Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1900 05 août 1900
Description : 1900/08/05 (A4,N58,T7). 1900/08/05 (A4,N58,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378362g
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
462 REVUE DES CULTURES COLONIALES
M. Rivière cite ce qui se passe avec la machine Dear, qui produit un grand
travail. Les libres n'ont évidemment pas ce parallélisme absolu, conservé par
nos belles machines françaises. Mais des fabricants prétendent que les brins de
40 à 50 centimètres suffisent à la filature. En outre, l'économie parait résulter delà
grande quantité de matière produite par cette machine, qui ne laisse rien perdre.
M. Gavelle-Brière pense que le procédé signalé ne pourrait être justifié que
par l'extrême bon marché, et qu'il ne peut servir que pour des produits infé-
rieurs; pour les nécessités du peignage, il faut le parallélisme et des longueurs
égales; or, la machine Dear ne doit donner que des longueurs inégales et des
fils pointus.
M. Favier est d'avis qu'il faut en effet des fibres bien parallèles et de toute
leur longueur ; il les a obtenues.
M. Rivière insiste sur cette question : « Les traitements divers doivent-ils con-
server à la Ramie son parallélisme absolu et sa longueur? »
M. Faure. — Messieurs, je n'ai pu assister à vos précédentes délibérations,
mais, sur le point qui vous occupe, je puis vous dire ceci : je prends une tige
de Ramie, je donne des fibres absolument parallèles, peignées comme aucune
autre machine ne peut les peigner, avec un minimum de gomme inappréciable
et j'arrive à vous donner un produit qui est superbe.
Si je compare certaines machines à la mienne, je vous dis ceci : « Je puis vous
donner des lanières absolument pures, ayant une homogénéité parfaite et
quelques pour cent de gomme en moins n.
M. Gavelle-Brière. — Messieurs, voici ce que je me permets de déclarer :
XXI. - En principe, il faut maintenir, dans la préparation des lanières dèpelliculèes
et défibrées, le parallélisme sur toute la longueur, à moins que, par un autre procédé, on
n'obtienne une économie assez considérable pour mériter d'être prise en considération.
La proposition de M. Gavelle, mise aux voix, est ADOPTÉE A L'UNANIMITÉ.
M. le Président. — Messieurs, nous arrivons à l'étude des principaux agents à
employer dans le cas de dégommage. La plupart des membres du Congrès sont
d'avis que l'étude de cette question doit être renvoyée au mois d'octobre.
M. RIVIÈRE. — Messieurs, il reste à présenter une dernière observation. La ques-
tion de la Ramie a fait un pas considérable. On peut l'envisager aujourd'hui
sous un jour plus favorable, mais nous pouvons bien dire que, dans tous les
pays du monde, elle parait un peu brûlée; tant de difficultés se sont produites,
qu'il paraît difficile d'y intéresser les capitalistes et même les industriels. Et
cependant l'industrie se trouve en présence d'une situation difficile, que l'em-
ploi de la Ramie pourrait résoudre : le cultivateur ne veut plus faire de lin ni
de chanvre; cela est tellement certain, que le gouvernement lui-même l'a
senti, et qu'il donne des primes assez considérables aux agriculteurs qui con-
sentent à semer encore du lin et du chanvre. D'autre part, nos colonies ne font
pas ou presque pas de coton; l'état économique de la main-d'œuvre pour les
- unes, et l'état climatérique pour les autres, ne le leur permet pas. Comment
remplacer ces matières premières de nos industries textiles ? Il faudrait revenir
à la Ramie. Nous, nous avons essayé de la Ramie sur une petite échelle, nous
n'avons pas réussi à la placer; nous avons fait, cultivateurs, de très belles cul-
tures, mais pendant vingt ans nous sommes restés avec notre Ramie sur les
bras; quand nous réussissions à produire d'excellentes lanières, on nous en
offrait 18 et 20 francs les 100 kilos ; la petite culture s'est lassée, et je crois que
solliciter actuellement le cultivateur de faire de la Ramie, c'est perdre son
M. Rivière cite ce qui se passe avec la machine Dear, qui produit un grand
travail. Les libres n'ont évidemment pas ce parallélisme absolu, conservé par
nos belles machines françaises. Mais des fabricants prétendent que les brins de
40 à 50 centimètres suffisent à la filature. En outre, l'économie parait résulter delà
grande quantité de matière produite par cette machine, qui ne laisse rien perdre.
M. Gavelle-Brière pense que le procédé signalé ne pourrait être justifié que
par l'extrême bon marché, et qu'il ne peut servir que pour des produits infé-
rieurs; pour les nécessités du peignage, il faut le parallélisme et des longueurs
égales; or, la machine Dear ne doit donner que des longueurs inégales et des
fils pointus.
M. Favier est d'avis qu'il faut en effet des fibres bien parallèles et de toute
leur longueur ; il les a obtenues.
M. Rivière insiste sur cette question : « Les traitements divers doivent-ils con-
server à la Ramie son parallélisme absolu et sa longueur? »
M. Faure. — Messieurs, je n'ai pu assister à vos précédentes délibérations,
mais, sur le point qui vous occupe, je puis vous dire ceci : je prends une tige
de Ramie, je donne des fibres absolument parallèles, peignées comme aucune
autre machine ne peut les peigner, avec un minimum de gomme inappréciable
et j'arrive à vous donner un produit qui est superbe.
Si je compare certaines machines à la mienne, je vous dis ceci : « Je puis vous
donner des lanières absolument pures, ayant une homogénéité parfaite et
quelques pour cent de gomme en moins n.
M. Gavelle-Brière. — Messieurs, voici ce que je me permets de déclarer :
XXI. - En principe, il faut maintenir, dans la préparation des lanières dèpelliculèes
et défibrées, le parallélisme sur toute la longueur, à moins que, par un autre procédé, on
n'obtienne une économie assez considérable pour mériter d'être prise en considération.
La proposition de M. Gavelle, mise aux voix, est ADOPTÉE A L'UNANIMITÉ.
M. le Président. — Messieurs, nous arrivons à l'étude des principaux agents à
employer dans le cas de dégommage. La plupart des membres du Congrès sont
d'avis que l'étude de cette question doit être renvoyée au mois d'octobre.
M. RIVIÈRE. — Messieurs, il reste à présenter une dernière observation. La ques-
tion de la Ramie a fait un pas considérable. On peut l'envisager aujourd'hui
sous un jour plus favorable, mais nous pouvons bien dire que, dans tous les
pays du monde, elle parait un peu brûlée; tant de difficultés se sont produites,
qu'il paraît difficile d'y intéresser les capitalistes et même les industriels. Et
cependant l'industrie se trouve en présence d'une situation difficile, que l'em-
ploi de la Ramie pourrait résoudre : le cultivateur ne veut plus faire de lin ni
de chanvre; cela est tellement certain, que le gouvernement lui-même l'a
senti, et qu'il donne des primes assez considérables aux agriculteurs qui con-
sentent à semer encore du lin et du chanvre. D'autre part, nos colonies ne font
pas ou presque pas de coton; l'état économique de la main-d'œuvre pour les
- unes, et l'état climatérique pour les autres, ne le leur permet pas. Comment
remplacer ces matières premières de nos industries textiles ? Il faudrait revenir
à la Ramie. Nous, nous avons essayé de la Ramie sur une petite échelle, nous
n'avons pas réussi à la placer; nous avons fait, cultivateurs, de très belles cul-
tures, mais pendant vingt ans nous sommes restés avec notre Ramie sur les
bras; quand nous réussissions à produire d'excellentes lanières, on nous en
offrait 18 et 20 francs les 100 kilos ; la petite culture s'est lassée, et je crois que
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