Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-09-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 septembre 1900 20 septembre 1900
Description : 1900/09/20 (A4,N61,T7). 1900/09/20 (A4,N61,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378365q
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 567
LA CULTURE DU RIZ A JAVA : QUELQUES CHIFFRES (1)
Le rendement des rizières en paddy (2). - D'après des renseignements dus à l'obli-
geance de M. le capitaine de marine Bernard, qui revient d'une mission à Java,
le rendement des rizières dans ce pays se chiffrait de la façon suivante, dans les
statistiques officielles, pour les terres cultivées par ordre du gouvernement
(,qouvernement slande).
On distingue les rizières en : rizières irriguées (par des travaux faits de main
d'homme), rizières arrosées par la pluie, et rizières marécageuses (terrains
inondés). Il s'agit, pour toutes, de la première récolte.
Pour les rizières irriguées, le rendement moyen de paddy (riz en paille), pour
la période de douze ans 1885-1896, a été de 29 piculs 1/2 (3) par boUto (71 ares) ;
soit de 2.566 kilos à l'hectare, le maximum ayant été de 32 piculs 3 et le minimum
de 28 piculs 7, ce qui ne représente qu'un faible écart.
Le rendement moyen des rizières, qui ne peuvent compter, pour leur irrigation,
que sur les eaux de pluie, tombe immédiatement, pour la même période, à
19 piculs par bouiu, soit 1.652 kilos à Vhectare.
Enfin, pour les rizières situées en terrains marécageux, ou inondés, le rende-
ment se rapproche sensiblement de celui des rizières artificiellement irriguées,
soit 27 piculs 3 par bonw ou 2.374 kilos de paddy par hectare, avec un écart de
20 piculs 7 par bomo, comme minimum, à 31,1 comme maximum, soit d'environ
33 d'une année à l'autre, les deux années se suivant précisément, et l'année
n'ayant rapporté que 27,3 au bouw étant à son tour suivie d'une année pour
laquelle ce rapport a été de 30 piculs 1 au bouw. Deux années seulement sur
douze n'ont rapporté que 22 piculs, ou moins.
Il faut croire que les terrains dont il s'agit dans cette statistique ne sont pas
des plus fertiles (bien que le rendement moyen se rapproche en somme, pour
les rizières irriguées, des chiffres officiels de rendement en Birmanie) (4) ; car
le capitaine Bernard a recueilli, dans le delta de la rivière de Sourabaya, des
renseignements d'après lesquels le rendement du bouw (71 ares) serait, dans
cette région, de 50piculs de paddy. Il est vrai qu'il s'agit, dans ce cas spécial, de
riz en épi complet, et non pas en grain (non décortiqué), qui constitue ce qu'on
est convenu de désigner sous le nom de paddy en Indo-Chine. Il faut opérer, de
ce fait, une réduction moyenne de 20 %, ce qui ramènerait la production du bouw
en paddy en grain à 40 piculs (61 k. 76) et celle de l'hectare à 3.479 kilos.
Le rendement maximum serait de 89 piculs de paddy en épi complet - ce qui,
après la réduction de 20 %, donnerait une production, à l'hectare, de 6.193 kilos,
,ce qui paraît énorme et est sans doute exceptionnel.
L'irrigation. — On aura remarqué, à la note précédente, les différences de ren-
dement, dans les rizières cultivées par ordre du Gouvernement à Java, entre
celles qui sont artificiellement irriguées et celles qui dépendent des eaux de pluie,
(1) Extrait du Bulletin Économique de l'Indo-Chine, n° 26.
(2) Comparer dans le Bulletin Économique, n° 24, p. 313, la production du paddy par hectare
en Birmanie.
(3) Le picul officiel à Java vaut 61 kilos 76. Cette différence dans la valeur des mesures,
dont on ne tient pas toujours compte, est une des difficultés sérieuses pour les comparaisons inter-
nationales.
(4) Voir Bulletin Économique, n° 24, p. 363.
LA CULTURE DU RIZ A JAVA : QUELQUES CHIFFRES (1)
Le rendement des rizières en paddy (2). - D'après des renseignements dus à l'obli-
geance de M. le capitaine de marine Bernard, qui revient d'une mission à Java,
le rendement des rizières dans ce pays se chiffrait de la façon suivante, dans les
statistiques officielles, pour les terres cultivées par ordre du gouvernement
(,qouvernement slande).
On distingue les rizières en : rizières irriguées (par des travaux faits de main
d'homme), rizières arrosées par la pluie, et rizières marécageuses (terrains
inondés). Il s'agit, pour toutes, de la première récolte.
Pour les rizières irriguées, le rendement moyen de paddy (riz en paille), pour
la période de douze ans 1885-1896, a été de 29 piculs 1/2 (3) par boUto (71 ares) ;
soit de 2.566 kilos à l'hectare, le maximum ayant été de 32 piculs 3 et le minimum
de 28 piculs 7, ce qui ne représente qu'un faible écart.
Le rendement moyen des rizières, qui ne peuvent compter, pour leur irrigation,
que sur les eaux de pluie, tombe immédiatement, pour la même période, à
19 piculs par bouiu, soit 1.652 kilos à Vhectare.
Enfin, pour les rizières situées en terrains marécageux, ou inondés, le rende-
ment se rapproche sensiblement de celui des rizières artificiellement irriguées,
soit 27 piculs 3 par bonw ou 2.374 kilos de paddy par hectare, avec un écart de
20 piculs 7 par bomo, comme minimum, à 31,1 comme maximum, soit d'environ
33 d'une année à l'autre, les deux années se suivant précisément, et l'année
n'ayant rapporté que 27,3 au bouw étant à son tour suivie d'une année pour
laquelle ce rapport a été de 30 piculs 1 au bouw. Deux années seulement sur
douze n'ont rapporté que 22 piculs, ou moins.
Il faut croire que les terrains dont il s'agit dans cette statistique ne sont pas
des plus fertiles (bien que le rendement moyen se rapproche en somme, pour
les rizières irriguées, des chiffres officiels de rendement en Birmanie) (4) ; car
le capitaine Bernard a recueilli, dans le delta de la rivière de Sourabaya, des
renseignements d'après lesquels le rendement du bouw (71 ares) serait, dans
cette région, de 50piculs de paddy. Il est vrai qu'il s'agit, dans ce cas spécial, de
riz en épi complet, et non pas en grain (non décortiqué), qui constitue ce qu'on
est convenu de désigner sous le nom de paddy en Indo-Chine. Il faut opérer, de
ce fait, une réduction moyenne de 20 %, ce qui ramènerait la production du bouw
en paddy en grain à 40 piculs (61 k. 76) et celle de l'hectare à 3.479 kilos.
Le rendement maximum serait de 89 piculs de paddy en épi complet - ce qui,
après la réduction de 20 %, donnerait une production, à l'hectare, de 6.193 kilos,
,ce qui paraît énorme et est sans doute exceptionnel.
L'irrigation. — On aura remarqué, à la note précédente, les différences de ren-
dement, dans les rizières cultivées par ordre du Gouvernement à Java, entre
celles qui sont artificiellement irriguées et celles qui dépendent des eaux de pluie,
(1) Extrait du Bulletin Économique de l'Indo-Chine, n° 26.
(2) Comparer dans le Bulletin Économique, n° 24, p. 313, la production du paddy par hectare
en Birmanie.
(3) Le picul officiel à Java vaut 61 kilos 76. Cette différence dans la valeur des mesures,
dont on ne tient pas toujours compte, est une des difficultés sérieuses pour les comparaisons inter-
nationales.
(4) Voir Bulletin Économique, n° 24, p. 363.
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