Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-10-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 octobre 1900 05 octobre 1900
Description : 1900/10/05 (A4,N62,T7). 1900/10/05 (A4,N62,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783664
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
592 REVUE DES CULTURES COLONIALES
jeunes pousses. Le seul moyen d'en venir à bout est de les capturer : ce qui, d'ail-
leurs, n'est guère commode. -
Deux espèces de pucerons («c bladluizen ») sont encore à redouter, surtout celui
qui est blanc; il apparaît quelquefois en grandes quantités. On le combat le
mieux par les procédés préventifs; à cet effet, les ouvriers qui ont affaire aux
poivriers portent toujours sur eux une sorte de balayette en « tali lano » dont ils
se servent pour écraser le puceron, très mou, aussitôt qu'ils en aperçoivent une
colonie ; si la vermine a néanmoins pullulé dans des proportions inquiétantes,
on asperge les poivriers de jus de tabac ou d'extrait de « toebah » (1). Si on a
affaire à des jardins jeunes qui ne sont pas encore en rapport, il vaut mieux se
servir de bouillie bordelaise fraîchement préparée; mais on ne peut plus se
servir de cette préparation dès que les poivriers portent des fruits, ceci à cause
du caractère vénéneux de la bouillie bordelaise il faudra s'en garer surtout si
on cultive en vue de la vente en poivre noir.
L'autre puceron (« schildluis »), de couleur roussâtre, passe facilement ina-
perçu; on devine plutôt sa présence et ses méfaits, par le noircissement des
feuilles envahies par des cryptogames à la suite de ses attaques. Il ne semble
pas que ce puceron là ait jamais causé de dégâts bien graves.
En fait de parasites végétaux des feuilles et tiges, il y a lieu de noter celui
dont il a déjà été fait mention plus haut, en passant; on présume que ce cham-
pignon envahit surtout les plantations où la circulation de l'air est insuffisante;
en conséquence, on commencera par abattre, dans la mesure du possible, les
arbres serrant de trop près les lianes.
Une maladie, qui se traduit par des taches sur les feuilles, apparaît quelquefois
à la suite de sécheresse prolongée; les taches, petites, jaunes, très nombreuses,
donnent aux feuilles un aspect marbré. Je n'ai pas entendu parler de dommages
sérieux de par ce fait.
Le poivre a aussi différents ennemis s'attaquant à ses racines; ceux-là sont
très difficiles à combattre. Les plus terribles sont certainement les anguillules
ou nématodes (« aaltjes »), quoique les foyers d'infection paraissent encore abso-
lument limités.
Les larves de divers coléoptères de la famille des Lamellicornes (cousins du
« ver blanc » de France) font beaucoup de tort aux poivriers en dévorant les
racines ; les feuilles jaunissent et tombent: si les vers sont en nombre, la plante
ne tarde pas à périr. Peut-être serait-ce la peine d'essayer d'un traitement au
« toebah ».
L' « empaillage » du sol des poivrières à l'aide de feuilles de gambir épuisées
devrait être un bon moyen contre les vers blancs et leurs congénères, car
c'est un fait connu que les coléoptères de cette famille déposent leurs œufs de
préférence dans des sols nus.
La capture des insectes adultes (hannetonnage) est un moyen de lutte difficile,
car il n'est efficace qu'exécuté sur une vaste échelle. Les hannetons, dont
les larves attaquent le poivrier, volent parfois le soir en grandes bandes; ils sont
alors faciles à détruire'en masse au moyen d'un piège lumineux : une lampe à
forte flamme, posée au centre d'un grand baquet plat, métallique ou en terre
glaise, rempli d'eau recouverte d'une mince couche d'huile ou de pétrole.
(1) D'après M. J. GRISARD, ce nom est celui du Anamirta cocculus.
jeunes pousses. Le seul moyen d'en venir à bout est de les capturer : ce qui, d'ail-
leurs, n'est guère commode. -
Deux espèces de pucerons («c bladluizen ») sont encore à redouter, surtout celui
qui est blanc; il apparaît quelquefois en grandes quantités. On le combat le
mieux par les procédés préventifs; à cet effet, les ouvriers qui ont affaire aux
poivriers portent toujours sur eux une sorte de balayette en « tali lano » dont ils
se servent pour écraser le puceron, très mou, aussitôt qu'ils en aperçoivent une
colonie ; si la vermine a néanmoins pullulé dans des proportions inquiétantes,
on asperge les poivriers de jus de tabac ou d'extrait de « toebah » (1). Si on a
affaire à des jardins jeunes qui ne sont pas encore en rapport, il vaut mieux se
servir de bouillie bordelaise fraîchement préparée; mais on ne peut plus se
servir de cette préparation dès que les poivriers portent des fruits, ceci à cause
du caractère vénéneux de la bouillie bordelaise il faudra s'en garer surtout si
on cultive en vue de la vente en poivre noir.
L'autre puceron (« schildluis »), de couleur roussâtre, passe facilement ina-
perçu; on devine plutôt sa présence et ses méfaits, par le noircissement des
feuilles envahies par des cryptogames à la suite de ses attaques. Il ne semble
pas que ce puceron là ait jamais causé de dégâts bien graves.
En fait de parasites végétaux des feuilles et tiges, il y a lieu de noter celui
dont il a déjà été fait mention plus haut, en passant; on présume que ce cham-
pignon envahit surtout les plantations où la circulation de l'air est insuffisante;
en conséquence, on commencera par abattre, dans la mesure du possible, les
arbres serrant de trop près les lianes.
Une maladie, qui se traduit par des taches sur les feuilles, apparaît quelquefois
à la suite de sécheresse prolongée; les taches, petites, jaunes, très nombreuses,
donnent aux feuilles un aspect marbré. Je n'ai pas entendu parler de dommages
sérieux de par ce fait.
Le poivre a aussi différents ennemis s'attaquant à ses racines; ceux-là sont
très difficiles à combattre. Les plus terribles sont certainement les anguillules
ou nématodes (« aaltjes »), quoique les foyers d'infection paraissent encore abso-
lument limités.
Les larves de divers coléoptères de la famille des Lamellicornes (cousins du
« ver blanc » de France) font beaucoup de tort aux poivriers en dévorant les
racines ; les feuilles jaunissent et tombent: si les vers sont en nombre, la plante
ne tarde pas à périr. Peut-être serait-ce la peine d'essayer d'un traitement au
« toebah ».
L' « empaillage » du sol des poivrières à l'aide de feuilles de gambir épuisées
devrait être un bon moyen contre les vers blancs et leurs congénères, car
c'est un fait connu que les coléoptères de cette famille déposent leurs œufs de
préférence dans des sols nus.
La capture des insectes adultes (hannetonnage) est un moyen de lutte difficile,
car il n'est efficace qu'exécuté sur une vaste échelle. Les hannetons, dont
les larves attaquent le poivrier, volent parfois le soir en grandes bandes; ils sont
alors faciles à détruire'en masse au moyen d'un piège lumineux : une lampe à
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glaise, rempli d'eau recouverte d'une mince couche d'huile ou de pétrole.
(1) D'après M. J. GRISARD, ce nom est celui du Anamirta cocculus.
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