Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-09-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 septembre 1900 05 septembre 1900
Description : 1900/09/05 (A4,N60,T7). 1900/09/05 (A4,N60,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783649
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
524 REVUE DES CULTURES COLONIALES
plein champ, on ne connaît jamais que la mère ; on ne connaît pas le père. Au
surplus, le nombre inouï de variétés et de formes que l'on constate partout
prouve péremptoirement que des fécondations croisées ont lieu tout le temps.
Dans la fève marchande on ne constate pas moins aisément la diversité la plus
grande. Tous les courtiers savent que, malgré l'air commun de famille que
peuvent avoir les fèves d'un lot de cacao, elles accusent des points de dissem-
blance notoire lorsqu'on en examine attentivement. la section; on n'en trouve
qu'un petit nombre qui soient exactement pareilles.
« On ne peut nier l'avantage que les planteurs auraient à pouvoir offrir à l'ache-
teur des lots uniformes. Or, une fois le choix fait d'un arbre donné, et cet arbre
unique ayant été multiplié à profusion par la greffe, il n'y a plus aucune raison
pour que le produit ne soit de qualité uniforme, pour que de toute façon la qua-
lité générale de la marchandise ne varie que dans de très étroites limites d'une
année à l'autre, l'ensemble de la récolte reproduisant les mérites supérieurs des
fèves du pied-mère. Seule la greffe mettra le planteur à même de disposer de
cacaoyers d'un port uniforme, de récolter des cabosses d'une seule couleur,
contenant des fèves supérieures et égales. Ces fèves, après préparation, offriront
toutes un aspect semblable à la cassure (break) et seront semblables en tous
points; une pareille marchandise aura une immense supériorité commerciale sur
tout ce qu'on peut récolter d'arbres venus de semis.
« L'adoption de la greffe comme procédé régulier et général dans une cacaoyère
mettrait celle-ci simplement au point où en sont depuis si longtempe tous les
vergers d'Europe et d'Amérique, qui s'en trouvent à merveille. Pourquoi, en
effet, n'y aurait-il pas des cacaos Nonpareil deFowler, Bright-red d'kgoslini, Excel-
siorde Walker, Criollo de Needham, comme il y a des pommes de terre Surprixe de
Parkin, des poires Jargonel de Master, des cerises Marmaduhe de Bates ? Il n'y a
pas de doute que l'adoption de la pratique de greffage amène l'apparition, sur le
marché des cacaos, de marques de ce genre. »
Espèces et variétés. Nous ne donnons pas une traduction intégrale de ce
chapitre, mais des extraits seulement. Voici les passages qui ont un rapport
direct avec la thèse de la nécessité d'introduire la greffe :
« Dans quelques localités, le Theobroma cacao atteint la taille de 40 pieds de
haut; j'en ai vu de cette taille en 1885 dans la province de Veragua; à Trinidad
la taille moyenne est de 15 à 20 pieds de haut, avec un diamètre à peu près égal
de la couronne. A Grenade, Tobago, Saint-Vincent, les cacaoyers demeurent géné-
ralement plus petits.
« Les innombrables formes cultivées du cacaoyer proviennent certainement
toutes de la même espèce botanique; elles doivent probablement leur origine à
des variations de semis et à des fécondations croisées; ilfaut y aj outer l'influence
du sol et du climat. Il n'y aurait aucune utilité, dans l'état actuel des choses, à
énumérer tous les noms dont ont été baptisées des races de cacaoyers ou de pré-
tendues races.
« Le Dr MORRIS (1) a donné une classification des cacaoyers cultivés, basée sur
la nomenclature de quelques-unes des cacaoyères les plus réputées de Trinidad.
Toutefois, il ne faut pas oublier que les nomenclatures locales varient beaucoup
d'un district à l'autre ; ce serait une tâche sans espoir que de vouloir les mettre
(t) Cacao, Jamaica. 1882.
plein champ, on ne connaît jamais que la mère ; on ne connaît pas le père. Au
surplus, le nombre inouï de variétés et de formes que l'on constate partout
prouve péremptoirement que des fécondations croisées ont lieu tout le temps.
Dans la fève marchande on ne constate pas moins aisément la diversité la plus
grande. Tous les courtiers savent que, malgré l'air commun de famille que
peuvent avoir les fèves d'un lot de cacao, elles accusent des points de dissem-
blance notoire lorsqu'on en examine attentivement. la section; on n'en trouve
qu'un petit nombre qui soient exactement pareilles.
« On ne peut nier l'avantage que les planteurs auraient à pouvoir offrir à l'ache-
teur des lots uniformes. Or, une fois le choix fait d'un arbre donné, et cet arbre
unique ayant été multiplié à profusion par la greffe, il n'y a plus aucune raison
pour que le produit ne soit de qualité uniforme, pour que de toute façon la qua-
lité générale de la marchandise ne varie que dans de très étroites limites d'une
année à l'autre, l'ensemble de la récolte reproduisant les mérites supérieurs des
fèves du pied-mère. Seule la greffe mettra le planteur à même de disposer de
cacaoyers d'un port uniforme, de récolter des cabosses d'une seule couleur,
contenant des fèves supérieures et égales. Ces fèves, après préparation, offriront
toutes un aspect semblable à la cassure (break) et seront semblables en tous
points; une pareille marchandise aura une immense supériorité commerciale sur
tout ce qu'on peut récolter d'arbres venus de semis.
« L'adoption de la greffe comme procédé régulier et général dans une cacaoyère
mettrait celle-ci simplement au point où en sont depuis si longtempe tous les
vergers d'Europe et d'Amérique, qui s'en trouvent à merveille. Pourquoi, en
effet, n'y aurait-il pas des cacaos Nonpareil deFowler, Bright-red d'kgoslini, Excel-
siorde Walker, Criollo de Needham, comme il y a des pommes de terre Surprixe de
Parkin, des poires Jargonel de Master, des cerises Marmaduhe de Bates ? Il n'y a
pas de doute que l'adoption de la pratique de greffage amène l'apparition, sur le
marché des cacaos, de marques de ce genre. »
Espèces et variétés. Nous ne donnons pas une traduction intégrale de ce
chapitre, mais des extraits seulement. Voici les passages qui ont un rapport
direct avec la thèse de la nécessité d'introduire la greffe :
« Dans quelques localités, le Theobroma cacao atteint la taille de 40 pieds de
haut; j'en ai vu de cette taille en 1885 dans la province de Veragua; à Trinidad
la taille moyenne est de 15 à 20 pieds de haut, avec un diamètre à peu près égal
de la couronne. A Grenade, Tobago, Saint-Vincent, les cacaoyers demeurent géné-
ralement plus petits.
« Les innombrables formes cultivées du cacaoyer proviennent certainement
toutes de la même espèce botanique; elles doivent probablement leur origine à
des variations de semis et à des fécondations croisées; ilfaut y aj outer l'influence
du sol et du climat. Il n'y aurait aucune utilité, dans l'état actuel des choses, à
énumérer tous les noms dont ont été baptisées des races de cacaoyers ou de pré-
tendues races.
« Le Dr MORRIS (1) a donné une classification des cacaoyers cultivés, basée sur
la nomenclature de quelques-unes des cacaoyères les plus réputées de Trinidad.
Toutefois, il ne faut pas oublier que les nomenclatures locales varient beaucoup
d'un district à l'autre ; ce serait une tâche sans espoir que de vouloir les mettre
(t) Cacao, Jamaica. 1882.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 12/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k63783649/f12.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k63783649/f12.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k63783649/f12.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k63783649
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k63783649
Facebook
Twitter