Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-10-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 octobre 1900 05 octobre 1900
Description : 1900/10/05 (A4,N62,T7). 1900/10/05 (A4,N62,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783664
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
604 REVUE DES CULTURES COLONIALES
ces sujets fleurissent abondamment mais produisent peu; je n'en ai pas vu en-
core qui se soient refusés complètement à fructifier. La fleur est un peu plus
petite que celle des sujets normaux, mais sa conformation est identique. On sup-
pose que l'infécondité est due à quelque malformation du stigmate ou des ovules;
on a pu s'assurer que le pollen de ces fleurs stériles féconde dans la perfection
les ovaires des sujets normaux. C'est à cette tendance à ne pas produire de
fruits tout en fécondant les fleurs d'autres sujets que ces caféiers, reconnaissables
à leur port et surtout à la longueur de leurs feuilles, doivent la dénomination
courante de « mâles ».
Ces arbres, pour lesquels la fécondation croisée est forcée, ont, peut-être,
pour fonction naturelle de renouveler la race lorsqu'elle s'est reproduite depuis
longtemps « entre elle » ; c'est, d'ailleurs, une pure hypothèse. Les cultiva-
teurs ne s'en préoccupent pas et prennent soin de détruire les pieds « mâles »
aussitôt qu'ils les ont reconnus; ceci afin de ne pas transplanter à demeure des
sujets dont la stérilité partielle ne pourrait qu'abaisser le rendement de la
caféerie. » V.
UNE EXPÉRIENCE COMMERCIALE DE CULTURE DE CAOUTCHOUC
Le Dr AXEL PREYER a visité à Java, près Subang, des cultures de Ficus elastica
et de Castilloa elastica appartenant à la « Compagnie des domaines de Pamanukan
et Tjiasem », et décrit en détail, dans un excellent article du n° 9 du « Tropen-
pflanzer » (pp. 428-435, av. 2 fig.), les procédés en usage et les résultats
obtenus. Ne pouvant traduire l'article, nous nous en voudrions, cependant, de ne
pas citer quelques renseignements qui sont d'un haut intérêt.
M. PREYER a pu étudier une plantation de 40 hectares de Ficus datant de 1864
et exploitée depuis 1881. Le produit est vendu à Amsterdam sous. la marque:
« Karet, P. & T. ». En 1899, il y fut payé 5 florins le kilo 8.50 marks allemands
12 fr. 62).
En calculant d'après les résultats des sept dernières années, on arrive, pour
l'ensemble de la plantation aujourd'hui âgée de trente-cinq ans, à un rendement
moyen de 600 grammes de caoutchouc solide par année et par arbre, D'ailleurs,
d'une année à l'autre le rendement varie énormément; à preuve : 1899, produc-
tion totale de la plantation = 3.060 kg. ; 1895, environ 3.520 kg.; 1896, environ
1.670 kg. ; 1897, environ 3.270 kg. De même, variations étonnantes d'un arbre à
l'autre; cela va de 100 gr. à 12 kg, ; ce dernier rendement phénoménal a été
obtenu une année, sans que l'on sache pourquoi ni comment, d'un arbre saigné
absolument de la même façon que les autres.
Depuis un certain nombre d'années on s'est mis à planter aussi le Castilloa,
notamment en bordure des allées, dans les cultures de Caféiers de Libéria. A en
juger par l'expérience encore fort courte de cette plantation, la production
moyenne des Castilloa âgés de huit ans serait de 200 gr. de caoutchouc solide
par arbre et par année; on a eu, toutefois, aussi un rendement exceptionnel de
2 kg.
Comme il y a à l'hectare 400 Castilloa et seulement 125 Ficus, cela fait pour le
premier, à 200 gr., une production à l'hectare égale à 80 kg., et pour le second,
à 600 gr., une production à l'hectare égale à 75 kg. seulement ; donc, dès à pré-
sent et malgré la différence d'âge, un avantage de 5 kg. en faveur du Castilloa.
ces sujets fleurissent abondamment mais produisent peu; je n'en ai pas vu en-
core qui se soient refusés complètement à fructifier. La fleur est un peu plus
petite que celle des sujets normaux, mais sa conformation est identique. On sup-
pose que l'infécondité est due à quelque malformation du stigmate ou des ovules;
on a pu s'assurer que le pollen de ces fleurs stériles féconde dans la perfection
les ovaires des sujets normaux. C'est à cette tendance à ne pas produire de
fruits tout en fécondant les fleurs d'autres sujets que ces caféiers, reconnaissables
à leur port et surtout à la longueur de leurs feuilles, doivent la dénomination
courante de « mâles ».
Ces arbres, pour lesquels la fécondation croisée est forcée, ont, peut-être,
pour fonction naturelle de renouveler la race lorsqu'elle s'est reproduite depuis
longtemps « entre elle » ; c'est, d'ailleurs, une pure hypothèse. Les cultiva-
teurs ne s'en préoccupent pas et prennent soin de détruire les pieds « mâles »
aussitôt qu'ils les ont reconnus; ceci afin de ne pas transplanter à demeure des
sujets dont la stérilité partielle ne pourrait qu'abaisser le rendement de la
caféerie. » V.
UNE EXPÉRIENCE COMMERCIALE DE CULTURE DE CAOUTCHOUC
Le Dr AXEL PREYER a visité à Java, près Subang, des cultures de Ficus elastica
et de Castilloa elastica appartenant à la « Compagnie des domaines de Pamanukan
et Tjiasem », et décrit en détail, dans un excellent article du n° 9 du « Tropen-
pflanzer » (pp. 428-435, av. 2 fig.), les procédés en usage et les résultats
obtenus. Ne pouvant traduire l'article, nous nous en voudrions, cependant, de ne
pas citer quelques renseignements qui sont d'un haut intérêt.
M. PREYER a pu étudier une plantation de 40 hectares de Ficus datant de 1864
et exploitée depuis 1881. Le produit est vendu à Amsterdam sous. la marque:
« Karet, P. & T. ». En 1899, il y fut payé 5 florins le kilo 8.50 marks allemands
12 fr. 62).
En calculant d'après les résultats des sept dernières années, on arrive, pour
l'ensemble de la plantation aujourd'hui âgée de trente-cinq ans, à un rendement
moyen de 600 grammes de caoutchouc solide par année et par arbre, D'ailleurs,
d'une année à l'autre le rendement varie énormément; à preuve : 1899, produc-
tion totale de la plantation = 3.060 kg. ; 1895, environ 3.520 kg.; 1896, environ
1.670 kg. ; 1897, environ 3.270 kg. De même, variations étonnantes d'un arbre à
l'autre; cela va de 100 gr. à 12 kg, ; ce dernier rendement phénoménal a été
obtenu une année, sans que l'on sache pourquoi ni comment, d'un arbre saigné
absolument de la même façon que les autres.
Depuis un certain nombre d'années on s'est mis à planter aussi le Castilloa,
notamment en bordure des allées, dans les cultures de Caféiers de Libéria. A en
juger par l'expérience encore fort courte de cette plantation, la production
moyenne des Castilloa âgés de huit ans serait de 200 gr. de caoutchouc solide
par arbre et par année; on a eu, toutefois, aussi un rendement exceptionnel de
2 kg.
Comme il y a à l'hectare 400 Castilloa et seulement 125 Ficus, cela fait pour le
premier, à 200 gr., une production à l'hectare égale à 80 kg., et pour le second,
à 600 gr., une production à l'hectare égale à 75 kg. seulement ; donc, dès à pré-
sent et malgré la différence d'âge, un avantage de 5 kg. en faveur du Castilloa.
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