Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-09-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 septembre 1900 20 septembre 1900
Description : 1900/09/20 (A4,N61,T7). 1900/09/20 (A4,N61,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378365q
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 559
je m'en suis assuré, et donne des fruits abondants. J'y ai vu le kolatier en nom-
breux exemplaires, croissant à peu de distance et formant une sorte de bois. J'y
ai pris des photographies, ainsi qu'au jardin botanique.
Les graines confiées au jardin botanique, que M. Bikert avait plantées en
couche, étaient entrées en germination le 2 janvier. Ces plantes seront, d'après
l'ordre de M. le gouverneur, replantées au commencement de la saison des pluies
sur la nouvelle route de Boana à Buea, par les soins de M. Deixtel, qui vient de
créer un fort joli parc à Buea, où le terrain offrait beaucoup de difficultés.
Je suis convaincu, soit dit en passant, que Buea deviendra avec le temps une
station sanitaire très fréquentée, non seulement pour le Cameroun, mais aussi
pour les colonies voisines, principalement Lagos, pourvu que la localité soit
desservie par une ligne de navigation régulière. Pour les cures de lait, recom-
mandées aux convalescents de la malaria, il existe une excellente laiterie, ainsi
qu'un potager abondant en légumes et en fruits. On pourrait éviter à beaucoup
d'agents le retour prématuré en Europe pour cause de santé en établissant à
Buea une sorte de colonie de villas ; je crois que l'endroit conviendrait, à condi-
tion d'établir une communication commode avec la côte viâ Victoria — un
tramway tiré par des mules de Victoria à Wegelager, et un service d'automo-
biles de Wegelager à Buea — de manière à permettre d'atteindre sans fatigue le
sanatorium.
Après cette digression, je reviens à la plantation du kolatier. M. Conrau, ce
connaisseur distingué des choses d'Afrique, avec lequel j'ai eu l'avantage de
passer quelque temps, m'a fait remarquer que dans ses excursions à l'intérieur
du Kamerun, il a trouvé le kolatier à une hauteur de 1,200 mètres, ce qui porte
à croire que cet arbre réussira sur la route de Boana à Buea. A Kriegschiffshafen,
M. Friederici me montra un kolatier importé, qui était planté depuis dix ans,
fleurissait régulièrement, mais n'avait jamais donné de fruits. J'ai vu, en outre,
dans la même localité trois exemplaires du kolatier du Cameroun, qui n'avaient
jusqu'ici porté aucun fruit, à ce que me dit M. Friederici. De même, j'ai vu sur la
plantation de la société Victoria quelques jeunes arbres à kola, plantés depuis
trois ans, d'après M. Stolzenburg, mais en mauvais état. Dans ces deux stations,
les arbres ont trop peu de lumière, mais il semble qu'ils souffrent surtout de la
trop grande humidité, à cause du voisinage de la mer.
L'exemplaire de Cola vera existant au jardin botanique aura porté des fruits
pour la première fois cette année. L'arbre est abrité et a beaucoup de lumière.
En examinant la noix de kola de Libéria, qui est consommée en grandes quan-
tités par les Haoussas, on constate qu'elle est plus grasse que les noix qui pro-
viennent du Kamerun. -
La couleur des noix de kola dites « rouges » est en réalité rose, rappelant la
couleur de chair; celle du kola « blanc » est d'un blanc légèrement jaunâtre;
quelques noix blanches ont des taches vert foncé, de la grandeur d'une tête
d'épingle. Tandis que les noix du Cameroun se divisent en quatre ou cinq seg-
ments, celles de Libéria n'en ont que deux.
Les kolas de Libéria, sans distinction de variétés, sont d'un goût fortement
amer et non mucilagineux. L'arrière-goût est fortement aromatique, rappelant le
café. Des tranches fraîchement coupées de kola rose ou blanc, exposées au soleil
et à l'air sur du papier blanc, brunissent rapidement par l'effet de l'oxydation
du tanin.
Si l'on fait bouillir dans de l'eau le kola de Libéria, la décoction devient
je m'en suis assuré, et donne des fruits abondants. J'y ai vu le kolatier en nom-
breux exemplaires, croissant à peu de distance et formant une sorte de bois. J'y
ai pris des photographies, ainsi qu'au jardin botanique.
Les graines confiées au jardin botanique, que M. Bikert avait plantées en
couche, étaient entrées en germination le 2 janvier. Ces plantes seront, d'après
l'ordre de M. le gouverneur, replantées au commencement de la saison des pluies
sur la nouvelle route de Boana à Buea, par les soins de M. Deixtel, qui vient de
créer un fort joli parc à Buea, où le terrain offrait beaucoup de difficultés.
Je suis convaincu, soit dit en passant, que Buea deviendra avec le temps une
station sanitaire très fréquentée, non seulement pour le Cameroun, mais aussi
pour les colonies voisines, principalement Lagos, pourvu que la localité soit
desservie par une ligne de navigation régulière. Pour les cures de lait, recom-
mandées aux convalescents de la malaria, il existe une excellente laiterie, ainsi
qu'un potager abondant en légumes et en fruits. On pourrait éviter à beaucoup
d'agents le retour prématuré en Europe pour cause de santé en établissant à
Buea une sorte de colonie de villas ; je crois que l'endroit conviendrait, à condi-
tion d'établir une communication commode avec la côte viâ Victoria — un
tramway tiré par des mules de Victoria à Wegelager, et un service d'automo-
biles de Wegelager à Buea — de manière à permettre d'atteindre sans fatigue le
sanatorium.
Après cette digression, je reviens à la plantation du kolatier. M. Conrau, ce
connaisseur distingué des choses d'Afrique, avec lequel j'ai eu l'avantage de
passer quelque temps, m'a fait remarquer que dans ses excursions à l'intérieur
du Kamerun, il a trouvé le kolatier à une hauteur de 1,200 mètres, ce qui porte
à croire que cet arbre réussira sur la route de Boana à Buea. A Kriegschiffshafen,
M. Friederici me montra un kolatier importé, qui était planté depuis dix ans,
fleurissait régulièrement, mais n'avait jamais donné de fruits. J'ai vu, en outre,
dans la même localité trois exemplaires du kolatier du Cameroun, qui n'avaient
jusqu'ici porté aucun fruit, à ce que me dit M. Friederici. De même, j'ai vu sur la
plantation de la société Victoria quelques jeunes arbres à kola, plantés depuis
trois ans, d'après M. Stolzenburg, mais en mauvais état. Dans ces deux stations,
les arbres ont trop peu de lumière, mais il semble qu'ils souffrent surtout de la
trop grande humidité, à cause du voisinage de la mer.
L'exemplaire de Cola vera existant au jardin botanique aura porté des fruits
pour la première fois cette année. L'arbre est abrité et a beaucoup de lumière.
En examinant la noix de kola de Libéria, qui est consommée en grandes quan-
tités par les Haoussas, on constate qu'elle est plus grasse que les noix qui pro-
viennent du Kamerun. -
La couleur des noix de kola dites « rouges » est en réalité rose, rappelant la
couleur de chair; celle du kola « blanc » est d'un blanc légèrement jaunâtre;
quelques noix blanches ont des taches vert foncé, de la grandeur d'une tête
d'épingle. Tandis que les noix du Cameroun se divisent en quatre ou cinq seg-
ments, celles de Libéria n'en ont que deux.
Les kolas de Libéria, sans distinction de variétés, sont d'un goût fortement
amer et non mucilagineux. L'arrière-goût est fortement aromatique, rappelant le
café. Des tranches fraîchement coupées de kola rose ou blanc, exposées au soleil
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Si l'on fait bouillir dans de l'eau le kola de Libéria, la décoction devient
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