Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-10-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 octobre 1900 05 octobre 1900
Description : 1900/10/05 (A4,N62,T7). 1900/10/05 (A4,N62,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783664
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 581
VARIÉTÉS
CULTURE INDUSTRIELLE DU POIVRIER
d'après J. BOSSCHA (1).
Le poivrier possède normalement un système radical très faible et ne pé-
nétre jamais bien profondément dans le sol; à plus forte raison est-ce le cas des
sujets dont sont composées presque jexclusivement les cultures et qui proviennent
de boutures, qui ne présentent donc point de pivot proprement dit. Il s'ensuit
que la culture doit tendre,avant tout, d'une part à développer le système radical,
d'autre part à rendre la couche arable aussi favorable et aussi fertile que pos-
sible. On évitera, cependant, tout ameublissement profond tant que les poivriers
seront là, de peur de trop endommager leurs racines; l'entretien du sol se bor-
nera à le désherber; tout au plus ameublira-t-on un peu la surface.
Le poivrier est une plante grimpante qui s'accroche après son support (le plus
volontiers elle choisit des troncs d'arbres) au moyen de racines aériennes
(« hechtwortels »,racines-crampons),comme le lierre; il y a entre les deux végé-
taux, toutefois, cette différence que le lierre produit des racines fixatrices tout le
long de ses tiges et branches tandis que le poivrier n'en a qu'aux nœuds. Si le
poivrier est couché par terre, ou enterré, des racines ordinaires se développent
à la place des crampons. Il a été souvent prétendu que les racines aériennes,
crampons du poivrier, n'auraient effectivement point d'autre fonction que de fixer
la liane après son support; mais l'observation immédiate contredit cette manière
de voir : toutes les fois que ces racines font défaut ou qu'elles ne rencontrent
point d'appui, le développement de la charpente du poivrier ne tarde pas à s'ar-
rêter à peu près complètement.
La tige du poivrier est en quelque sorte enflée au niveau des nœuds; elle s'y
laisse aisément couper ou casser; les entre-nœuds sont, au contraire, fibreux et
résistants, ce qui n'empêche pas l'écorce d'éclater avec une grande facilité dans
le sens longitudinal toutes les fois qu'on courbe la liane ou qu'on la tord, sur-
tout par un temps de pluie ou le matin tant que la rosée ne s'est pas encore
évaporée; pendant les heures les plus chaudes de la journée, la liane est beau-
coup plus flasque et moins fragile, donc bien plus commode à manier; on fera
bien d'en tenir compte dans la distribution des travaux.
Il y a lieu de distinguer rigoureusement deux espèces de rameaux dans le poi-
vrier, les rameaux végétatifs (tiges) et les rameaux fructifères ; jamais les tiges
ne portent de fruits. Les tiges sont garnies de feuilles alternes; dans l'aisselle de
chaque feuille il se développe le plus souvent un rameau fructifère, mais quel-
quefois le bourgeon qui aurait dû lui donner naissance périt avant l'heure. Dans
l'aisselle du rameau fructifère, entre celui-ci et la tige, il se trouve un autre
bourgeon qui se développe en rameau végétatif (tige), ou gourmand, lorsque les
conditions sont favorables. Le rameau fructifère correspondant peut faire
défaut, le bourgeon (œil) végétatif ne manque jamais. Il peut naître, de plus,
des bourgeons adventifs (accidentels), n'importe où sur les nœuds; ils ne four-
nissent presque jamais autre chose que des rameaux végétatifs.
(1) Traduction libre de l'article publié dans le « Teysmannia » de 1900 (11° année, no 2); cette
excel!ente revue parait à Java; M. BOSSCUA est planteur de poivre dans la même île.
VARIÉTÉS
CULTURE INDUSTRIELLE DU POIVRIER
d'après J. BOSSCHA (1).
Le poivrier possède normalement un système radical très faible et ne pé-
nétre jamais bien profondément dans le sol; à plus forte raison est-ce le cas des
sujets dont sont composées presque jexclusivement les cultures et qui proviennent
de boutures, qui ne présentent donc point de pivot proprement dit. Il s'ensuit
que la culture doit tendre,avant tout, d'une part à développer le système radical,
d'autre part à rendre la couche arable aussi favorable et aussi fertile que pos-
sible. On évitera, cependant, tout ameublissement profond tant que les poivriers
seront là, de peur de trop endommager leurs racines; l'entretien du sol se bor-
nera à le désherber; tout au plus ameublira-t-on un peu la surface.
Le poivrier est une plante grimpante qui s'accroche après son support (le plus
volontiers elle choisit des troncs d'arbres) au moyen de racines aériennes
(« hechtwortels »,racines-crampons),comme le lierre; il y a entre les deux végé-
taux, toutefois, cette différence que le lierre produit des racines fixatrices tout le
long de ses tiges et branches tandis que le poivrier n'en a qu'aux nœuds. Si le
poivrier est couché par terre, ou enterré, des racines ordinaires se développent
à la place des crampons. Il a été souvent prétendu que les racines aériennes,
crampons du poivrier, n'auraient effectivement point d'autre fonction que de fixer
la liane après son support; mais l'observation immédiate contredit cette manière
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point d'appui, le développement de la charpente du poivrier ne tarde pas à s'ar-
rêter à peu près complètement.
La tige du poivrier est en quelque sorte enflée au niveau des nœuds; elle s'y
laisse aisément couper ou casser; les entre-nœuds sont, au contraire, fibreux et
résistants, ce qui n'empêche pas l'écorce d'éclater avec une grande facilité dans
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tout par un temps de pluie ou le matin tant que la rosée ne s'est pas encore
évaporée; pendant les heures les plus chaudes de la journée, la liane est beau-
coup plus flasque et moins fragile, donc bien plus commode à manier; on fera
bien d'en tenir compte dans la distribution des travaux.
Il y a lieu de distinguer rigoureusement deux espèces de rameaux dans le poi-
vrier, les rameaux végétatifs (tiges) et les rameaux fructifères ; jamais les tiges
ne portent de fruits. Les tiges sont garnies de feuilles alternes; dans l'aisselle de
chaque feuille il se développe le plus souvent un rameau fructifère, mais quel-
quefois le bourgeon qui aurait dû lui donner naissance périt avant l'heure. Dans
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bourgeon qui se développe en rameau végétatif (tige), ou gourmand, lorsque les
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