, rudimen-
taire même. Nous pourrions du reste obtenir des renseignements très précieux
de la bouche de M. le Rapporteur général.
serait rémunérateur, mais il n'a pas dit combien la quantité de Ramie nécessaire
pour obtenir une tonne de produit coûterait au cultivateur.
M. le Président fait remarquer à nouveau que les questions agricoles concer-
nant la Ramie.ont déjà été traitées dans la première session du Congrès; toutefois,
si M. Marcou veut répondre à la question posée, il lui donnera la parole.
M. Marcou ne peut pas se placer au point de vue de l'agriculteur, mais comme
constructeur de machines il veut bien expliquer le but qu'il poursuit et repren-
dre avec plus de détails la réponse qu'il a faite au début de la séance à
M. le Rapporteur général.
M. Marcou. — Je vous expliquerai d'abord le but que nous poursuivons.
Émerveillé de l'abondante production de la Ramie en Chine, et de la beauté
de cette plante textile, en même temps qu'étonné du mode de travail rudimen-
taire et de l'emploi restreint de la fibre, M. Lacôte, avant de concevoir sa machine,
s'est renseigné aux sources les plus autorisées pour connaître le produit que
désirait l'industrie textile.
Filateurs et cordiers de Lille, Rouen, Nantes, Angers, ont tous répondu qu'ils
n'étudieraient la filature de Ramie que si on leur présentait de la filasse et non
du China-grass.
A la première session de notre Congrès, nous avons recueilli les explications
très catégoriques de MM. Gavelle-Brière et Favier. « Ce qui s'est opposé jus-
qu'ici au développement de l'industrie de la Ramie, dit M. Gavelle-Brière, c'est
qu'il n'existe pas de producteurs de Ramie décortiquée à sec. Pour notre indus-
trie, il nous faut de la lanière provenant de tiges séchées. » Notre vice-président,
M. Martel, confirmait l'opinion de M. Gavelle-Brière.
M. Favier, qui ne travaille cependant que le China-grass, conclut que, si le
courant d'idées qui s'affirme en faveur du traitement en sec avait été suivi il y a
dix ans, la Ramie aurait fait son chemin.
Suivant un membre du Jury de la Classe 76, les échantillons de notre travail
obtenus par le traitement en sec placent la question sur un terrain nouveau et
intéressant pour les filateurs : sous cette forme, la Ramie devient utilisable dans
leurs usines.
Il y a quelques jours, M. Faure lui-même me disait considérer la décortication
en sec comme le complément nécessaire de la décortication en vert.
Les paroles et les faits prouvent jusqu'à l'évidence combien la décortication
en sec est importante et combien elle doit être encouragée. C'est peut-être l'in-
térêt le plus vif de la question qui m'occupe en ce moment.
Diverses objections ont été soulevées :
Quelques-uns ont déclaré que les opérations de séchage étaient impossibles
ou du moins fort difficiles. Des expériences personnelles m'ont démontré que le
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Ramie étendues sur le sol sitôt après la coupe. Ces tiges engrangées deux ou
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et en France, et que les opérations nécessaires sont sinon simples, du moins
assez économiques. M. Duponchel partage cette opinion, dont il s'est rendu
compte expérimentalement à Alger. J'entendais à l'instant un membre du Con-
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taire même. Nous pourrions du reste obtenir des renseignements très précieux
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