Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1900 05 août 1900
Description : 1900/08/05 (A4,N58,T7). 1900/08/05 (A4,N58,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378362g
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 477
cependant, même dans ces sites exceptionnels de l'Est la vigne exige des soins
plus grands - que dans l'Ouest. La grande affaire sera toujours de défendre la
vigne contre l'anthracnose ou « black-spot » (Sphacelomaampelium, DE BY). A cet
effet, il faudra dans l'Est traiter la vigne avec persévérance par la bouillie borde-
laise à titre préventif. Le « western Haanepoot» du Cap, « muscat d'Alexandrie »
des Français, est particulièrement sensible à l'anthracnose.
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES
- Le botaniste R. SCHLECHTER qui vient d'achever uue mission d'étude des plantes à caoutchouc
en Afrique Occidentale, est désigné comme chef d'une nouvelle mission qui aura à s'occuper du
même produit dans les îles allemandes du Pacifique et en particulier à la Nouvelle-Guinée. D'après
le programme que nous trouvons dans la « Gummi-Zeitung » du 27 avril, M. SCHLECHTER aura aussi
à étudier la production du caoutchouc à Java, Sumatra, Bornéo et dans les Straits (Détroit de
Malacca) ; il s'occupera également des gntta-pcrchaet est chargé, entre autre, des rapporter en Alle-
magne de grandes quantités d'écorces et de feuilles des arbres qui le produisent, en vue d'essais indus-
triels à tenter sur une grande échelle. Le « Kolonial-Wirtschaftliches Komitee » de Berlin dispose
de 30.000 marks pour cette nouvelle entreprise scientifique; une somme égale sera fournie par les
fabricants et compagnies intéressés à l'étude des problèmes indiqués.
— Une société par actions, formée à S-Gravenhage sous letitre « Nederlandsche gutta-percha
Maatschappij », au capital de 1. 500.000 florins, entreprend en grand l'extraction du gutta-percha
des feuilles par le procédé mécanique du Dr P. H. LEDEBOER (Singapore) ; une compagnie de cables
anglaise a pris au Dr Ledeboer depuis deux ans tout le produit de la petite usine d'essais qu'il avai t
installé à Singapore ; c'est encore à Singapore que sera la nouvelle usine, et la même compagnie
s'engagea prendre dorénavant le Lcdehoer guttajusquà concurrence de 50.000 kilos par an,au prix
de 325 S (1 S = environ 1 florin 20 en monnaie hollandaise) le Straits-picol (60.4 kg); or, il parait
que le picol revient à l'usine seulement à 165 S (50 à 60 picols de feuilles, à 1 $ 50 le picol rendu
à l'usine; 75 $ de frais de fabrication). Le projet envisage d'une part des usines d'extraction, d'au-
tre part des usines de raffinage, et dans la suite aussi des cultures (la cueillette des feuilles commen-
cerait à la 5" ou 6" année). Si nous avons bien compris, une autre société, la « Nederlandsch-Indis-
che getah-Pertja Maatschappij » (usine à Bœrœ, Riouw) conserve le droit d'exploiter le même brevet
Ledeboer dans les limites deTarchipel Riouw-Lingga.
— Le commerce de feuilles d'arbres à gutta-percha est. nous dit-on dans le même document, une
spècialité déjà parfaitement organisée dans l'archipel et à Malacca; ces feuilles s'en vont en Europe
pour être traitées par la voie chimique qui, d'ailleurs, ne fournit qu'un gutta-percha défectueux, sans
durée. Il y a des chances pour que le procédé chimique disparaisse sous peu.
- M. BOISSIÈRE, pharmacien des colonies, à Tananarive, a entrepris l'étude chimique et indus-
trielle des caoutchoucs de Madagascar. Le supplément de Tamatave, du Journ. off. de l'île, du
28 mars, donne letexte, fort bien rédigé, de l'instruction pour la récolte des échantillons qui a été
distribuée à cette occasion.
— L'administration de Coquilhatville s'étant trompée sur l'identité de l'arbre à caoutchouc qu'elle
désirait propager, a fini par avoir une plantation de 8000 pieds de Klckxïa (latifolia, STAPF, 1898)
qui ne produit pas trace de caoutchouc. SCHLECIITER, dont une lettre du 9 août, publiée par le
« Tropenpflanzer », nous apprend ce détail, a rapporté à Victoria 400.000 graines du bon Kickxia;
presque toutes ont levé. La plantation Moliwe, au Cameroun, possédait, en octobre 1899, 6 hect. 1/4
de Kickxia du Lagos, plantés à 5 mètres d'écartement et 3 hect. 3/4 de Ficus (pour la plupart
F. elastica), plantés à 8 mètres.
— Le Dr PREUSS a envoyé de Guyaquil, Equateur, en novembre, 400 graines de Castilloa; elles
sont arrivées à Berlin après 32 jours de voyage sans perdre leur faculté germinative.
— Extrait dn dernier rapport de PREUSS : il a pu faire parvenir à Berlin (de San Salvador) en
bonétat, un demi millier de grainesdu Myroxyloii Pereirse, l'arbre qui produit le baume du Pérou;
il a constaté que l'arbre n'est pas cultivé, contrairement à tout ce qu'on en a dit.
— PREUSS a emporté du Guatemala deux caisses de graines du célèbre cacao de Soconusco, qui
n'a rien à voir avec le district mexicain de ce nom ; la culture du cacao n'existe pas dans le Soco-
nusco mexicain.
— C'est au Guatemala que PREUSS a vu une très curieuse plantation de Castilloa : de vieux arbres
cependant, même dans ces sites exceptionnels de l'Est la vigne exige des soins
plus grands - que dans l'Ouest. La grande affaire sera toujours de défendre la
vigne contre l'anthracnose ou « black-spot » (Sphacelomaampelium, DE BY). A cet
effet, il faudra dans l'Est traiter la vigne avec persévérance par la bouillie borde-
laise à titre préventif. Le « western Haanepoot» du Cap, « muscat d'Alexandrie »
des Français, est particulièrement sensible à l'anthracnose.
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES
- Le botaniste R. SCHLECHTER qui vient d'achever uue mission d'étude des plantes à caoutchouc
en Afrique Occidentale, est désigné comme chef d'une nouvelle mission qui aura à s'occuper du
même produit dans les îles allemandes du Pacifique et en particulier à la Nouvelle-Guinée. D'après
le programme que nous trouvons dans la « Gummi-Zeitung » du 27 avril, M. SCHLECHTER aura aussi
à étudier la production du caoutchouc à Java, Sumatra, Bornéo et dans les Straits (Détroit de
Malacca) ; il s'occupera également des gntta-pcrchaet est chargé, entre autre, des rapporter en Alle-
magne de grandes quantités d'écorces et de feuilles des arbres qui le produisent, en vue d'essais indus-
triels à tenter sur une grande échelle. Le « Kolonial-Wirtschaftliches Komitee » de Berlin dispose
de 30.000 marks pour cette nouvelle entreprise scientifique; une somme égale sera fournie par les
fabricants et compagnies intéressés à l'étude des problèmes indiqués.
— Une société par actions, formée à S-Gravenhage sous letitre « Nederlandsche gutta-percha
Maatschappij », au capital de 1. 500.000 florins, entreprend en grand l'extraction du gutta-percha
des feuilles par le procédé mécanique du Dr P. H. LEDEBOER (Singapore) ; une compagnie de cables
anglaise a pris au Dr Ledeboer depuis deux ans tout le produit de la petite usine d'essais qu'il avai t
installé à Singapore ; c'est encore à Singapore que sera la nouvelle usine, et la même compagnie
s'engagea prendre dorénavant le Lcdehoer guttajusquà concurrence de 50.000 kilos par an,au prix
de 325 S (1 S = environ 1 florin 20 en monnaie hollandaise) le Straits-picol (60.4 kg); or, il parait
que le picol revient à l'usine seulement à 165 S (50 à 60 picols de feuilles, à 1 $ 50 le picol rendu
à l'usine; 75 $ de frais de fabrication). Le projet envisage d'une part des usines d'extraction, d'au-
tre part des usines de raffinage, et dans la suite aussi des cultures (la cueillette des feuilles commen-
cerait à la 5" ou 6" année). Si nous avons bien compris, une autre société, la « Nederlandsch-Indis-
che getah-Pertja Maatschappij » (usine à Bœrœ, Riouw) conserve le droit d'exploiter le même brevet
Ledeboer dans les limites deTarchipel Riouw-Lingga.
— Le commerce de feuilles d'arbres à gutta-percha est. nous dit-on dans le même document, une
spècialité déjà parfaitement organisée dans l'archipel et à Malacca; ces feuilles s'en vont en Europe
pour être traitées par la voie chimique qui, d'ailleurs, ne fournit qu'un gutta-percha défectueux, sans
durée. Il y a des chances pour que le procédé chimique disparaisse sous peu.
- M. BOISSIÈRE, pharmacien des colonies, à Tananarive, a entrepris l'étude chimique et indus-
trielle des caoutchoucs de Madagascar. Le supplément de Tamatave, du Journ. off. de l'île, du
28 mars, donne letexte, fort bien rédigé, de l'instruction pour la récolte des échantillons qui a été
distribuée à cette occasion.
— L'administration de Coquilhatville s'étant trompée sur l'identité de l'arbre à caoutchouc qu'elle
désirait propager, a fini par avoir une plantation de 8000 pieds de Klckxïa (latifolia, STAPF, 1898)
qui ne produit pas trace de caoutchouc. SCHLECIITER, dont une lettre du 9 août, publiée par le
« Tropenpflanzer », nous apprend ce détail, a rapporté à Victoria 400.000 graines du bon Kickxia;
presque toutes ont levé. La plantation Moliwe, au Cameroun, possédait, en octobre 1899, 6 hect. 1/4
de Kickxia du Lagos, plantés à 5 mètres d'écartement et 3 hect. 3/4 de Ficus (pour la plupart
F. elastica), plantés à 8 mètres.
— Le Dr PREUSS a envoyé de Guyaquil, Equateur, en novembre, 400 graines de Castilloa; elles
sont arrivées à Berlin après 32 jours de voyage sans perdre leur faculté germinative.
— Extrait dn dernier rapport de PREUSS : il a pu faire parvenir à Berlin (de San Salvador) en
bonétat, un demi millier de grainesdu Myroxyloii Pereirse, l'arbre qui produit le baume du Pérou;
il a constaté que l'arbre n'est pas cultivé, contrairement à tout ce qu'on en a dit.
— PREUSS a emporté du Guatemala deux caisses de graines du célèbre cacao de Soconusco, qui
n'a rien à voir avec le district mexicain de ce nom ; la culture du cacao n'existe pas dans le Soco-
nusco mexicain.
— C'est au Guatemala que PREUSS a vu une très curieuse plantation de Castilloa : de vieux arbres
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