Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-07-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 juillet 1900 20 juillet 1900
Description : 1900/07/20 (A4,N57,T7). 1900/07/20 (A4,N57,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783612
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
430 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Quant à ceux du second, ils sont veinés et colorés et sont recherchés pour
l'ornementation; ces veines proviennent d'infiltrations ferrugineuses, quelque-
fois aussi de bitume ou d'autres matières hydrocarbonées enfin de certaines
coquilles fossiles qui se présentent en section quand la roche a été polie et sont
du plus bel effet.
Le marbre onyx d'Aïn- Teckbalet, dans la province d'Oran, fut exploité du temps
des Romains ainsi que ceux de Tlemcen. Ce sont de superbes pierres suscep-
tibles d'un très beau poli, quelques-unes sont même translucides, fontl'objet d'un
trafic assez considérable et jouissent à Paris d'une grande vogue pour l'orne-
mentation. La province de Constantine renferme aussi des carrières de marbre :
ce sont ceux de Felfelah qui possèdent un grain saccharoïde rappelant un peu
le marbre de Carrare et qui pourraient être très avantageusement employés
comme marbre statuaire.
On peut, en un mot, compter cette exploitation comme une des richesses
minières de l'Algérie.
Enfin la connaissance des gîtes minéraux généraux sera extrêmement utile
aux colons soit pour amender leur terre, soit pour exercer une industrie locale
pouvant contre-balancer la production étrangère : les argiles et le kaolin, par
exemple, permettent de fabriquer un grand nombre d'objets que certaines colo-
nies font venir du dehors. C'est ainsi que la Nouvelle-Calédonie possède des
gisements de terre à poterie, laquelle, maniée par un ouvrier habile, n'aurait pas
de peine à substituer ses produits à ceux d'Australie et d'Aden qui arrivent dans
notre colonie en grande quantité.
En abordant les gîtes minéraux spéciaux, qui comprennent, outre les métaux
proprement dits, les corps tels que : diamant, pierres précieuses, soufre,
pétrole, bitume, qui peuvent supporter des frais d'exploitation assez élevés,
nous n'avons que l'embarras du choix, tant est grand le nombre de corps
exploités qui font partie de ce chapitre ; nous n'en retiendrons que trois ou
quatre : les uns parce qu'ils font partie d'une branche de l'industrie marseil-
laise, branche cadette si l'on veut, mais qui occupe encore dans le mouvement
commercial de notre ville une place assez importante; les autres, parce que cer-
taines parties de notre empire colonial en sont des producteurs importants.
Avant d'aborder les métaux nous dirons quelques mots d'un minerai dont on
trouve des dépôts considérables en Tunisie; nous voulons parler du phosphate de
chaux. Quand il ne contient que peu de silice, ce corps est employé en métallur-
gie pour la déphosphoration du fer; peu phosphoreux, on l'emploie également
dans le traitement du cuivre et du nickel auquel on ne peut donner une malléa-
bilité parfaite qu'à l'aide du phosphore.
Mais c'est, sans contredit, l'agriculture qui est le débouché le plus important
des phosphates. On connaît, en effet, le rôle important que le phosphore joue
dans la vie des plantes : il est donc nécessaire de les restituer au sol. Or, en 1886,
la consommation des phosphates en France était de 250.000 tonnes, alors qu'à
l'heure actuelle elle dépasse 400.000.
On rencontre le phosphate dans tous les terrains : on le trouve dans le houil-
ler,dans le jurassique et dans le crétacé ; on l'adécouvertdans bien des contrées;
mais un pays qui nous intéresse plus particulièrement, c'est la Tunisie.
Ils y furent signalés par M. Thomas en 1885 dans le Sud, à l'ouest de Gafsa. Ils
appartiennent à l'éocène, c'est-à-dire au niveau inférieur des assises tertiaires,
période géologique qui correspond au développement des mammifères
Quant à ceux du second, ils sont veinés et colorés et sont recherchés pour
l'ornementation; ces veines proviennent d'infiltrations ferrugineuses, quelque-
fois aussi de bitume ou d'autres matières hydrocarbonées enfin de certaines
coquilles fossiles qui se présentent en section quand la roche a été polie et sont
du plus bel effet.
Le marbre onyx d'Aïn- Teckbalet, dans la province d'Oran, fut exploité du temps
des Romains ainsi que ceux de Tlemcen. Ce sont de superbes pierres suscep-
tibles d'un très beau poli, quelques-unes sont même translucides, fontl'objet d'un
trafic assez considérable et jouissent à Paris d'une grande vogue pour l'orne-
mentation. La province de Constantine renferme aussi des carrières de marbre :
ce sont ceux de Felfelah qui possèdent un grain saccharoïde rappelant un peu
le marbre de Carrare et qui pourraient être très avantageusement employés
comme marbre statuaire.
On peut, en un mot, compter cette exploitation comme une des richesses
minières de l'Algérie.
Enfin la connaissance des gîtes minéraux généraux sera extrêmement utile
aux colons soit pour amender leur terre, soit pour exercer une industrie locale
pouvant contre-balancer la production étrangère : les argiles et le kaolin, par
exemple, permettent de fabriquer un grand nombre d'objets que certaines colo-
nies font venir du dehors. C'est ainsi que la Nouvelle-Calédonie possède des
gisements de terre à poterie, laquelle, maniée par un ouvrier habile, n'aurait pas
de peine à substituer ses produits à ceux d'Australie et d'Aden qui arrivent dans
notre colonie en grande quantité.
En abordant les gîtes minéraux spéciaux, qui comprennent, outre les métaux
proprement dits, les corps tels que : diamant, pierres précieuses, soufre,
pétrole, bitume, qui peuvent supporter des frais d'exploitation assez élevés,
nous n'avons que l'embarras du choix, tant est grand le nombre de corps
exploités qui font partie de ce chapitre ; nous n'en retiendrons que trois ou
quatre : les uns parce qu'ils font partie d'une branche de l'industrie marseil-
laise, branche cadette si l'on veut, mais qui occupe encore dans le mouvement
commercial de notre ville une place assez importante; les autres, parce que cer-
taines parties de notre empire colonial en sont des producteurs importants.
Avant d'aborder les métaux nous dirons quelques mots d'un minerai dont on
trouve des dépôts considérables en Tunisie; nous voulons parler du phosphate de
chaux. Quand il ne contient que peu de silice, ce corps est employé en métallur-
gie pour la déphosphoration du fer; peu phosphoreux, on l'emploie également
dans le traitement du cuivre et du nickel auquel on ne peut donner une malléa-
bilité parfaite qu'à l'aide du phosphore.
Mais c'est, sans contredit, l'agriculture qui est le débouché le plus important
des phosphates. On connaît, en effet, le rôle important que le phosphore joue
dans la vie des plantes : il est donc nécessaire de les restituer au sol. Or, en 1886,
la consommation des phosphates en France était de 250.000 tonnes, alors qu'à
l'heure actuelle elle dépasse 400.000.
On rencontre le phosphate dans tous les terrains : on le trouve dans le houil-
ler,dans le jurassique et dans le crétacé ; on l'adécouvertdans bien des contrées;
mais un pays qui nous intéresse plus particulièrement, c'est la Tunisie.
Ils y furent signalés par M. Thomas en 1885 dans le Sud, à l'ouest de Gafsa. Ils
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période géologique qui correspond au développement des mammifères
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