Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-10-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 octobre 1900 05 octobre 1900
Description : 1900/10/05 (A4,N62,T7). 1900/10/05 (A4,N62,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783664
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS ü93
Je n'ose pas suivre un usage que je désapprouve, et donner un compte de cul-
ture du poivre : les facteurs locaux sont si nombreux que ces comptes de culture
en perdent toute valeur. Il faut établir un compte particulier à chaque cas, en se
basant sur l'expérience des exploitations voisines. Tout ce que je puis faire, c'est
de donner quelques indications très générales et de faire voir sur le fait combien
les frais peuvent varier largement d'un cas à l'autre.
Il est rare que l'ensemble d'une concession se prête à la culture du poivre.
Si le climat admet celle du gambir, on trouvera avantage, la plupart du temps,
à complanler en gambir les pentes les plus fortes dont il ne peut pas être ques-
tion pour le poivre.
Il faudra, en moyenne, pour 800 ou 1.000 plantes un ouvrier familiarisé
avec la culture : taille, rattachage, etc.; sans compter les simples koulis néces-
saires pour le désherbement et pour les autres travaux d'entretien n'exigeant
aucun apprentissage spécial.
Huit cents à mille plantes pour un ouvrier-chef, c'est tout juste la quantité
dont il lui sera possible de venir à bout dans les premiers temps, tant que la
croissance des lianes n'est pas achevée ; dans la suite il y aura bien moins
de travail de ce côté, mais la cueillette et la manipulation de la récolte exigeront
d'autre part un supplément de main-d'œuvre et de surveillance.
Il ne faut pas lésiner sur la dépense de premier établissement, car la qualité
des boutures, le soin avec lequel aura été faite la mise en terre, les soins donnés
aux jeunes plants décident entièrement du taux des reprises ; or, toute liane
morte au jeune âge n'équivaut pas seulement à la perte du prix d'achat, mais
encore à une diminution du rendement d'ensemble de la poivrière durant les
premiers temps, car le moment de l'entrée en plein rapport s'en trouve d'autant
retardé.
L'époque de la première récolte peut varier considérablement; faisons le
compte en supposant que tout se passe dans les conditions les plus favorables : -
on commencera le couchage (« omleggen » 5 mois après lamise en terre des bou-
tures ; le plus souvent il se passe bien plus de temps avant qu'on ne puisse pro-
céder à cette opération; la moyenne est de 8 mois; quelquefois il faudra même
un an ; toutefois, en ce cas,ce sera la faute du planteur qui aura employé de mau-
vaises boutures ou les aura mal soignées, ou alors la faute du terrain ou de
l'exposition, etc.
Depuis le moment du « omleggen » jusqu'à celui où la liane aura atteint son
entier développement, il ne se passera jamais moins de dix-huit mois, dans les cas
moins favorables, jusqu'à deux ans etdemi. Ainsi donc ce n'est jamais avant l'âge
de deux ans révolus qu'on pourra commencer à ne plus supprimer les fleurs; on
n'aura donc pas la première récolte avant deux ans et demi depuis la planta-
tion. Le plus souvent, on ne l'aura même pas avant que les lianes ne soient
entrées dans leur quatrième année.
Laproduction atteint vite son maximum dans une poivrière bien entretenue
et dont le sol est fertile ; on l'évalue à deux et jusqu'à trois kilos de poivre noir
par an et par liane ; en poivre blanc cela n'en fera que les deux tiers, donc res-
pectivement de 1 kilo 1/3 jusqu'à 2 kilos. Dans des conditions moins favo-
rables, le taux plus ou moins élevé de retardataires qu'il aura fallu remplacer
par de nouvelles boutures fait vite baisser la moyenne de la production.
Je n'ose pas suivre un usage que je désapprouve, et donner un compte de cul-
ture du poivre : les facteurs locaux sont si nombreux que ces comptes de culture
en perdent toute valeur. Il faut établir un compte particulier à chaque cas, en se
basant sur l'expérience des exploitations voisines. Tout ce que je puis faire, c'est
de donner quelques indications très générales et de faire voir sur le fait combien
les frais peuvent varier largement d'un cas à l'autre.
Il est rare que l'ensemble d'une concession se prête à la culture du poivre.
Si le climat admet celle du gambir, on trouvera avantage, la plupart du temps,
à complanler en gambir les pentes les plus fortes dont il ne peut pas être ques-
tion pour le poivre.
Il faudra, en moyenne, pour 800 ou 1.000 plantes un ouvrier familiarisé
avec la culture : taille, rattachage, etc.; sans compter les simples koulis néces-
saires pour le désherbement et pour les autres travaux d'entretien n'exigeant
aucun apprentissage spécial.
Huit cents à mille plantes pour un ouvrier-chef, c'est tout juste la quantité
dont il lui sera possible de venir à bout dans les premiers temps, tant que la
croissance des lianes n'est pas achevée ; dans la suite il y aura bien moins
de travail de ce côté, mais la cueillette et la manipulation de la récolte exigeront
d'autre part un supplément de main-d'œuvre et de surveillance.
Il ne faut pas lésiner sur la dépense de premier établissement, car la qualité
des boutures, le soin avec lequel aura été faite la mise en terre, les soins donnés
aux jeunes plants décident entièrement du taux des reprises ; or, toute liane
morte au jeune âge n'équivaut pas seulement à la perte du prix d'achat, mais
encore à une diminution du rendement d'ensemble de la poivrière durant les
premiers temps, car le moment de l'entrée en plein rapport s'en trouve d'autant
retardé.
L'époque de la première récolte peut varier considérablement; faisons le
compte en supposant que tout se passe dans les conditions les plus favorables : -
on commencera le couchage (« omleggen » 5 mois après lamise en terre des bou-
tures ; le plus souvent il se passe bien plus de temps avant qu'on ne puisse pro-
céder à cette opération; la moyenne est de 8 mois; quelquefois il faudra même
un an ; toutefois, en ce cas,ce sera la faute du planteur qui aura employé de mau-
vaises boutures ou les aura mal soignées, ou alors la faute du terrain ou de
l'exposition, etc.
Depuis le moment du « omleggen » jusqu'à celui où la liane aura atteint son
entier développement, il ne se passera jamais moins de dix-huit mois, dans les cas
moins favorables, jusqu'à deux ans etdemi. Ainsi donc ce n'est jamais avant l'âge
de deux ans révolus qu'on pourra commencer à ne plus supprimer les fleurs; on
n'aura donc pas la première récolte avant deux ans et demi depuis la planta-
tion. Le plus souvent, on ne l'aura même pas avant que les lianes ne soient
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et dont le sol est fertile ; on l'évalue à deux et jusqu'à trois kilos de poivre noir
par an et par liane ; en poivre blanc cela n'en fera que les deux tiers, donc res-
pectivement de 1 kilo 1/3 jusqu'à 2 kilos. Dans des conditions moins favo-
rables, le taux plus ou moins élevé de retardataires qu'il aura fallu remplacer
par de nouvelles boutures fait vite baisser la moyenne de la production.
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