Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-09-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 septembre 1900 05 septembre 1900
Description : 1900/09/05 (A4,N60,T7). 1900/09/05 (A4,N60,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783649
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
526 REVUE DES CULTURES COLONIALES
l'intérieur; cependant on perçoit une légère teinte pourpre; cette teinte s'ac-
centue dans les Forastero moins appréciés; enfin, la fève des Calabacillo a
l'intérieur très foncé.
« Le cacao de quelques-unes des cacaoyères les plus réputées du Venezuela,
telles qu'Ocumare et d'autres, se reconnaît aisément à la coloration excessive-
ment légère de l'intérieur de la fève, et aussi à la forme de celle-ci; néanmoins,
tous les caractères extérieurs de la cabosse sont ceux du type général du Foras-
tero. On trouve dans des cacaoyères de Trinidad, qui ont introduit certaines
races ( « strains » ) du continent, ce que je considère comme la plus belle forme
parmi les Forastero. Pour le reste et d'une manière générale, dans le cacao ordi-
naire, on trouve des cabosses de tous les types intermédiaires imaginables, allant
du Criollo jusqu'au Calabacillo en passant par le Forastero.
« Voici comment je m'exprimais à ce sujet devant la première « West-Indian
Conférence », en 1899, à Barbados : Jusqu'à ce jour, les tentatives d'amélioration
de la qualité des cacaos se sont bornées à la sélection de la graine en se guidant
sur ses caractères extérieurs (dans la cabosse) et à l'introduction de graines de
l'étranger. Comme résultat, à l'heure actuelle, bien que les vestiges des types
initiaux demeurent nettement perceptibles, le cacao de Trinidad n'est plus qu'un
agrégat de produits croisés; il a beau réaliser en général de bons prix, il n'en
demeure pas moins vrai qu'il n'a plus de race (il. Un planteur sage hésitera à
répondre si on lui demande de montrer où finit le Criollo et où commence le
ForasUro, ou bien où finit le Forastero et où commence le Calabaâllo.
« Le cacao des Indes Occidentales n'est autre chose qu'un mélange de races dont
chacune continue à varier en elle-même et par croisement avec les autres, sans
qu'on puisse discerner une tendance générale quelconque ; les caractères des
types iniliaux apparaissent plus ou moins développés, selon la nature de l'entou-
rage et les autres nombreuses influences qui ont pu s'exercer. La qualité du pro-
duit est inconstante et variable, tels cacaos se vendant bien, tels autres étant
décidément de valeur inférieure. Les caractères des feuilles, le port, la couleur
et la forme de la cabosse, les dimensions de la fève, sa forme et la couleur
de son albumen, tout varie; peu d'arbres pourraient être déclarés exactement
pareils, pas plus pour ce qui est du produit que pour ce qui est des caractères
végétatifs. «,. Il existe d'excellents cacaoyers de Trinidad; les meilleurs
devraient être propagés par greffe et cultivés sous des noms propres, tels que
« cacao Excelsior » de Gordon, « Promise » de Léotaud, « Surprise » d'Agostini,
« Best of ail cacaos » de De Gannes, etc.; une pareille nomenclature vaudrait
infiniment mieux que celle de Criollo et de Forastero, etc., qui ne définit guère
le genre de cacao auquel on a réellement affaire, qui entraîne même quelquefois
une véritable confusion.
« Il est généralement admis que c'est le Criollo qui produit le meilleur cacao ;
il est admis, d'autre part, que la variété de Caracas est identique au Criollo ou
très proche de celui-ci. L'exactitude de cette manière de voir me paraît bien
douteuse. Le consul DICKSON mentionne, dans son rapport sur l'agriculture de la
Colombie, que « la variété la plus cultivée en Colombie est différente de cette
variété du Venezuela qui produit le cacao Caracas; les cabosses sont beaucoup
(1) MARTIN a dit la même chose dans son rapport à la « Plaisters association » de Ceylan (1892) :
a Il a été constaté que le Forastero donne naissance, à Ceylan, à des formes qui présentent tous les
types existant de cacao cultivé. »
l'intérieur; cependant on perçoit une légère teinte pourpre; cette teinte s'ac-
centue dans les Forastero moins appréciés; enfin, la fève des Calabacillo a
l'intérieur très foncé.
« Le cacao de quelques-unes des cacaoyères les plus réputées du Venezuela,
telles qu'Ocumare et d'autres, se reconnaît aisément à la coloration excessive-
ment légère de l'intérieur de la fève, et aussi à la forme de celle-ci; néanmoins,
tous les caractères extérieurs de la cabosse sont ceux du type général du Foras-
tero. On trouve dans des cacaoyères de Trinidad, qui ont introduit certaines
races ( « strains » ) du continent, ce que je considère comme la plus belle forme
parmi les Forastero. Pour le reste et d'une manière générale, dans le cacao ordi-
naire, on trouve des cabosses de tous les types intermédiaires imaginables, allant
du Criollo jusqu'au Calabacillo en passant par le Forastero.
« Voici comment je m'exprimais à ce sujet devant la première « West-Indian
Conférence », en 1899, à Barbados : Jusqu'à ce jour, les tentatives d'amélioration
de la qualité des cacaos se sont bornées à la sélection de la graine en se guidant
sur ses caractères extérieurs (dans la cabosse) et à l'introduction de graines de
l'étranger. Comme résultat, à l'heure actuelle, bien que les vestiges des types
initiaux demeurent nettement perceptibles, le cacao de Trinidad n'est plus qu'un
agrégat de produits croisés; il a beau réaliser en général de bons prix, il n'en
demeure pas moins vrai qu'il n'a plus de race (il. Un planteur sage hésitera à
répondre si on lui demande de montrer où finit le Criollo et où commence le
ForasUro, ou bien où finit le Forastero et où commence le Calabaâllo.
« Le cacao des Indes Occidentales n'est autre chose qu'un mélange de races dont
chacune continue à varier en elle-même et par croisement avec les autres, sans
qu'on puisse discerner une tendance générale quelconque ; les caractères des
types iniliaux apparaissent plus ou moins développés, selon la nature de l'entou-
rage et les autres nombreuses influences qui ont pu s'exercer. La qualité du pro-
duit est inconstante et variable, tels cacaos se vendant bien, tels autres étant
décidément de valeur inférieure. Les caractères des feuilles, le port, la couleur
et la forme de la cabosse, les dimensions de la fève, sa forme et la couleur
de son albumen, tout varie; peu d'arbres pourraient être déclarés exactement
pareils, pas plus pour ce qui est du produit que pour ce qui est des caractères
végétatifs. «,. Il existe d'excellents cacaoyers de Trinidad; les meilleurs
devraient être propagés par greffe et cultivés sous des noms propres, tels que
« cacao Excelsior » de Gordon, « Promise » de Léotaud, « Surprise » d'Agostini,
« Best of ail cacaos » de De Gannes, etc.; une pareille nomenclature vaudrait
infiniment mieux que celle de Criollo et de Forastero, etc., qui ne définit guère
le genre de cacao auquel on a réellement affaire, qui entraîne même quelquefois
une véritable confusion.
« Il est généralement admis que c'est le Criollo qui produit le meilleur cacao ;
il est admis, d'autre part, que la variété de Caracas est identique au Criollo ou
très proche de celui-ci. L'exactitude de cette manière de voir me paraît bien
douteuse. Le consul DICKSON mentionne, dans son rapport sur l'agriculture de la
Colombie, que « la variété la plus cultivée en Colombie est différente de cette
variété du Venezuela qui produit le cacao Caracas; les cabosses sont beaucoup
(1) MARTIN a dit la même chose dans son rapport à la « Plaisters association » de Ceylan (1892) :
a Il a été constaté que le Forastero donne naissance, à Ceylan, à des formes qui présentent tous les
types existant de cacao cultivé. »
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