Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-07-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juillet 1900 05 juillet 1900
Description : 1900/07/05 (A4,N56,T7). 1900/07/05 (A4,N56,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378360n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
394 REVUE DES CULTURES COLONIALES
RAMIE VERTE
Cette espèce, Urtica tenacissima, Roxb. ou utilis BI. (Boehmeria), a pour carac-
tère distinctif des tiges vivaces et des feuilles presque vertes à leur face infé-
rieure, quelquefois légèrement duveteuses et blanchâtres. Cette teinte s'accentue
parfois par l'action du froid ou de la dessiccation, au point que dans certains cas
les feuilles ont, par ce caractère accidentel, une certaine analogie avec celles de
Y ortie blanche.
Cette Ramie est originaire de Java et de l'archipel indien et il n'est pas prouvé
qu'elle n'ait pas eu déjà une place dans l'industrie, où elle paraîtrait devoir
occuper un rang au moins égal à celui du China-grass.
Le principal caractère apparent de cette espèce est sa nature arbustive. Les
tiges deviennent rapidement ramifiées et ligneuses, s'accroissant en hauteur et
en diamètre avec le temps; elles peuvent vivre plusieurs années, et les inflo-
rescences annuelles n'entraînent pas leur mort. Ces inflorescences peu nom-
breuses produisent rarement de graines, du moins au Jardin d'Essai d'Alger
où la plante a été bien étudiée. D'ailleurs, la rareté des graines est une obser-
vation commune dans beaucoup de localités.
Dans des terrains frais, cette ortie peut donc prendre une forme arbustive élevée
de plus de cinq mètres, mais si elle est dans un sol de médiocre qualité et sec,
elle constitue un véritable buisson. Cette observation établit bien les différences
d'aspect que peut présenter cette plante suivant les milieux et les appréciations
contradictoires qui ont été émises sur elle.
La Ramie verte, avec sa grande végétation, paraît donc indiquée pour toutes les
régions chaudes soumises à des pluies constantes ou pouvant être irriguées dans
les périodes de sécheresse. Dans ces conditions cette Ramie produit rapidement
des tiges hautes de lm ,80 à "2 mètres environ que l'on doit couper pour le traite-
ment en vert à un degré de maturité relative, mais avant l'apparition des bour-
geons latéraux.
Un autre caractère tout particulier est constitué par un mode de pousse de la
tige. En effet, si dans la coupe on laisse la base d'une tige, c'est-à-dire un talon
plus ou moins haut, des bourgeons se développent sur ce dernier et deviennent
de hautes tiges, tandis qu'une végétation analogue ne se produirait pas sur
YUrticanivea : les bourgeons chez cette dernière ne peuvent se développer que
sur le collet de la souche ou sur les rhizomes et non sur la tige qui est annuelle.
On pouvait avoir, il y a quelques années encore, des doutes sur la valeur
industrielle de cette espèce dont on connaissait cependant, au moins théorique-
ment, l'abondance des fibres, leur qualité et leur grande résistance, mais de
récentes expériences, par des procédés divers, ont confirmé que les tiges de cette
ortie ne présentaient pas de difficultés particulières de traitement mécanique et
chimique et que même beaucoup de filateurs lui accordaient la préférence sur
Y ortie blanche.
Cette constatation n'est pas sans importance pour le cultivateur opérant dans
les climats chauds, car la végétation constante de cette espèce et son exubérance
de développement lui assurent des coupes plus nombreuses et de rendement plus
important. On doit donc appeler l'attention du cultivateur sur cette espèce, assez
connue maintenant pour prendre place dans la grande pratique, mais dans les
milieux à sa convenance qui sont ceux chauds, humides, où la végétation ne
RAMIE VERTE
Cette espèce, Urtica tenacissima, Roxb. ou utilis BI. (Boehmeria), a pour carac-
tère distinctif des tiges vivaces et des feuilles presque vertes à leur face infé-
rieure, quelquefois légèrement duveteuses et blanchâtres. Cette teinte s'accentue
parfois par l'action du froid ou de la dessiccation, au point que dans certains cas
les feuilles ont, par ce caractère accidentel, une certaine analogie avec celles de
Y ortie blanche.
Cette Ramie est originaire de Java et de l'archipel indien et il n'est pas prouvé
qu'elle n'ait pas eu déjà une place dans l'industrie, où elle paraîtrait devoir
occuper un rang au moins égal à celui du China-grass.
Le principal caractère apparent de cette espèce est sa nature arbustive. Les
tiges deviennent rapidement ramifiées et ligneuses, s'accroissant en hauteur et
en diamètre avec le temps; elles peuvent vivre plusieurs années, et les inflo-
rescences annuelles n'entraînent pas leur mort. Ces inflorescences peu nom-
breuses produisent rarement de graines, du moins au Jardin d'Essai d'Alger
où la plante a été bien étudiée. D'ailleurs, la rareté des graines est une obser-
vation commune dans beaucoup de localités.
Dans des terrains frais, cette ortie peut donc prendre une forme arbustive élevée
de plus de cinq mètres, mais si elle est dans un sol de médiocre qualité et sec,
elle constitue un véritable buisson. Cette observation établit bien les différences
d'aspect que peut présenter cette plante suivant les milieux et les appréciations
contradictoires qui ont été émises sur elle.
La Ramie verte, avec sa grande végétation, paraît donc indiquée pour toutes les
régions chaudes soumises à des pluies constantes ou pouvant être irriguées dans
les périodes de sécheresse. Dans ces conditions cette Ramie produit rapidement
des tiges hautes de lm ,80 à "2 mètres environ que l'on doit couper pour le traite-
ment en vert à un degré de maturité relative, mais avant l'apparition des bour-
geons latéraux.
Un autre caractère tout particulier est constitué par un mode de pousse de la
tige. En effet, si dans la coupe on laisse la base d'une tige, c'est-à-dire un talon
plus ou moins haut, des bourgeons se développent sur ce dernier et deviennent
de hautes tiges, tandis qu'une végétation analogue ne se produirait pas sur
YUrticanivea : les bourgeons chez cette dernière ne peuvent se développer que
sur le collet de la souche ou sur les rhizomes et non sur la tige qui est annuelle.
On pouvait avoir, il y a quelques années encore, des doutes sur la valeur
industrielle de cette espèce dont on connaissait cependant, au moins théorique-
ment, l'abondance des fibres, leur qualité et leur grande résistance, mais de
récentes expériences, par des procédés divers, ont confirmé que les tiges de cette
ortie ne présentaient pas de difficultés particulières de traitement mécanique et
chimique et que même beaucoup de filateurs lui accordaient la préférence sur
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les climats chauds, car la végétation constante de cette espèce et son exubérance
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