Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-10-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 octobre 1900 05 octobre 1900
Description : 1900/10/05 (A4,N62,T7). 1900/10/05 (A4,N62,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783664
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 605
Ajoutez-y que le caoutchouc de ce dernier se vend plus cher : en 1899, il a été
vendu à Amsterdam à raison de 5 florins 20 (= 8 marks 84 = 11 francs 05) le
kilo.
Il n'y a donc aucun doute, la culture du Castillva est plus avantageuse à
Subang que celle du Ficus. Néanmoins, PREYER se range a l'avis de WARBURG,
à savoir qu'une culture en grand et exclusive du caoutchouc, avec personnel
de surveillance européen, ne parîat pas devoir être rémunératrice, même avec
les prix de vente actuels du caoutchouc; cette culture lui semble pouvoir être
entreprise uniquement comme culture accessoire dans des exploitations dont les
frais généraux seraient couverts par ailleurs.
EXPÉRIENCES SUR L'EXTRACTION DU CAOUTCHOUC DES
FEUILLES DE DIFFÉRENTS ARBRES
- Par le Dr AXEL PREYER (1). -
Tous les arbres et lianes énumérés ci-dessous contiennent, dans le latex exsu-
dant des sections de leurs feuilles détachées, les corpuscules de caoutchouc
caractéristiques, impossibles à distinguer extérieurement de ceux charriés par
le latex circulant dans les troncs ; mais le latex des feuilles en contient toujours
moins que celui des troncs. Par la dessiccation ou par la chaleur ou par les coa-
gulants chimiques ou, le mieux, par simple coagulation spontanée au repos, on
peut extraire, de tous ces latex de feuilles, des corps solides dont les propriétés
sont comme suit:
Ficus élastica: visqueuxr s'étirant en fils, non élastique.
Manihot Glaziovii: mou, plastique, se déchirant facilement, non visqueux.
Urceola esculenta: visqueux, s'étirant en fils, non élastique.
Hevea brasiliensis : bon caoutchouc, non visqueux, élastique.
Castilloa Markliamiana et Landolphia Kirlâi contiennent si peu de latex dans
leurs feuilles qu'il n'a pu en être extrait assez de matière solide pour juger.
Tous les latex de feuilles nommés ci-dessus cèdent le caoutchouc (ou ce qui en
tient lieu) beaucoup plus vite que ne le font les latex de troncs ; ceci par simple
coagulation spontanée au repos. J'en tire cette conclusion que les latex de feuilles
contiennent des substances coagulantes (des acides organiques?).
-J'ai fait avec les feuilles d' Hevea brasiliensis deux expériences quantita-
tives:
Première expérience. Arbre âgé de vingt-deux ans; nombre de feuilles misesen
œuvre: 500; procédé d'extraction du latex : exprimé avec les doigts qu'on passe
et repasse le long de la feuille en appuyant dessus (« streicheln ») ; procédé de
coagulation: acide citrique. Résultat: 0 gr. 325 de caoutchouc utilisable.
Deuxième expérience. Plante âgée de dix-huit mois; même nombre de feuilles,
mêmes procédés. Résultat : 0 gr. 27 de caoutchouc utilisable.
Lorsque l'on voudra réaliser l'extraction en grand, on sera arrêté par la diffi-
culté de tirer des feuilles le latex qui coagule avec une très grande rapidité.
Autrement, un essai de culture se présenterait dans les conditions suivantes:
Des Hevea de dix-huit mois n'ont besoin que de dix centimètres de distance entre
eux; chacun des Hevea porte quarante à soixante feuilles, disons cinquante, ce
(1) Ces expériences ont été faites à Ceylan, en décembre 1899 et janvier 1900. L'article a paru
dans le « Tropenpflanzer » de mai (n° 5). Nous en donnons une traduction fidèle.
Ajoutez-y que le caoutchouc de ce dernier se vend plus cher : en 1899, il a été
vendu à Amsterdam à raison de 5 florins 20 (= 8 marks 84 = 11 francs 05) le
kilo.
Il n'y a donc aucun doute, la culture du Castillva est plus avantageuse à
Subang que celle du Ficus. Néanmoins, PREYER se range a l'avis de WARBURG,
à savoir qu'une culture en grand et exclusive du caoutchouc, avec personnel
de surveillance européen, ne parîat pas devoir être rémunératrice, même avec
les prix de vente actuels du caoutchouc; cette culture lui semble pouvoir être
entreprise uniquement comme culture accessoire dans des exploitations dont les
frais généraux seraient couverts par ailleurs.
EXPÉRIENCES SUR L'EXTRACTION DU CAOUTCHOUC DES
FEUILLES DE DIFFÉRENTS ARBRES
- Par le Dr AXEL PREYER (1). -
Tous les arbres et lianes énumérés ci-dessous contiennent, dans le latex exsu-
dant des sections de leurs feuilles détachées, les corpuscules de caoutchouc
caractéristiques, impossibles à distinguer extérieurement de ceux charriés par
le latex circulant dans les troncs ; mais le latex des feuilles en contient toujours
moins que celui des troncs. Par la dessiccation ou par la chaleur ou par les coa-
gulants chimiques ou, le mieux, par simple coagulation spontanée au repos, on
peut extraire, de tous ces latex de feuilles, des corps solides dont les propriétés
sont comme suit:
Ficus élastica: visqueuxr s'étirant en fils, non élastique.
Manihot Glaziovii: mou, plastique, se déchirant facilement, non visqueux.
Urceola esculenta: visqueux, s'étirant en fils, non élastique.
Hevea brasiliensis : bon caoutchouc, non visqueux, élastique.
Castilloa Markliamiana et Landolphia Kirlâi contiennent si peu de latex dans
leurs feuilles qu'il n'a pu en être extrait assez de matière solide pour juger.
Tous les latex de feuilles nommés ci-dessus cèdent le caoutchouc (ou ce qui en
tient lieu) beaucoup plus vite que ne le font les latex de troncs ; ceci par simple
coagulation spontanée au repos. J'en tire cette conclusion que les latex de feuilles
contiennent des substances coagulantes (des acides organiques?).
-J'ai fait avec les feuilles d' Hevea brasiliensis deux expériences quantita-
tives:
Première expérience. Arbre âgé de vingt-deux ans; nombre de feuilles misesen
œuvre: 500; procédé d'extraction du latex : exprimé avec les doigts qu'on passe
et repasse le long de la feuille en appuyant dessus (« streicheln ») ; procédé de
coagulation: acide citrique. Résultat: 0 gr. 325 de caoutchouc utilisable.
Deuxième expérience. Plante âgée de dix-huit mois; même nombre de feuilles,
mêmes procédés. Résultat : 0 gr. 27 de caoutchouc utilisable.
Lorsque l'on voudra réaliser l'extraction en grand, on sera arrêté par la diffi-
culté de tirer des feuilles le latex qui coagule avec une très grande rapidité.
Autrement, un essai de culture se présenterait dans les conditions suivantes:
Des Hevea de dix-huit mois n'ont besoin que de dix centimètres de distance entre
eux; chacun des Hevea porte quarante à soixante feuilles, disons cinquante, ce
(1) Ces expériences ont été faites à Ceylan, en décembre 1899 et janvier 1900. L'article a paru
dans le « Tropenpflanzer » de mai (n° 5). Nous en donnons une traduction fidèle.
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