Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-07-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 juillet 1900 20 juillet 1900
Description : 1900/07/20 (A4,N57,T7). 1900/07/20 (A4,N57,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783612
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 445
Lente d'abord, la végétation fut cependant assez vigoureuse pour permettre le
prélèvement, au début de la saison des pluies, de rameaux-boutures. On planta
directement ceux-ci dans des plates-bandes convenablement préparées. Le déve-
loppement des pieds provenant des tubercules et celui des boutures fut tel, pen-
dant la période estivale, que bientôt l'on ne vit plus aucune différence entre les
uns et les autres. La floraison eut lieu vers la fin de l'été. A partir de ce moment,
la formation des tubercules où s'emmagasinent les matériaux de réserve, s'accé-
léra rapidement. Non seulement en terre, mais à l'aisselle des feuilles, dans
l'atmosphère, on en vit se produire en grand nombre. Sous leur poids, la tige
s'inclinait et, quand la terre était suffisamment meublé, ceux qui se trouvaient
en contact avec le sol s'enracinaient et continuaient à grossir. Beaucoup ont
atteint les dimensions d'un œuf de poule. Ils sont très féculents et rappellent le
goût de la pomme de terre. On les emploie aux mêmes usages. Les petits peuvent
être conservés pour la reproduction.
La récolte a eu lieu dans les premiers jours de décembre quand la maturation,
étant achevée, les feuilles et les tiges furent complètement desséchées.
Il peut y avoir dans la culture de ces plantes une ressource intéressante pour
certaines populations de l'Indo-Chine. J'engage vivement à reprendre dans les
diverses stations expérimentales de l'intérieur les essais que nous venons de
faire au Jardin de Hanoï.
On procédera de la manière suivante :
On choisira un terrain léger découvert, bien ameubli, suffisamment riche,
fumé autant que possible avec du fumier bien décomposé et des cendres. Une
petite parcelle sera laissée sans engrais pour servir de témoin.
On pourra diviser la surface en un certain nombre de planches ou plates-
bandes séparées par des sentiers ou des rigoles pour faciliter la circulation des
travailleurs et le ruissellement des pluies.
On plantera en rayons perpendiculaires à la ligne de plus grande pente autant
que possible en ménageant l'écoulement des eaux vers le thalweg.
Si les deux conditions peuvent se concilier, on donnera aux lignes une direc-
Lion Nord-Sud.
On enterrera les tubercules à quatre ou cinq centimètres de profondeur, isolé-
ment, à trois décimètres environ les uns des autres, avec un espacement de
Om. 40 entre les lignes.
On pratiquera les sarclages et binages nécessaires pour empêcher le dévelop-
pement des mauvaises herbes et maintenir meuble la surface du sol.
Quand les tiges auront 15 à 20 centimètres après un ameublissement
indispensable de la terre des interlignes, on pratiquera un léger buttage en
creusant entre les rayons un sillon, de quelques centimètres de profondeur, à
pente régulière, et en ramenant le déblai contre les plantes sans les recouvrir
complètement. Si l'on veut essayer le bouturage, on préparera le terrain de la
même manière, mais en faisant le buttage avant de planter. On choisira pour la
mise en place une journée humide à ciel couvert. Les rameaux seront pris sur les
pieds les plus vigoureux, ils devront avoir de quinze à vingt centimètres. S'ils
étaient mouillés, on attendrait qu'ils se ressuient pour planter. On enfon-
cera en terre toute leur moitié inférieure après avoir pris soin d'en couper les
feuilles.
A la récolte, dont le moment est indiqué, comme pour la pomme de terre, par
le dessèchement des organes aériens, on pèsera le produit obtenu, celui de la par-
Lente d'abord, la végétation fut cependant assez vigoureuse pour permettre le
prélèvement, au début de la saison des pluies, de rameaux-boutures. On planta
directement ceux-ci dans des plates-bandes convenablement préparées. Le déve-
loppement des pieds provenant des tubercules et celui des boutures fut tel, pen-
dant la période estivale, que bientôt l'on ne vit plus aucune différence entre les
uns et les autres. La floraison eut lieu vers la fin de l'été. A partir de ce moment,
la formation des tubercules où s'emmagasinent les matériaux de réserve, s'accé-
léra rapidement. Non seulement en terre, mais à l'aisselle des feuilles, dans
l'atmosphère, on en vit se produire en grand nombre. Sous leur poids, la tige
s'inclinait et, quand la terre était suffisamment meublé, ceux qui se trouvaient
en contact avec le sol s'enracinaient et continuaient à grossir. Beaucoup ont
atteint les dimensions d'un œuf de poule. Ils sont très féculents et rappellent le
goût de la pomme de terre. On les emploie aux mêmes usages. Les petits peuvent
être conservés pour la reproduction.
La récolte a eu lieu dans les premiers jours de décembre quand la maturation,
étant achevée, les feuilles et les tiges furent complètement desséchées.
Il peut y avoir dans la culture de ces plantes une ressource intéressante pour
certaines populations de l'Indo-Chine. J'engage vivement à reprendre dans les
diverses stations expérimentales de l'intérieur les essais que nous venons de
faire au Jardin de Hanoï.
On procédera de la manière suivante :
On choisira un terrain léger découvert, bien ameubli, suffisamment riche,
fumé autant que possible avec du fumier bien décomposé et des cendres. Une
petite parcelle sera laissée sans engrais pour servir de témoin.
On pourra diviser la surface en un certain nombre de planches ou plates-
bandes séparées par des sentiers ou des rigoles pour faciliter la circulation des
travailleurs et le ruissellement des pluies.
On plantera en rayons perpendiculaires à la ligne de plus grande pente autant
que possible en ménageant l'écoulement des eaux vers le thalweg.
Si les deux conditions peuvent se concilier, on donnera aux lignes une direc-
Lion Nord-Sud.
On enterrera les tubercules à quatre ou cinq centimètres de profondeur, isolé-
ment, à trois décimètres environ les uns des autres, avec un espacement de
Om. 40 entre les lignes.
On pratiquera les sarclages et binages nécessaires pour empêcher le dévelop-
pement des mauvaises herbes et maintenir meuble la surface du sol.
Quand les tiges auront 15 à 20 centimètres après un ameublissement
indispensable de la terre des interlignes, on pratiquera un léger buttage en
creusant entre les rayons un sillon, de quelques centimètres de profondeur, à
pente régulière, et en ramenant le déblai contre les plantes sans les recouvrir
complètement. Si l'on veut essayer le bouturage, on préparera le terrain de la
même manière, mais en faisant le buttage avant de planter. On choisira pour la
mise en place une journée humide à ciel couvert. Les rameaux seront pris sur les
pieds les plus vigoureux, ils devront avoir de quinze à vingt centimètres. S'ils
étaient mouillés, on attendrait qu'ils se ressuient pour planter. On enfon-
cera en terre toute leur moitié inférieure après avoir pris soin d'en couper les
feuilles.
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le dessèchement des organes aériens, on pèsera le produit obtenu, celui de la par-
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