Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-09-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 septembre 1900 20 septembre 1900
Description : 1900/09/20 (A4,N61,T7). 1900/09/20 (A4,N61,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378365q
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
566 REVUE DES CULTURES COLONIALES
s'en vont acheter chez les Moïs un champ en rapport, dont ils transplantent les
rhizomes.
Il faut déterrer avec soin chaque plant, et bien nettoyer les racines. On peut
même le mettre à cet effet dans de l'eau courante. Les parties tubéreuses des
racines ont des yeux comme les pommes de terre. On sépare ces rhizomes en
morceaux présentant chacun 5 ou 6 yeux. Les sections doivent être bien nettes.
Il est bon de les exposer pendant quelque temps au soleil, de façon à bien sécher
la surface des sections.
Disposition des plants. —■ Distances à observer. — Il est bon de planter les rhi-
zomes sur de petites plates-formes légèrement surélevées et séparées par des
rigoles, de façon à assurer un arrosage parfait, sans que l'eau séjourne.
On plante à om,12 à Olll,15 de profondeur, après un labour profond.
Quant aux distances à observer entre les plants, elles ne peuvent guère être
fixées que par l'expérience. Le plus ou moins de fertilité du sol les détermine,
des plants trop rapprochés épuisant eux-mêmes le sol. D'après certains experts,
cette distance peut varier entre om,30 et lm,20, dans tous les sens, suivant la
nature du terrain (1).
Favier conseille de placer les plants sur des lignes parallèles à 0m ,50 les uns
des autres, en laissant OIll,50 entre les lignes. La seconde année, après la pre-
mière coupe, on peut enlever une ligne de plants sur deux, dans les deux sens,
si le champ est trop fourni, et les racines enlevées servent à établir une nouvelle
pépinière.
80ins à donner à la plante. — Engrais. — Epoque et nombre des récoltes. — Dans
la province de Baria, l'Ortie est plantée au commencement de la saison des pluies,
on juin, après un labour profond. v
On ne met du fumier d'étable (buffle et cochon) qu'une fois, au début de la sai-
son des pluies. Mais les feuilles et les tiges sont, après chaque coupe, laissées sur
place comme engrais.
En Chine, où la culture est beaucoup plus soignée, le champ est sarclé tous
les mois, les rigoles d'irrigation sont nettoyées et entretenues, et les pieds sont
chaussés, en automne, pour l'hiver, et recouverts d'une légère couche de fumier.
L'engrais liquide est de préférence employé en temps ordinaire.
L'Ortie donne généralement, à Baria, trois récoltes, une tous les deux mois.
Cependant, la première année, il ne faut compter que sur deux récoltes, car un
mois environ après la plantation on coupe les tiges, à 0m.40 du sol environ, pour
leur donner plus de vigueur. D'autre part, si les pluies cessent trop tôt, la troi-
sième récolte peut être compromise.
En Chine, dans le nord-est du Se-Tchouan du moins, la plantation commence
dans le courant de la douzième lune (fin janvier). La première récolte n'a lieu
que trois mois après; ainsi, de trois mois en trois mois, jusqu'à la fin d'octobre.
La troisième récolte est la moins abondante et ne donne que des tiges de 0111,90 à
1 mètre de haut. A Baria, la deuxième récolte est la meilleure des trois.
Suivant les terrains, les rhizomes durent, à Baria, de 3 à 5 ans. L'Ortie alterne
avec le maïs et le coton.
(A suivre.) H. BRENIER,
Directeur p. i. de l'Agriculture et du
Commerce de l'Indo-Chine.
(1) A Long-Nhung, nous avons compté, M. Achard et moi, 58 tiges au m2 à l'endroit le plus
fourni — ce qui donnerait 580.000 tiges à l'hectare. Mais ces plants étaient beaucoup trop serrés et
il vaudrait mieux les espacer. La question des rendements à l'hectare sera examinée plus loin.
s'en vont acheter chez les Moïs un champ en rapport, dont ils transplantent les
rhizomes.
Il faut déterrer avec soin chaque plant, et bien nettoyer les racines. On peut
même le mettre à cet effet dans de l'eau courante. Les parties tubéreuses des
racines ont des yeux comme les pommes de terre. On sépare ces rhizomes en
morceaux présentant chacun 5 ou 6 yeux. Les sections doivent être bien nettes.
Il est bon de les exposer pendant quelque temps au soleil, de façon à bien sécher
la surface des sections.
Disposition des plants. —■ Distances à observer. — Il est bon de planter les rhi-
zomes sur de petites plates-formes légèrement surélevées et séparées par des
rigoles, de façon à assurer un arrosage parfait, sans que l'eau séjourne.
On plante à om,12 à Olll,15 de profondeur, après un labour profond.
Quant aux distances à observer entre les plants, elles ne peuvent guère être
fixées que par l'expérience. Le plus ou moins de fertilité du sol les détermine,
des plants trop rapprochés épuisant eux-mêmes le sol. D'après certains experts,
cette distance peut varier entre om,30 et lm,20, dans tous les sens, suivant la
nature du terrain (1).
Favier conseille de placer les plants sur des lignes parallèles à 0m ,50 les uns
des autres, en laissant OIll,50 entre les lignes. La seconde année, après la pre-
mière coupe, on peut enlever une ligne de plants sur deux, dans les deux sens,
si le champ est trop fourni, et les racines enlevées servent à établir une nouvelle
pépinière.
80ins à donner à la plante. — Engrais. — Epoque et nombre des récoltes. — Dans
la province de Baria, l'Ortie est plantée au commencement de la saison des pluies,
on juin, après un labour profond. v
On ne met du fumier d'étable (buffle et cochon) qu'une fois, au début de la sai-
son des pluies. Mais les feuilles et les tiges sont, après chaque coupe, laissées sur
place comme engrais.
En Chine, où la culture est beaucoup plus soignée, le champ est sarclé tous
les mois, les rigoles d'irrigation sont nettoyées et entretenues, et les pieds sont
chaussés, en automne, pour l'hiver, et recouverts d'une légère couche de fumier.
L'engrais liquide est de préférence employé en temps ordinaire.
L'Ortie donne généralement, à Baria, trois récoltes, une tous les deux mois.
Cependant, la première année, il ne faut compter que sur deux récoltes, car un
mois environ après la plantation on coupe les tiges, à 0m.40 du sol environ, pour
leur donner plus de vigueur. D'autre part, si les pluies cessent trop tôt, la troi-
sième récolte peut être compromise.
En Chine, dans le nord-est du Se-Tchouan du moins, la plantation commence
dans le courant de la douzième lune (fin janvier). La première récolte n'a lieu
que trois mois après; ainsi, de trois mois en trois mois, jusqu'à la fin d'octobre.
La troisième récolte est la moins abondante et ne donne que des tiges de 0111,90 à
1 mètre de haut. A Baria, la deuxième récolte est la meilleure des trois.
Suivant les terrains, les rhizomes durent, à Baria, de 3 à 5 ans. L'Ortie alterne
avec le maïs et le coton.
(A suivre.) H. BRENIER,
Directeur p. i. de l'Agriculture et du
Commerce de l'Indo-Chine.
(1) A Long-Nhung, nous avons compté, M. Achard et moi, 58 tiges au m2 à l'endroit le plus
fourni — ce qui donnerait 580.000 tiges à l'hectare. Mais ces plants étaient beaucoup trop serrés et
il vaudrait mieux les espacer. La question des rendements à l'hectare sera examinée plus loin.
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