Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-08-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 août 1900 20 août 1900
Description : 1900/08/20 (A4,N59,T7). 1900/08/20 (A4,N59,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378363w
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
494 REVUE DES CULTURES COLONIALES
La coagulation du latex n'a malheureusement pas donné la gutta qu'on nous
avait annoncée.
Nous avons pu nous procurer une assez grande quantité de ce latex grâce à
l'obligeance de M. Lambert, de M. le lieutenant Soulage, résident du Fogny, et de
M. Borelli, chef d'une factorerie de laCompagnie française de l'Afrique Occidentale.
Nous avons pu en obtenir nous-même près d'un litre en une demi-heure en
faisant inciser à Bignona par une équipe de quatre Mandiagos un gros tronc,
sur une longueur de 2 mètres seulement à partir de la base. C'est dire la quantité
considérable de latex que pourrait donner un arbre.
Le procédé de coagulation qui a le mieux réussi est l'ébullition lente avec un
peu de sel. On obtient un rendement d'environ 25 , après avoir chassé une
partie de l'eau par pression entre les mains.
Le coagulum blanc est d'abord très plastique, non poisseux, assez élastique,
mais en quelques heures il durcit, perd son élasticité et sa souplesse; il est cas-
sant et se raye facilement à l'ongle.
C'est donc en réalité une résine associée tout au plus à des traces de caout-
chouc et nous ne croyons pas que l'industrie puisse actuellement en tirer parti.
Malgré l'inutilisation de la résine de l'Alstonia scholaris, nous pensons néanmoins
qu'on doit le répandre dans toutes les colonies tropicales où on a des boisements à
faire. C'est, en effet, l'un des plus beaux arbres des pays chauds ; sa croissance
est rapide; il se multiplie facilement de bouture, ainsi que nous l'avons constaté
dans le jardin de M. Lambert; enfin, par son feuillage peu épais, il peut cons-
tituer un des bons porte-ombre pour les caféiers, du moins en Casamance.
AUG. CHEVALIER.
VARIÉTÉS
LE THÉ, D'APRÈS J. KOCIIS (Suite et fin)
Composition chimique et valeur commerciale. — « La composition chimique du thé
aété étudiée surtout par EDER. WEYRlCH,MARKINOFF,SCHWARZ (et d'autres) ont eu le
mérite de démontrer que la teneur en théine ne suffit pas pour juger la qualité
d'un thé, contrairement à ce que les chimistes pensaient autrefois.
« Les analyses d'EDER enseignent que la richesse moyenne en tannin et en
extrait varie avec la sorte; ainsi à peu près tous les souchongs et congous sont
moins riches en tannin et en extrait que les thés dits « fleuris » ; ce sont les thés
verts et les thés jaunes qui en contiennent le plus. On voit nettement, par les
analyses d'EDER, que parmi les thés noirs, les sortes faites avec les feuilles déjà
avancées et grandes, les congous, les souchongs, les pouchongs, contiennent
moins de tannin et d'extrait que les thés faits avec des feuilles tendres et très
jeunes (jlovery pecco) ; c'est l'inverse quant à la proportion de matières minérales
(cendres). Tous les thés noirs sont inférieurs aux thés verts et jaunes sous le
rapport de la richesse en tannin et en extrait. Pour la teneur en matières
minérales, il n'y a pas de différence appréciable entre les thés noirs, verts et
jaunes; la moyenne des cendres est, pour les uns comme pour les autres, d'en-
viron 5,67 %, dont 2,77 solubles dans l'eau.
« Un bon thé doit contenir :
La coagulation du latex n'a malheureusement pas donné la gutta qu'on nous
avait annoncée.
Nous avons pu nous procurer une assez grande quantité de ce latex grâce à
l'obligeance de M. Lambert, de M. le lieutenant Soulage, résident du Fogny, et de
M. Borelli, chef d'une factorerie de laCompagnie française de l'Afrique Occidentale.
Nous avons pu en obtenir nous-même près d'un litre en une demi-heure en
faisant inciser à Bignona par une équipe de quatre Mandiagos un gros tronc,
sur une longueur de 2 mètres seulement à partir de la base. C'est dire la quantité
considérable de latex que pourrait donner un arbre.
Le procédé de coagulation qui a le mieux réussi est l'ébullition lente avec un
peu de sel. On obtient un rendement d'environ 25 , après avoir chassé une
partie de l'eau par pression entre les mains.
Le coagulum blanc est d'abord très plastique, non poisseux, assez élastique,
mais en quelques heures il durcit, perd son élasticité et sa souplesse; il est cas-
sant et se raye facilement à l'ongle.
C'est donc en réalité une résine associée tout au plus à des traces de caout-
chouc et nous ne croyons pas que l'industrie puisse actuellement en tirer parti.
Malgré l'inutilisation de la résine de l'Alstonia scholaris, nous pensons néanmoins
qu'on doit le répandre dans toutes les colonies tropicales où on a des boisements à
faire. C'est, en effet, l'un des plus beaux arbres des pays chauds ; sa croissance
est rapide; il se multiplie facilement de bouture, ainsi que nous l'avons constaté
dans le jardin de M. Lambert; enfin, par son feuillage peu épais, il peut cons-
tituer un des bons porte-ombre pour les caféiers, du moins en Casamance.
AUG. CHEVALIER.
VARIÉTÉS
LE THÉ, D'APRÈS J. KOCIIS (Suite et fin)
Composition chimique et valeur commerciale. — « La composition chimique du thé
aété étudiée surtout par EDER. WEYRlCH,MARKINOFF,SCHWARZ (et d'autres) ont eu le
mérite de démontrer que la teneur en théine ne suffit pas pour juger la qualité
d'un thé, contrairement à ce que les chimistes pensaient autrefois.
« Les analyses d'EDER enseignent que la richesse moyenne en tannin et en
extrait varie avec la sorte; ainsi à peu près tous les souchongs et congous sont
moins riches en tannin et en extrait que les thés dits « fleuris » ; ce sont les thés
verts et les thés jaunes qui en contiennent le plus. On voit nettement, par les
analyses d'EDER, que parmi les thés noirs, les sortes faites avec les feuilles déjà
avancées et grandes, les congous, les souchongs, les pouchongs, contiennent
moins de tannin et d'extrait que les thés faits avec des feuilles tendres et très
jeunes (jlovery pecco) ; c'est l'inverse quant à la proportion de matières minérales
(cendres). Tous les thés noirs sont inférieurs aux thés verts et jaunes sous le
rapport de la richesse en tannin et en extrait. Pour la teneur en matières
minérales, il n'y a pas de différence appréciable entre les thés noirs, verts et
jaunes; la moyenne des cendres est, pour les uns comme pour les autres, d'en-
viron 5,67 %, dont 2,77 solubles dans l'eau.
« Un bon thé doit contenir :
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