Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-09-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 septembre 1900 05 septembre 1900
Description : 1900/09/05 (A4,N60,T7). 1900/09/05 (A4,N60,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783649
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
520 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Enfin, à la même époque, M. le capitaine d'artillerie Haïss, en faisant fermen-
ter, avec de l'eau, la paille de Bourgou réduite en fragments dans une cuve, a
obtenu par pression un jus qui, distillé dans un alambic fabriqué avec de simples
morceaux de fer-blanc soudés bout à bout, a donné un alcool assez pur.
En résumé, il résulte de l'exposé précédent qu'outre ses multiples usages
indigènes, le Bourgou peut fournir :
1° Du sucre dont on trouverait l'écoulement sur place, ce produit étant très
apprécié des musulmans de l'Afrique centrale et ne parvenant à Tombouctou
que par la voie du Sénégal et du Niger, ou par les caravanes, moyens de trans-
port qui sont toujours très coûteux ;
2° De l'alcool, qui comme producteur d'énergie sera précieux dans ces régions
lointaines dépourvues de combustibles minéraux;
3° Enfin peut-être en obtiendra-t-on une boisson hygiénique qui permettrait à
l'Européen de suppléer à la mauvaise qualité habituelle.des eaux de l'Afrique
tropicale.
Il eût été important de joindre à cette étude la composition de la paille de
Bourgou et notamment sa teneur en sucre de canne. Malheureusement les maté-
riaux que nous avions rapportés pour ces recherches ont subi un séjour trop
prolongé dans l'eau et se sont en outre altérés pendant le voyage. Force nous est
donc d'attendre l'envoi de cannes en meilleur état que nous avons demandées
dans la colonie.
AUG. CIIEVALIER.
LE CACAO ET LE CAOUTCHOUC A L'EQUATEUR
M. Henri JUMELLE, professeur à la Faculté des sciences de Marseille et l'un de
nos plus dévoués collaborateurs, nous communique la lettre suivante qu'il a reçue
de M. l'ingénieur E. Ch. VAN ISSCHOT, de Guayaquil :
CACAO
Les cacaos de ce pays sont classés selon leur valeur marchande : 1° Arriba;
2° Balao; 3° Bahia; 4° Machala.
10 Arriba. - Cette sorte provient des nombreuses haciendas situées au nord
de Guayaquil, au long des rivières Vinces, Daule, Caracol, affluents de la grande
rivière Guayas. Dans cette région , les deux saisons sont parfaitement dis-
tinctes; l'époque des pluies dure de décembre à mai. Pendant la saison sèche il
est très rare de voir se produire le moindre orage. La température moyenne est
de 27° C. La récolte commence généralement vers la fin mars, et fort souvent
doit se faire, dans certaines parties des huertas, en canot! Cependant, comme les
pluies se produisent rarement pendant le jour, le séchage du cacao (sur des aires
de bambou) y est relativement facile.
2° Balao. Cette région est située au sud de Guayaquil, dans les terrains for-
mant la rive E. du golfe du même nom, à une distance d'environ 15 kilomètres
des bords de la mer. Ici la saison des pluies est plus marquée, l'été ou saison sèche
manque parfois complètement ou seulement dans les mois d'octobre à décembre.
3° Bahia. Nom du port d'embarquement, situé sur le Pacifique, au nord de
Enfin, à la même époque, M. le capitaine d'artillerie Haïss, en faisant fermen-
ter, avec de l'eau, la paille de Bourgou réduite en fragments dans une cuve, a
obtenu par pression un jus qui, distillé dans un alambic fabriqué avec de simples
morceaux de fer-blanc soudés bout à bout, a donné un alcool assez pur.
En résumé, il résulte de l'exposé précédent qu'outre ses multiples usages
indigènes, le Bourgou peut fournir :
1° Du sucre dont on trouverait l'écoulement sur place, ce produit étant très
apprécié des musulmans de l'Afrique centrale et ne parvenant à Tombouctou
que par la voie du Sénégal et du Niger, ou par les caravanes, moyens de trans-
port qui sont toujours très coûteux ;
2° De l'alcool, qui comme producteur d'énergie sera précieux dans ces régions
lointaines dépourvues de combustibles minéraux;
3° Enfin peut-être en obtiendra-t-on une boisson hygiénique qui permettrait à
l'Européen de suppléer à la mauvaise qualité habituelle.des eaux de l'Afrique
tropicale.
Il eût été important de joindre à cette étude la composition de la paille de
Bourgou et notamment sa teneur en sucre de canne. Malheureusement les maté-
riaux que nous avions rapportés pour ces recherches ont subi un séjour trop
prolongé dans l'eau et se sont en outre altérés pendant le voyage. Force nous est
donc d'attendre l'envoi de cannes en meilleur état que nous avons demandées
dans la colonie.
AUG. CIIEVALIER.
LE CACAO ET LE CAOUTCHOUC A L'EQUATEUR
M. Henri JUMELLE, professeur à la Faculté des sciences de Marseille et l'un de
nos plus dévoués collaborateurs, nous communique la lettre suivante qu'il a reçue
de M. l'ingénieur E. Ch. VAN ISSCHOT, de Guayaquil :
CACAO
Les cacaos de ce pays sont classés selon leur valeur marchande : 1° Arriba;
2° Balao; 3° Bahia; 4° Machala.
10 Arriba. - Cette sorte provient des nombreuses haciendas situées au nord
de Guayaquil, au long des rivières Vinces, Daule, Caracol, affluents de la grande
rivière Guayas. Dans cette région , les deux saisons sont parfaitement dis-
tinctes; l'époque des pluies dure de décembre à mai. Pendant la saison sèche il
est très rare de voir se produire le moindre orage. La température moyenne est
de 27° C. La récolte commence généralement vers la fin mars, et fort souvent
doit se faire, dans certaines parties des huertas, en canot! Cependant, comme les
pluies se produisent rarement pendant le jour, le séchage du cacao (sur des aires
de bambou) y est relativement facile.
2° Balao. Cette région est située au sud de Guayaquil, dans les terrains for-
mant la rive E. du golfe du même nom, à une distance d'environ 15 kilomètres
des bords de la mer. Ici la saison des pluies est plus marquée, l'été ou saison sèche
manque parfois complètement ou seulement dans les mois d'octobre à décembre.
3° Bahia. Nom du port d'embarquement, situé sur le Pacifique, au nord de
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