Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-08-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 août 1900 20 août 1900
Description : 1900/08/20 (A4,N59,T7). 1900/08/20 (A4,N59,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378363w
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 509-
prend une grande extension, mais les Chinois ou autres indigènes n'ont pas, en
général, la patience requise par cette culture sur une grande échelle où il faut
que le planteur attende de sept à. dix années pour rentrer dans son capital.
On peut entreprendre cette culture simultanément avec celle du tapioca.
L'essai en a été fait dans la province de Wellesley et couronné par un entier
succès. Plusieurs récoltes de tapioca furent retirées des champs après que les
cocotiers avaient été plantés. On a pu remarquer que les arbres n'avaient nulle-
ment souffert de la présence d'une récolte auxiliaire ; ils composent maintenant
une plantation très florissante. De cette façon la dépense qu'occasionne l'entre-
tien du sol pendant la croissance des arbres peut être plus que récupérée. Les
racines de tpioaca trouvent toujours acheteur à Singapour où existent de nom-
breuses usines à tapioca.
Vient ensuite le thé. Ce dernier atteint déjà une large vente sur les marchés
du pays; son prix, en Angleterre, a même quelquefois dépassé celui des autres
thés sur le marché de Londres.
Le fait saillant concernant l'agriculture de la presqu'île Malaise, pendaut
l'année 1898, a été la formation d'un puissant Syndicat chinois pour la culture,
sur une grande échelle, du caoutchouc du Para (Hevea Brazlimsis) et du Getah
kambong (Ficus elasticat.) Le prix actuel de cette dernière variélé est de $ 175.00
le picul et celui de la première récolte dans la presqu'île de Malacca a été coté à
Lono (à Londres, à 4 fr. 05 la livre anglaise) S 216.00 le picul. Le prix du caout-
chouc du Para récolté au Brésil atteint cependant 5 francs la livre anglaise.
Ces deux variétés croissent rapidement et rapportent au bout d'une période
variant de sept à douze ans de date de plantation, cela, suivant le terrain où ils
sont plantés et le soin qu'on apporte à leur entretien. Si la récolte, par incision,
est faite judicieusement, on peut la continuer annuellement sans crainte d'abîmer
les arbres.
Une incision pratiquée, dans les jardins du Gouvernement à Pénang, sur un
arbre âgé de treize ans et-plan té dans un terrain très défavorable a donné plus de
trois livres anglaises de caoutchouc sec, ce qui fait au taux de Londres S 5.00 par
arbre. En comptant seize arbres seulement à l'acre (l'acre vaut 40 ares 47), le
montant du produit d'une année serait de 300 dollars. Supposons qu'il n'y ait
qu'un rendement trois fois moindre, c'est-à-dire une livre par arbre au lieu de
trois, le montant serait encore de 100 dollars, ce qui est un joli revenu.
Il faut bien mettre en évidence que les dépenses d'une plantation d'arbres à
caoutchouc sont très faibles. On n'a besoin d'aucun outillage spécial ni de tra-
vailleurs expérimentés, et les arbres une fois bien établis ne demandent pas plus-
de surveillance qu'un mangoustanier.
Les arbres doivent être plantés, dans la pépinière, près les uns des autres, de
façon que leur propre ombrage maintienne le sol bien 'propre, puis dispersés à
mesure que leur taille augmente. ,-'
Il existe une troisième variété de plante à caoutchouc,le GétahTabau (Dichopsis
Gutta). C'est un arbre indigène dont le produit a assez de valeur, mais les plants
croissent beaucoup plus lentement que ceux des variétés déjà mentionnées et
réclament beaucoup plus de soins et d'attention tant qu'ils sont jeunes. Les
feuilles de cet arbre se vendent couramment sur place à S 4.100 le picul ; elles
sont ensuite expédiées en Europe où l'on en extrait le caoutchouc.
M. POULAIN.
prend une grande extension, mais les Chinois ou autres indigènes n'ont pas, en
général, la patience requise par cette culture sur une grande échelle où il faut
que le planteur attende de sept à. dix années pour rentrer dans son capital.
On peut entreprendre cette culture simultanément avec celle du tapioca.
L'essai en a été fait dans la province de Wellesley et couronné par un entier
succès. Plusieurs récoltes de tapioca furent retirées des champs après que les
cocotiers avaient été plantés. On a pu remarquer que les arbres n'avaient nulle-
ment souffert de la présence d'une récolte auxiliaire ; ils composent maintenant
une plantation très florissante. De cette façon la dépense qu'occasionne l'entre-
tien du sol pendant la croissance des arbres peut être plus que récupérée. Les
racines de tpioaca trouvent toujours acheteur à Singapour où existent de nom-
breuses usines à tapioca.
Vient ensuite le thé. Ce dernier atteint déjà une large vente sur les marchés
du pays; son prix, en Angleterre, a même quelquefois dépassé celui des autres
thés sur le marché de Londres.
Le fait saillant concernant l'agriculture de la presqu'île Malaise, pendaut
l'année 1898, a été la formation d'un puissant Syndicat chinois pour la culture,
sur une grande échelle, du caoutchouc du Para (Hevea Brazlimsis) et du Getah
kambong (Ficus elasticat.) Le prix actuel de cette dernière variélé est de $ 175.00
le picul et celui de la première récolte dans la presqu'île de Malacca a été coté à
Lono (à Londres, à 4 fr. 05 la livre anglaise) S 216.00 le picul. Le prix du caout-
chouc du Para récolté au Brésil atteint cependant 5 francs la livre anglaise.
Ces deux variétés croissent rapidement et rapportent au bout d'une période
variant de sept à douze ans de date de plantation, cela, suivant le terrain où ils
sont plantés et le soin qu'on apporte à leur entretien. Si la récolte, par incision,
est faite judicieusement, on peut la continuer annuellement sans crainte d'abîmer
les arbres.
Une incision pratiquée, dans les jardins du Gouvernement à Pénang, sur un
arbre âgé de treize ans et-plan té dans un terrain très défavorable a donné plus de
trois livres anglaises de caoutchouc sec, ce qui fait au taux de Londres S 5.00 par
arbre. En comptant seize arbres seulement à l'acre (l'acre vaut 40 ares 47), le
montant du produit d'une année serait de 300 dollars. Supposons qu'il n'y ait
qu'un rendement trois fois moindre, c'est-à-dire une livre par arbre au lieu de
trois, le montant serait encore de 100 dollars, ce qui est un joli revenu.
Il faut bien mettre en évidence que les dépenses d'une plantation d'arbres à
caoutchouc sont très faibles. On n'a besoin d'aucun outillage spécial ni de tra-
vailleurs expérimentés, et les arbres une fois bien établis ne demandent pas plus-
de surveillance qu'un mangoustanier.
Les arbres doivent être plantés, dans la pépinière, près les uns des autres, de
façon que leur propre ombrage maintienne le sol bien 'propre, puis dispersés à
mesure que leur taille augmente. ,-'
Il existe une troisième variété de plante à caoutchouc,le GétahTabau (Dichopsis
Gutta). C'est un arbre indigène dont le produit a assez de valeur, mais les plants
croissent beaucoup plus lentement que ceux des variétés déjà mentionnées et
réclament beaucoup plus de soins et d'attention tant qu'ils sont jeunes. Les
feuilles de cet arbre se vendent couramment sur place à S 4.100 le picul ; elles
sont ensuite expédiées en Europe où l'on en extrait le caoutchouc.
M. POULAIN.
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