Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-08-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 août 1900 20 août 1900
Description : 1900/08/20 (A4,N59,T7). 1900/08/20 (A4,N59,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378363w
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
-486 REVUE DES CULTURES COLONIALES
de nos fourrages pour voir comment on pourra les associer en vue de se rappro-
cher de ces rations théoriques.
IV. — COMPOSITION DES FOURRAGES.
Les principaux fourrages connus à la Martinique se trouvent réunis dans les
deux tableaux suivants. Le premier est emprunté à un travail de E.-M. Shelton,
professeur d'agriculture au Queensland, reproduit dans le Bulletin de la Station
botanique de la Barbade (n° 6, — 1895). C'est un travail d'ensemble où se trouvent
consignés les résultats obtenus par divers auteurs, notamment dans les stations
expérimentales des Etats-Unis. Je n'en ai extrait que les analyses qui nous
intéressent. Le second tableau est emprunté à un travail plus récent de
M. Boname, consigné dans le rapport annuel de la Station du Réduit, à Maurice,
pour 1897. Les analyses de M. Boname ont porté sur les fourrages employés
spécialement à Maurice et à la Réunion et dont quelques-uns se retrouvent à la
Martinique.
On remarquera sur ces deux tableaux l'importance que les auteurs attachent
aux fourrages ensilés. M. Boname donne à ce sujet quelques indications inté-
ressantes que je cite textuellement. Il s'agit de la conservation des feuilles de
cannes, mais la méthode peut évidemment s'appliquer à d'autres matières :
« La dessiccation n'est pas le seul moyen pour conserver pour l'entre-coupe
l'excès du fourrage dont on dispose pendant la récolte, et l'ensilage, dont l'usage
s'est beaucoup généralisé en Europe et en Amérique depuis quelques années,
peut être appliqué aux têtes de cannes. Nous sommes heureux de pouvoir, non
pas engager un propriétaire à faire un essai, mais faire connaître les résultats
obtenus dans la pratique. Ce procédé a déjà été employé avec succès à la Réunion,
mais c'est à l'initiative intelligente des propriétaires de Rich Fund que sont
dus les premiers essais à Maurice. Les propriétaires se proposaient de conserver
les têtes de cannes pour les donner aux animaux pendant l'entre-coupe afin de
pouvoir garder ceux-ci sur la propriété où ils produiraient du fumier tout en
économisant les frais de location des pâturages. Ils n'ont pas hésité à construire
des silos qui, tout en n'ayant pas pour la première année la capacité nécessaire
pour alimenter tous les animaux de trait jusqu'à la coupe suivante, ont été
néanmoins suffisants pour démontrer l'avantage de ce procédé de conservation.
« Les silos sont constitués par des murs en maçonnerie distants de 3 mètres
et d'une hauteur de 3m50; deux silos sont contigus et sont recouverts d'une
toiture en paille de cannes ; le premier silo a une longueur de 10 mètres ; le
second a été séparé en trois compartiments distincts par des cloisons en
maçonnerie.
« Ces silos ont été remplis, en octobre 1897, avec des têtes de cannes divisées
au hache-paille de la façon ordinaire, et l'un d'eux a été rempli lentement
(en 12 jours), sans inconvénients pour la qualité de la conserve; ce délai assez
long est même recommandable, car pendant ce temps la masse fourragère se
tasse peu à peu et il est possible d en mettre une plus grande quantité dans un
silo d'une capacité déterminée. Après le remplissage, les silos ont été recouverts
d'abord d'un lit de bûches de fîlaos, puis chargés de moellons; un des silos a
été arrosé au fur et à mesure de son remplissage d'un;peu de ;mélasse. Pendant
le mauvais temps du 6,décembre suivant, la toiture des silos a été enlevée par
de nos fourrages pour voir comment on pourra les associer en vue de se rappro-
cher de ces rations théoriques.
IV. — COMPOSITION DES FOURRAGES.
Les principaux fourrages connus à la Martinique se trouvent réunis dans les
deux tableaux suivants. Le premier est emprunté à un travail de E.-M. Shelton,
professeur d'agriculture au Queensland, reproduit dans le Bulletin de la Station
botanique de la Barbade (n° 6, — 1895). C'est un travail d'ensemble où se trouvent
consignés les résultats obtenus par divers auteurs, notamment dans les stations
expérimentales des Etats-Unis. Je n'en ai extrait que les analyses qui nous
intéressent. Le second tableau est emprunté à un travail plus récent de
M. Boname, consigné dans le rapport annuel de la Station du Réduit, à Maurice,
pour 1897. Les analyses de M. Boname ont porté sur les fourrages employés
spécialement à Maurice et à la Réunion et dont quelques-uns se retrouvent à la
Martinique.
On remarquera sur ces deux tableaux l'importance que les auteurs attachent
aux fourrages ensilés. M. Boname donne à ce sujet quelques indications inté-
ressantes que je cite textuellement. Il s'agit de la conservation des feuilles de
cannes, mais la méthode peut évidemment s'appliquer à d'autres matières :
« La dessiccation n'est pas le seul moyen pour conserver pour l'entre-coupe
l'excès du fourrage dont on dispose pendant la récolte, et l'ensilage, dont l'usage
s'est beaucoup généralisé en Europe et en Amérique depuis quelques années,
peut être appliqué aux têtes de cannes. Nous sommes heureux de pouvoir, non
pas engager un propriétaire à faire un essai, mais faire connaître les résultats
obtenus dans la pratique. Ce procédé a déjà été employé avec succès à la Réunion,
mais c'est à l'initiative intelligente des propriétaires de Rich Fund que sont
dus les premiers essais à Maurice. Les propriétaires se proposaient de conserver
les têtes de cannes pour les donner aux animaux pendant l'entre-coupe afin de
pouvoir garder ceux-ci sur la propriété où ils produiraient du fumier tout en
économisant les frais de location des pâturages. Ils n'ont pas hésité à construire
des silos qui, tout en n'ayant pas pour la première année la capacité nécessaire
pour alimenter tous les animaux de trait jusqu'à la coupe suivante, ont été
néanmoins suffisants pour démontrer l'avantage de ce procédé de conservation.
« Les silos sont constitués par des murs en maçonnerie distants de 3 mètres
et d'une hauteur de 3m50; deux silos sont contigus et sont recouverts d'une
toiture en paille de cannes ; le premier silo a une longueur de 10 mètres ; le
second a été séparé en trois compartiments distincts par des cloisons en
maçonnerie.
« Ces silos ont été remplis, en octobre 1897, avec des têtes de cannes divisées
au hache-paille de la façon ordinaire, et l'un d'eux a été rempli lentement
(en 12 jours), sans inconvénients pour la qualité de la conserve; ce délai assez
long est même recommandable, car pendant ce temps la masse fourragère se
tasse peu à peu et il est possible d en mettre une plus grande quantité dans un
silo d'une capacité déterminée. Après le remplissage, les silos ont été recouverts
d'abord d'un lit de bûches de fîlaos, puis chargés de moellons; un des silos a
été arrosé au fur et à mesure de son remplissage d'un;peu de ;mélasse. Pendant
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